lundi 28 décembre 2020

Glanes #45 l'argent est une ordure

Petite baisse de régime après Noël. Habituellement, cela m'arrive au tout début janvier, le jour de l'an et le suivant. Serai-je épargné la semaine prochaine ?

jeudi 24 décembre 2020

Glanes #44 à dada sur mon bidet (in memoriam)

Fin d'une époque, après Giscard voici que Rika Zaraï se fait la malle. On avait fini par oublier le Vieux. Qui se souvient de Rika, ancêtre des naturopathes qui ont fleuri à tous les coins du web et mère spirituelle de Zebda ?

mardi 15 décembre 2020

Je ne suis toujours pas arrivé

Que dire, sept ans plus tard je bloque sur ce clavier. Ce n'est pas faute d'avoir envie d'écrire. Je rêve d'un homme augmenté d'une reconnaissance de la pensée. Vider automatiquement ces lignes qui se génèrent telles les fractales d'un économiseur d'écran d'une autre époque. Les reprendre ensuite et en tirer quelque chose. Avant que.

dimanche 29 novembre 2020

Du lit au lit

Une question à laquelle tu ne t'attends pas lors que tu perds ton premier parent. De quel côté faut-il creuser ? Ils avaient acheté une concession là où personne ne s'y attendait. Les autre solutions étaient obérées par des considérations familiales complexes. Elle ne voulait pas reposer avec la reine-mère, mais aller avec la veuve noire supposait des accords. Lui s'en foutait. Ils choisirent d'aller ailleurs. Je passe sur les détails, les conséquences, comme il le regretta, comme je me promis de les déplacer un jour quand je serai seul à décider si je pars le dernier de la fratrie car nous ne partagions pas la même vision. De toute façon, ils n'avaient pas pris à perpète - ce n'est plus possible je crois - et il faudrait bien décider quelque chose.

samedi 28 novembre 2020

Dans ma bouche

Je l'ai à l'entrée de ma bouche. Une curieuse sensation mais très plaisante. Mes lèvres sur la couronne du gland. Je vois cette queue s'approcher. Je réalise que c'est la mienne. Enfin pas tout-à-fait, légèrement plus grosse et sans doute un peu plus longue pour qu'elle puisse entrer. Mais elle puise bien sa source à mon bassin. Je m'apprête à la prendre plus loin encore quand je vois que la porte de la chambre est restée ouverte. On pourrait me voir. Je me lève pour la fermer.

jeudi 19 novembre 2020

La chute

Je note le souvenir presque fébrilement. Pourtant je la connais par cœur cette séquence qui m'a fait désespérer du monde pour la première fois. C'est la lecture de l'accident de l'enfant dans le roman que je lis qui l'a faite remonter ce matin. Pourtant rien n'est comparable. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Je courais tout le temps dès que j'étais dehors, à tel point qu'on se demandait si je savais marcher. Peut-être serais-je devenu un grand sportif, un coureur de fond. Mais ce jour là j'ai fait un faux pas. Sur le trottoir qui n'en était pas un le long du terrain vague de la petite rue qui menait à l'artère commerçante. Longtemps, le terrain est resté ainsi dans ce quartier où tout se bâtissait, où les terrains agricoles se fondaient à tour de bras dans les lotissements qui accueillait des migrants des campagnes plus ou moins lointaines, des gens qui parlaient avec des accents de divers terroirs occitans qui allaient se fondre eux-aussi dans une vie et une langue normalisées. Pour ceux qui venaient du moins loin, ils reviendraient encore les week-ends chez leurs parents tandis que l'agglomération ferait ville morte livrée à ceux qui avaient plus de deux heures de route pour rentrer et ceux qui n'avaient plus d'attache qu'ici.

dimanche 15 novembre 2020

Avant ou après ?

