lundi 12 septembre 2022

Un trio

J’arrive en soirée par avion. Il est venu me chercher à l’aéroport. Je découvre son domaine, une maison de maître dans un parc en périphérie de la ville. On passe devant des fenêtres. Sa femme mange seule à une grande table, télévision allumée. Nous visitons son atelier avant de rejoindre sa garçonnière. Il a prévu un massage sur la mezzanine. Nous sommes nus. Je redécouvre son corps, un léger ventre lui a poussé depuis cette fois où nous nous étions vu. Mais je le trouve toujours très beau et si doux. Il m’enduit d’huile et me masse sur le sol natté recouvert d’une serviette. Le massage est terriblement sensuel. À la fin il voudrait me prendre mais je n’arrive pas me laisser aller. Comme souvent. C’est moi qui le prendrai plus tard, quand je lui aurais rendu la pareille dans un massage que j’essaie d’être aussi tendre que le sien. Il ne veut pas dormir avec moi. Je suis déçu. Il vient s’étendre un moment, accepte mes élans de tendresse puis rejoint sa chambre seul. Je n’ai pas le droit s’ouvrir la porte. Je ne sais pas s’il est là où s’il a rejoint sa femme.

Le deuxième soir je rentre tard. J’avais un dîner en ville. Nous parlons un peu. Nous échangeons quelques caresses avant d’aller nous coucher chacun de notre côté.

Le troisième soir j’ai commencé par boire un verre avec Romain qui commente parfois ici. Du vin rouge. Nous nous croisons dans des villes où nous passons du temps. C’est toujours très agréable mais Romain c’est un peu un Cendrillon de 20 heures. Je retrouve Rod ailleurs. C’est notre soirée en ville. Il m’amène au sauna. Les douches ont été remaniées. La grande salle est fractionnée en couloirs. Il y a trois ans nous serions peut-être passés à côté de nous. On se douche mais je suis pris de maux de ventre, je file aux commodités, je le laisse commencer la soirée, je le retrouverai plus tard. J’entre maintenant dans la backroom, il est chaud mon Rody, je le vois draguer un gars, c’est bien parti et je m’en mêle. Pascal ne comprendra que plus tard qu’on était ensemble. Nous passons la soirée dans une cabine, c’est mon premier vrai trio, jusqu’alors je n’avais eu que des moments à trois très fugaces, j’aime beaucoup ces échanges et ces glissements des uns aux autres, ces possibilités de recul, de regard sur leurs ébats. Chacun d'eux veut me prendre, je dois être inspirant mais non, je n’y arrive toujours pas et je m’active alors. Ce souvenir de trio me revient ce matin dans un échange avec un roméo de l’ouest, inaccessible vu la distance. Je n’avais jamais raconté. J’ai perdu les détails, j’effleure seulement, il me reste l’ambiance, les souvenirs de tendresse. Nous quittons les lieux tous les trois après un petit tour près de la belle piscine. Nous envisageons l’idée d’un after mais Pascal doit rentrer, avec Rod nous dînons dans le quartier avant de rentrer. Je dormirai encore seul. Le lendemain matin, il me ramène à l’aéroport. On se dit que je reviendrai peut-être. La crise est passée par là. Je n’ai plus voyagé à longue distance. J’aimerais pourtant revenir dans cette ville, si loin de mes bases et de mes trajets, où j’ai de bons amis.

 

2 commentaires:

  1. J adore le « cendrillon de 20h »! Oui, reviens un de ces prochains jours! J essaierai d être un vrai cendrillon de minuit !?

    Romain

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    1. J'aimerais bien mais tu n'es pas vraiment sur mes routes. Quelle idée d'avoir atterri là-bas, même si c'est vraiment un bel endroit !

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