mercredi 1 mai 2019

Glanes #37 débat et déo

Après la manu-conférence, je n'ai pas regretté d'avoir séché le grand débat. Tout ça pour ça. J'étais quand même allé à un débat local. Deux heures. Une série de monologues. Les participants lisaient leur texte à tour de rôle. Il n'y avait pas d'échange. Juste un cahier de doléance vivant dans une salle des fêtes. Ça ne transpirait pas le vivre ensemble. Je suis parti avant la fin. Si j'avais été plus cohérent avec moi-même, je me serais levé pour dire que ce n'était pas un débat. Ou crier "et un raton-laveur !". J'avais préféré m'éclipser lâchement.

J'ai lu un billet désabusé qui appelait à manifester le 1er mai afin de provoquer l'effondrement du pouvoir actuel pour créer un régime plus égalitaire. Le pouvoir a tenu bon.

Le mal du pays, c'est je crois qu'on applique toujours des idées de minoritaires. Ça fait plus de deux siècles que ça dure. Depuis 1789, je veux dire. Avant, n'en parlons même pas. Des minoritaires prennent ou obtiennent le pouvoir et veulent dérouler leur programme. Forcément les autres ne sont pas d'accord et n'ont de cesse que de prendre le pouvoir à leur tour. Et ainsi de suite. Je n'ai pas étudié les statistiques électorales, mais a-t-on souvent eu une majorité réellement élue par la majorité des citoyens en âge de voter ? Ça ne marche pas, ça ne peut pas marcher et ça ne marchera jamais. Dans ces conditions, on ne devrait pas tant choisir des gouvernants sur la base d'un programme mais plutôt sur leur capacité à dégager des solutions majoritaires. Une utopie ?

En attendant, la politique française transpire l'arrogance et la haine : il y a aura toujours trop de cons pour penser différemment de toi.

Je me suis pris à suivre la soirée électorale espagnole, en ligne sur le site d'El País. Intéressant Pedro Sánchez. Et si Olivier Faure avait pris la bonne voie (dire non aux barons) ?

J'irai voter aux européennes. Mais pour qui ? Mon cœur ne balance pas. Il y a bien longtemps que mon cœur ne vibre plus pour les élections. Je vais encore être minoritaire.



4 commentaires:

  1. Moi aussi, j'irais voter. moi aussi, je ne sais plus pour qui voter; Ca devient désespérant.

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    1. 33 listes, tu auras le choix, tu pourras même voter "vive le Roi" !

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  2. chez moi on n'a pas le choix: on est obligé d'aller voter, mais au contraire de vous on cumule trois élections, une pour le gouvernement fédéral, une pour le gouvernement régional et communautaire et l'Européenne , et la seule pour laquelle je pourrais dire que je supporterais un candidat , en fait me crée un dilemme, car il y en a deux et qui sont sur des listes différentes , je suis donc comme l'âne de Buridan, choisir ou ne pas choisir réduira ma voix au silence! pour les autres élections : drapeau blanc, et qu'ils se disputent entre eux ces anticonstitutionnalistes

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    1. Obligation de vote sans reconnaissance du vote blanc, c'est pour le moins frustrant !

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