J'ai sept brouillons en attente, mais aucun ne me tente pour ce matin. Il faudrait que je révise quelques billets que j'ai illustrés par des liens aujourd'hui morts. Il va encore faire beau tout à l'heure, je n'aurai aucune excuse pour rester dedans et rattraper du retard. Oui je sais on est confiné, mais je suis à la campagne. Ne crois pas pour autant qu'on vit la situation sans coup de blues. Comme tout le monde est chez lui, chacun vaque dans son jardin et s'échappe une heure ou plus. Tu vois passer des connaissances toute la journée. On se parle à distance. On évoque ces apéros qu'il faut reporter. 

Je parle avec un ours et soudain ça me déprime. Ce paquet d'ondes négatives que je sens dirigées vers moi sans doute à tort, mais c'est ainsi, je me rend compte que je suis fragile ce matin, je vais gérer en présentiel mais ensuite ça va me prendre toute la matinée. Me remontent d'un seul coup une série d'erreurs - notamment avec l'ours - et d'échecs que j'examine en détail tout en continuant mes activités de nettoyage jardinatoire. 

mercredi 11 novembre 2020

Comment rater la pâte de coing

Comment occuper un 11 novembre confiné alors que tu ne peux même pas aller t'incliner devant le monument aux morts (j'entends Celeos pester dans sa réclusion).

La pâte de coing au magimix (recette originale créée pour l'occasion) est rapide à faire et évite les déboires liés à la cuisson sur le feu (j'inclus dans cette expression tant le gaz que l'induction au prétexte qu'on passe toujours dans les clous).

mardi 27 octobre 2020

Iwak #26 Cacher (hide)

Tu as sans doute remarqué que des blogueurs se sont mis à suivre la fée Kozlika, pour participer à Iwak (Inktober with a keyboard). "Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets." comme l'écrit Matoo. J'aurais bien aimé participer tout le mois, mais tu vois bien que je suis incapable de poster tous les jours. Je crois bien que je suis incapable de reproduction quotidienne à part pour les fonctions primaires, quelques trucs très ciblés comme la douche et les besoins des organismes qui dépendent de moi. Donc j'ai lu la liste officielle des mots et j'en ai choisi un que je me suis promis de traiter. Mais je n'ai pas mis de rappel ni préparé avant - si tu savais tout ce que j'ai en retard, il me faudra une deuxième vie pour terminer tout ce que j'ai commencé, une troisième pour ce que j'aurais aimé faire en plus pendant la première, une quatrième pour les délaissés de la deuxième et de la troisième. Sans doute d'autres s'en chargeront car je ne crois pas en la réincarnation mais plus sûrement en la métempsychose. Évidemment donc, le mot c'est celui du jour qui se rappelle à mon bon souvenir au réveil naturel qui s'offre à moi à quatre heures du matin quand j’ouvre les yeux sur les billets de Matoo et de Tambour-Major. Merci à eux qui j'en suis sûr avaient préparé à l'avance.

samedi 10 octobre 2020

Le régulier

J’aime revenir dans cette belle maison bourgeoise de village. Elle a un air de ferme mais les cheminées XIXe en marbre du pays ne trompent personne. Il m’attend dans son jardin et quand je me gare sur le bord de la route il est là sourire aux lèvres. Nous entrons par la grande porte qui ouvre sur le bel escalier. Sans détour nous montons à l’étage pour gagner sa chambre, la dernière dans l’enfilade des pièces qui se succèdent.

vendredi 9 octobre 2020

Un souffle corse

J’avais parfaitement préparé mon séjour mais comme souvent des grains de sable se sont glissés. Je l’ai déjà écrit, les réservations de gars doivent se faire à la mode hôtelière ou aérienne. Il faut toujours surbooker... mais j’ai la plupart du temps assez de réserves et d’empathie pour ne pas le faire. Malgré tout, j’avais surbooké les deux derniers soirs. Pour le premier, rendez-vous était pris avec un homme qui me pistait depuis longtemps, s’inquiétant régulièrement de mes passages parisiens.

