dimanche 26 mai 2019

Glanes #39 gaffe aux queues

Je parlais des cerises dans mon dernier billet. J'ai oublié de mentionner deux choses essentielles, mais évidentes quand on a la culture de la cerise dans le sang. La cerise se mange la plus fraiche possible, et donc de préférence dans l'arbre. Mais tous le monde n'a pas un cerisier à disposition. Dans ce cas, il faut absolument cueillir la cerise avec la queue, sans laquelle elle ne se conserve pas et perd très vite sa tenue et ses qualités gustatives. On ne tire donc pas sur la baie pour cueillir mais sur la queue, tout simplement. Ensuite quand on mangera plus tard la cerise, l'on mettra les queues à sécher pour en faire des tisanes particulièrement diurétiques, excellentes pour l'élimination rénale. La queue pourra ensuite partir au compost.

samedi 25 mai 2019

Le temps des cerises

J'avais oublié le temps des cerises. Enfin pas tout à fait, je vois bien chaque année les baies rouges sur les étals. Certains en portent au bureau. Je n'en achète jamais.
Je pourrais te décrire le cerisier de mon enfance. Je crois même que si je me branchais sur une imprimante 3D, il renaîtrait assez finalement. Il me suffirait futilement d'y accrocher les pendants d'oreille.

samedi 18 mai 2019

Glanes #38 contexte

Je rentrais de loin, comme souvent. A nouveau seul dans la voiture j'ai allumer Inter. L'heure bleue était déjà bien avancée. L'invité était en train de dire "j'avais envie de filmer des queues". J'aurais pu arrêter là, broder sur ces quelques lignes.

dimanche 12 mai 2019

Ils étaient deux amis, et Fanette...

Je viens de finir Nymphéas noirs de Michel Bussi. Je le classe dans mon top 3 des meilleurs scénarios de polars avec Le tableau du maître flamand d'Arturo Perez-Reverte et Ne le dis à Personne de Harlan Coben. Je ne dis pas que c'est le meilleur polar de tous les temps. Mais c'est extrêmement bien construit, documenté et pour ne rien gâcher bien écrit. Comme c'est l'auteur français le plus lu en ce moment, rien à voir avec ceux qui le talonnent, Guillaume Musso et Marc Lévy aux scénarios* à la mords-moi-le-nœud, ceux du premier couverts de failles, et pour le second adorablement naïfs.

samedi 11 mai 2019

Les calages les plus courts sont souvent les meilleurs

dessin de Hirano Gô
J’avais rendez-vous avec Alicio. Il devait me prévenir. Mais lui c’est vraiment un poème. On s’est tourné autour un moment avant de convenir d’une rencontre. Mais de là à concrétiser... bref, cela fait plusieurs fois que les planètes sont alignées, sans qu’il ne se passe rien. Je le vois se connecter mais aucun message de confirmation n’arrive. Je n’essaie plus de relancer.
Un petit incident avait commencé d’émailler ma soirée. En fermant les volets du studio, de vieilles persiennes bleues, je me suis ouvert le gras du côté de main droite. J’ai cru que ça aller à nouveau pisser le sang. Au même instant, Luc’ien se connectait et j’ai imaginé faire appel à lui comme cette fois où il était arrivé avec une boîte de pansements pour soigner mon front. Mais en fait, il n’apparaissait pas dans mon périmètre alors qu’il habite à deux pas. Il devait être là où je sais qu’il passe ses week-ends avec son compagnon. En attendant, l’alternative de filer au sauna venait de disparaître dans un grand pincement.

mercredi 1 mai 2019

Glanes #37 débat et déo

Après la manu-conférence, je n'ai pas regretté d'avoir séché le grand débat. Tout ça pour ça. J'étais quand même allé à un débat local. Deux heures. Une série de monologues. Les participants lisaient leur texte à tour de rôle. Il n'y avait pas d'échange. Juste un cahier de doléance vivant dans une salle des fêtes. Ça ne transpirait pas le vivre ensemble. Je suis parti avant la fin. Si j'avais été plus cohérent avec moi-même, je me serais levé pour dire que ce n'était pas un débat. Ou crier "et un raton-laveur !". J'avais préféré m'éclipser lâchement.