mercredi 7 octobre 2020

J’avais éteint l’étincelle de ses yeux

J'ai repris les chemins. C'est une chose très particulière. De refaire son sac après tout ce temps. Partir tôt, la route seul, puis retrouver des gens pour un bout de trajet, puis finir dans des réunions de bandits masqués. Parler dans un tissu, s'essouffler devant le micro ou peut-être était-ce l'émotion de reprendre la parole en direct. Manger une nourriture industrielle ou quasi et retrouver ses réticences alimentaires. Et le froid dehors car la neige est déjà sur les sommets, et ces portes ouvertes pour assurer un minimum de ventilation. Oui, tout cela est troublant, avec en toile de fond pour certains d'entre nous au moins, le pourquoi de cette agitation, alors que l'on continue à couler dans ce monde qui ne sera pas celui de demain. Il y avait aussi cependant ce sourire qui flottait et finit par m'inquiéter quand la nuit est tombée.

mercredi 30 septembre 2020

J’irai pisser...

J'ai eu bien du mal à écrire ce mois-ci. Je ne sais plus pourquoi j’ai fait cette photo et ce que voulais illustrer avec. Peut-être une référence à Giorgio Armani et son don à la lutte contre la covid. Un bout de moi que je te partage. J'ai eu bien du mal à écrire ce mois-ci. Je réagis à retardement plus qu'à tête reposée.

mercredi 16 septembre 2020

Il n’a pas dit non

Je suis resté dans le vague. Jusqu’au bout il était resté prévenant me proposant encore un chocolat et du café. Moi j’étais dans l’idée que je n’avais pas été au top. Il a fallu que je trouve une manière de m’excuser de cette contre-performance. Puis j’avais déposé un baiser sur ses lèvres en guise d’au revoir, il y avait répondu.

mardi 25 août 2020

Carnet de voyage #9 le jardinier

Le sentier que je suivais empruntait une terrasse. Il cultivait un petit champ sur la faysse inférieure. Je fus impressionné par sa récolte. Nous en parlâmes quelques instants ainsi que de la qualité de sa terre.

jeudi 20 août 2020

Le garçon qui me faisait fondre

Je suis au bord d’un lac de montagne. Je repense à Mateo et à ce bout d’après-midi passé ensemble. Une course imprévue m’avait permis de m’arrêter chez lui à trois heures de route de mon domicile. Il avait piscine. Il m’a fait attendre devant l’immeuble. Il est arrivé dans sa voiture un peu sport, ou plutôt avec une conduite un peu sportive. J’ai vu son beau sourire à travers la vitre. Il sort du véhicule comme un rayon de soleil tellement il est halé et ses cheveux couverts de reflets. On hésite à peine quelques fractions de secondes avant de se coller deux bises avant de s’engouffrer dans le hall de l’immeuble et de rejoindre le premier étage. Il me fait visiter son appartement grand et lumineux, bien emménagé même s’il révèle des défauts classiques d’une location, certains manques de fonctionnalité ou des papiers peints qu’il aurait bien changés.

dimanche 9 août 2020

Carnet de voyage #8 beauté troublante

À la plage, même surchargée, le zonage est assez clair entre baignade et serviettes. Le plan est carré...
À la rivière, tout s’imbrique, entre l’eau et les rochers. C’est plus pratique pour mater, l’air de rien.

mardi 28 juillet 2020

J'ai cru mourir étouffé

C’était un de mes fantasmes, les bras d’un homme fort qui te serre tendrement, la sensation d’être protégé et devenir invincible.
Je passais trois nuits à Paris, je ne savais pas encore que j’allais reste confiné pendant plusieurs mois et que le contact des hommes me serait longuement interdit. Pourtant je décidai que je rencontrerai chaque soir. J’ai déjà raconté le final. Le deuxième jour, j’ai pensé me ménager. Un homme me fit signe. Il habitait à deux pas de mon chez moi du moment avec un physique de rugbyman et un visage agréable. Je tentai une sortie.

lundi 27 juillet 2020

Les standards et le droit à l'oubli de la communauté

Je viens d'interpeller Google par un bref commentaire lui demandant s'il peut m'expliquer pourquoi je ne puis plus partager mes billets de blog sur ma page Facebook. On verra si j'obtiens une réponse. Jusqu'à présent, la seule grande institution qui ait répondu à l'une de mes questions est Pornhub. L'Académie française n'a toujours pas bougé suite à ma remarque sur l'usage de Followers ; par contre Charlotte C.R. (France) qui s'interrogeait sur le y (voyelle ou consonne) a reçu une réponse très savante.

dimanche 26 juillet 2020

Le cycliste

Pendant le confinement, sur mon appli préférée, on s’échangeait juste des nouvelles entre réguliers. J'eus seulement un nouvel ami avec lequel on pensait à l'après et à quelques nuits dans son appartement parisien. J'avais du mal à imaginer que je retournerais à Paris. La visio fonctionnait tellement bien, qu'à quoi bon reprendre un jour ou l'autre ce rythme effréné ? Les contacts se sont multipliés avec le début du déconfinement. On sentait que les gars n'en pouvait plus. La faim tenaillait. Depuis quelque mois, j'avais assez souvent regardé le profil de ce jeune quadragénaire qui arborait quelques beaux portraits. J'avais liké certains d'entre eux mais ce n'avait suscité aucune réaction. Il n'était pas pour moi. Jusqu'au jour où j'ai osé lui envoyé un petit mot. La conversation a commencé jusqu'à une promesse de rencontre et quelques échanges de photos encourageantes.

mercredi 15 juillet 2020

Interrégime #13 dernier billet

Celui-ci sera le dernier.
Depuis fin juin, j'observe et j'attends.
Mais rien ne vient, même pas l'hiver. 

mardi 30 juin 2020

Interrégime #12 la nouvelle tisane

Comme d'autres, le déconfinement m'a coupé le sifflet. Rien dit, rien écrit depuis trois semaines, juste quelques commentaires ici ou là, souvent restés sans réponse, ils n'en appelaient pas forcément, ou les gens n'ont plus le temps, ou parfois je m'engage trop sur certains sujets et je peux faire craindre un enchainement en cascade qui déplait. J'ai même contribué à faire perdre au moins un"ami" à un contact...

dimanche 7 juin 2020

Vrai roux ?

Cette photo est régulièrement reprise dans diverses publications, en particulier sur Pinterest, associée à l'entrée tatouages. Je le trouve très beau et joliment décoré, mais ce qui me plait le plus au delà de sa conformation, c'est cette belle rousseur. J'ai toujours été tenté par le roux. Sans doute parce que je suis entre-deux.

mercredi 3 juin 2020

Séries #4 Mateo

Ma drama-queen est revenue, la faim au ventre, quoi qu'elle s'en défende. J'ai longtemps attendu avant de parler de Mateo rencontré en juillet 2016. Je revois encore cette première fois avec son air conquérant. Je n'avais jamais rencontré si près de chez moi. Ce jour-là tout était dit - en cet endroit que j'avais dû proposer car Mateo est très sujet à l'indécision-, il savait à quoi s'attendre de moi et de ma disponibilité. C'est bien lui qui me courrait après. Cette situation a le don de l'exaspérer. Je me pose toujours la question, pourquoi diable avait-il tenu à me rencontrer ?

lundi 1 juin 2020

La première fois que j'ai utilisé du gel hydroalcoolique

https://desourcesure.info/nancy-il-confond-le-gel-hydroalcoolique-avec-son-lubrifiant-il-se-brule-le-sexe-au-3e-degre/
Un des derniers billet d'André me rappelle un épisode que je n'ai pas raconté. Je l'avais juste évoqué ici. A cette époque, je m'arrêtais souvent sur cette aire d'autoroute.  Cette nuit-là, à minuit passé, je rentrais de très loin. Ces deux jours avaient été éprouvants. Des réunions fatigantes en plusieurs langues, il me fallait soutenir mon attention en permanence. Plus cette crise que je savais gérer mais qui avait failli me conduire aux urgences. J'avais dû signer une décharge pour éviter cela. Une situation quand même assez cocasse que de se retrouver allongé sur la moquette dans l'antichambre d'un cabinet ministériel.
Une pause allait me faire du bien.

mercredi 20 mai 2020

Interrégime #11 la faim au ventre

Je suis étonné de voir que de nombreuses personnes considèrent que c'est fini ou presque, que la vie va commencer à reprendre comme avant ou qu'on va commencer à réfléchir à l'après. Alors qu'on est toujours dans cet interrègne bizarre, un espace temps indéfini. Comme certains y vont bon train de leurs propositions pour un monde différent, on voit à l'inverse se déchainer les tenants de l'ancien. Entre les gilets jaunes de retour, les gilets verts et ces gilets noirs, ce sera violent. Il n'y aura pas de consensus.
Parlons d'autre chose, de cette faim qui nous tenaille par exemple. Oh, ne me dit pas que tu n'as pas faim !

mardi 12 mai 2020

Ces visages oubliés

Avant de m'y remettre de bonne heure, je vais lire quelques pages anciennes de ce blog. Je ne sais plus ce qui m'amène à faire une recherche sur Bruxelles. C'était pourtant, il y a vingt minutes. Une de ces pensées fugaces qui m'assaillent régulièrement.
Je trouve un bref billet, forme d'hommage aux attentats du 22 mars 2016, puis deux autres qui témoignent de mon passage dans cette ville à la fin de l'été suivant.

dimanche 10 mai 2020

Ne me parle plus de sport-co !

"Plus je lis de choses négatives sur les profs, plus je me rappelle ce que je leur dois." Matoo commence ainsi un billet de sa belle écriture, qui m'a nécessairement touché comme je leur dois autant que lui. Tandis que je lisais, je pensais à elles et à eux, dont je me souviens de quasi tous les noms encore. Pour pallier tout oubli cependant, j'ai consigné un jour tous ces patronymes sur une feuille à petits carreaux de grand format. Je la retrouverai le jour du grand rangement, sans doute pas très loin de ma boîte à dents de lait. En passant, je pense devoir aussi en parallèle à mes parents une éducation respectueuse des enseignants, sans aveuglement non plus, mais ils m'ont fait passer une forme de reconnaissance a priori envers ceux non pas qui te font sortir du lot mais participent à ta construction. Une vision de l’École qui me semble souvent oubliée. Maintenant que je connais notre histoire familiale à travers de nombreux siècles, je sais pourquoi ils n'attendaient pas de l'École des choses incommensurables mais seulement la connaissance élémentaire pour rester libres, sans forcément le conceptualiser.

vendredi 8 mai 2020

Interrégime #10 en attendant, le gode ?

Sur un détournement d'idée de Celeos in le blog d'Arthur Montignac.
Tu fais quoi de tout ce temps ? Sexuellement, je veux dire.
Quelles sont tes inspirations du moment en attendant que rouvrent les lieux de drague et de rencontres, ou que tes potes de sexe puissent te recevoir ?

dimanche 3 mai 2020

Interrégime #9 top-modèles

Nyle DiMarco (c) DR
Grace à Matoo, je découvre le blog de David Mardore, mathématicien qui donne à beaucoup réfléchir.  Dans un billet qui décrit à quel point il vit mal la situation de confinement, il explique finement tout ce qui m’inquiète dans l’usage des modèles - il aborde la modélisation des chercheurs anglais sur la progression du coronavirus qui a orienté les stratégie de la plupart des gouvernements -, dans l’abus des maths par ceux qui ne les maîtrisent pas suffisamment, la part des biais et des egos. Évidemment, au milieu de commentaires bienveillants, il se prend une thèque d'un autre mathématicien qui tente de le discréditer parce qu'il n'est pas épidémiologiste. La bonne blague.

jeudi 23 avril 2020

Interrégime #8 écoco

Je crois que j'avais des choses à dire ou plutôt que je voulais dire des choses. On peut bien écrire sans avoir rien à dire. On en est à cinq semaines c'est ça ? Les deux dernières ont été terribles pour moi. Je me sens prisonnier. Mais pas de la situation. Bien au contraire. je suis encore plus prisonnier du travail qu'avant. Mes journées sont intenses, je ne procrastine pas tant que ça, je fais de toutes petites pauses et comme il s'est mis à pleuvoir à en pleurer, mes promenades quotidiennes ont disparu. J'ai du mal à sortir quand il pleut, je sais que certains le font, je pourrais sous une pluie tropicale, nu si possible, mais pas là.

vendredi 17 avril 2020

Interrégime #7 bleu comme

Je me lève à 5 heures comme tous les matins. Mon horloge biologique s'est complètement décalée depuis des mois. Pour une fois, j'ai apprécié le changement d'heure. Avant, c'était 4 heures. 
La biographie de Christophe sur Wikipédia est déjà à jour. Sebleouf est intervenu pour cela à 00:49. A 00:57 Gaelh17 ajoute les circonstances de la mort. Il y a débat dès 02:05 avec Clodomir (la suspicion de covid-19, indiquée par les médias au moment de son hospitalisation a été démentie par la suite. Pour l'heure il faudrait trouver une source incontestable car l'info n'est jamais sourcée dans les médias), suivi à 02:10 par Tommy (il n'est pas mort du Covid-19. Ce n'est pas parce que le Parisien le dit que c'est vrai. Ils ont aussi dit que Dupont de Ligonnès avait été arrêté.). La rubrique "Mort", ce titre fait froid dans le dos, mentionne "testé positif au Covid-19", "insuffisance respiratoire", "réanimation". Saura-t-on jamais de quoi est décédé Christophe ? 

vendredi 10 avril 2020

Interrégime #6 sans queue ni tête

La petite grippe qui monte, qui monte, qui monte... Non je ne vais pas plaisanter avec ça, juste une espèce de clin d’œil de mauvais goût à ceux qui n'ont toujours pas percuté sur la différence avec la grippe saisonnière. Les chiffres parlent désormais d'eux-mêmes.
Est-ce qu'on va rester confinés tout le reste de notre vie, me demande-t-on ? Ça dépend de notre espérance ma douce. Pour certains, une forme de fin de vie sans le savoir, en pleine forme et puis soudain, couché sur le ventre en réanimation, intubé, le souffle court, infiniment seul.


samedi 4 avril 2020

Séries #3 Steve du T

Réveillé de bonne heure. Les premiers bruits de la maison. C'est un premier matin bizarre. On ne peut que se croiser de loin. J'en parlerai un autre moment. De cette impression que le rôdeur n'est pas loin.
Plusieurs jours aussi que je me prépare à reparler de Maurice. Il était dans mes pensées il y a peu, au sortir de la torpeur. Nous étions allongé sur ce bout de plage, je commençais à le déshabiller et son sexe m'est apparu pour la première fois.

mercredi 1 avril 2020

Interrégime #5 les joueurs de pipeau

La troisième semaine a déjà commencé et j'ai séché le blog pendant huit jours. Tu n'imagines peut-être pas ce que c'est  le confinement ? Je suis littéralement débordé. Il y a bien sûr le télétravail en semaine et le week-end j'ai une activité de dément. Bricolage, mécanique - je me trouve des doigts de fée pour une discipline que j'abhorre n'ayant jamais aimé mettre les mains dans le cambouis qu'au sens figuré -, travaux des champs et des bois. Et entre deux, on a ressorti les jeux des société. Puis tous ces blogs à lire. Et encore Arthur n'écrit toujours pas. Et encore Quentin Mallet n'a pas l'intention de nous livrer quelques bonus ou le making off.

mardi 24 mars 2020

Interrégime #4 pardon, je vais mieux

Une semaine passée de confinement et je vais mieux. Pardon, cela semble très nombriliste alors que des gens sont déjà morts, que d'autres agonisent, que les soignants et les caissières restent au front. Et je te parle de ma petite vie insignifiante. Mais c'est juste un constat factuel en attendant la suite, quand mon soignant favori sera retourné au front et que je serai en seconde ligne.

samedi 21 mars 2020

La bêtise crasse des algorithmes

"Bonjour Thierry, comment allez-vous ? vous ne partagez plus rien... "
Je m'inquiétais du silence de Thierry Pfister sur FB. Plus rien depuis quelques jours alors que ses pages sont habituellement particulièrement actives et ne manquent pas de nous renvoyer au fil des partages sur les billets de son blog Tout n'est pas gay dans la vie. Pour parler médias et politique, donc cul, foot. Et d’amour aussi. #RescapesdelEspece. Ce blog est un livre achevé ouvert sur les thèmes énoncés mais que l'auteur remet en perspective au quotidien. Pour FB, je suis super-fan de Thierry Pfister, qui fut entre autres conseiller de Pierre Mauroy - je te mets un lien au cas où - et éditeur.

vendredi 20 mars 2020

Interrégime #3 quotidien

Mercredi, j'ai oublié de me laver le matin. Dans l'après-midi, j'ai commencé à sentir la transpiration, ce qui est très inhabituel pour moi. Je transpire peu sans effort physique, beaucoup par contre en activité soutenue, mais dans ce cas je reste peu odorant. J'ai dû aérer mon bureau. Oui j'ai un bureau à la maison et je note que c'est un sacré avantage. Je suis d'ailleurs rodé au télétravail.

jeudi 19 mars 2020

Interrégime # 2 au début

Je date le début de l'interrégime au dimanche 15 mars à 00:00 heure. Ce moment où les bars ont fermés et où tout est devenu vraiment différent. Le mardi 17 à 12h, avec la restriction de sortie et de circulation, ce n'est qu'une petite étape supplémentaire. Il y en aura d'autres. Il parait qu'on est loin d'avoir fini et que ce sera violent. Pourtant, on dit aussi que la Chine a jugulé, que la décrue s'amorce en Italie. Certaines projections sont plus que dramatiques, je préfère ne pas donner les chiffres.

lundi 16 mars 2020

Interrégime #1 confiné

(c) Jean-Yves Decottignies
Deuxième jour de l'Interrégime. Plus rien ne sera comme avant. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Nous allons vers autre chose : quoi, quand, comment, et avec qui ? Nul ne peut en préjuger aujourd'hui.

jeudi 12 mars 2020

Le dernier jour avant que...

C'était le troisième jour, les promesses tombaient les unes après les autres, je suis retourné à l'Entre-deux-eaux. Un vendredi tu ne risques pas de t'y ennuyer.

jeudi 5 mars 2020

Le secret de François

Au moment où François F. et sa Pénélope n’en finissent pas de s’enfoncer au fond du seau de l’infamie, je voudrais réhabiliter l’homme, le vrai, le subtil, le raffiné. Je veux parler de celui des costumes à 25.000 € dont personne n'a véritablement compris la délicatesse faite d'étoffes sensibles.

mardi 3 mars 2020

Les temps changent

Comité Anti-Sardou manifestant contre la venue du chanteur en février 1977 à Bruxelles, Belgique. (Photo by Bernard CHARLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
Je n'imaginais pas parler de Michel Sardou dans un billet. A la fin des années 70, ce chanteur suscitait de grandes passions. Les salles de concerts étaient cernées par les manifestants qui le traitait de facho, lui qui célébrait le temps béni des colonies sur des paroles composée avec Pierre Delanoë qui par ailleurs écrivait aussi pour Hugues Aufray...
Nous serons peut-être peut-être demain gouvernés par fachos.

dimanche 23 février 2020

On n’en finit pas de pleurer

Source Marie-Claire
L'église se détachait sur la crête sur fond bleu. Sur le parvis, il n'y avait pas foule. C'est la rançon de vivre vieux quand c'est toi qui a accompagné les autres. Je distinguais quelques têtes. Certaines restaient reconnaissables malgré le poids des ans. Je me souvenais de quelques hommes alignés le long de la rue pendant l'orage, décuvant le surplus de vin. La noce avait été arrosée.

jeudi 20 février 2020

Glanes #43 mois en creux

(c) Claire Brétécher
Février, c'est mon mois en creux. Des souvenirs, des émotions, des dispersions bénéfiques. Cette année est particulière, le blues de l'an nouveau est arrivé un mois plus tard. J'ai trop forcé. Je l'ai senti passer sur mon corps. Une alerte. J'ai vu la fin du monde. Je me reprends. Je me repose intellectuellement, je bascule sur l'effort physique. Il vaut mieux gravir des montagnes réelles.

jeudi 30 janvier 2020

Points de vue

Ce paysage que je vois tous les jours sous différents angles m’a surpris ce matin. À l’ouest où la montagne est moins élevée, il avait neigé à plus basse altitude. Soudain, j’eus une perception de la rotondité de la terre de manière étonnante. Je continuais à regarder tout en cheminant et cette vision ne s’atténuait pas. Parfois certaines vues sont des apparitions fugaces. Comme cette fois où la montagne me paru himalayenne jusqu’à temps que je reprenne conscience des nuages et que les hautes forêts laissent la place à des zébrures de lumière et d’ombre.

samedi 25 janvier 2020

Pour en finir avec Jules

Ca commençait ainsi.
Non, je ne te parle pas de mon potentiel Jules, celui que j'évoquais ici et jamais ne revis, bien que je le suive sur Roméo.
Je triais mes habits comme chacun fait de temps en temps.
Le temps est passé et je ne sais plus ce que je voulais écrire.
Je pourrais en faire un exercice. Écrire la suite de l'histoire.

dimanche 12 janvier 2020

Ca passe ou ça casse ?

Pour cette image qui circule pour illustrer différents billets sur le net, on se demandera forcément si c'est vraiment une bite, ou une érection simulée à l'aide d'un cylindre quelconque. Enfin, pas tout à fait quelconque, mais plutôt judicieusement choisi. Je te laisse commenter.

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lundi 6 janvier 2020

L'éconducteur

Bonjour, je ne suis pas vraiment disponible en ce moment. Mieux vaut ne plus compter sur moi. Je te souhaite une belle et heureuse année.
Je venais de le prévenir d'un prochain passage.

dimanche 5 janvier 2020

Du réel et du virtuel...

Je l'avais retrouvé dans un café de cette belle ville. Il était comme à un premier rendez-vous. Avec un brin d'émotion et d'inquiétude. L'inquiétude venait de ce qu'il volait cet instant au grand vacarme de sa vie. Il avait quitté le bureau peut-être un peu plus tôt que prévu et il rentrerait chez lui sans doute légèrement plus tard que d'habitude. Entre les deux, cet espace pourrait être mis sur le compte de la surcharge de travail. A quelle chose près, il serait suffisamment à l'heure pour cela passe inaperçu. Ce temps m'était consacré. On a bu un verre de Chinon je crois, mais il n'était pas terrible. Était-ce là ou la dernière fois qu'on s'était vu, il y a deux ans dans une autre belle ville ? Cette fois-ci il n'a dû pas boire d'alcool, pour ne pas sentir cette odeur en rentrant, quand sa belle lui déposerait un bécot sur ses lèvres.

samedi 4 janvier 2020

S'il te plait, fais-moi un signe...

(c) YARmedia
Un pic de lecture à plus de 600 pages hier. J'ai forcément un nouveau lecteur qui dévore mes pages depuis le début. Cela arrive de temps en temps. J'essaie de t'imaginer. Si tu enchaines ainsi, c'est que ça te plait. Je suis très heureux de t'accueillir ici. Mais s'il te plait fais moi un signe...