mardi 27 octobre 2020

Iwak #26 Cacher (hide)

Tu as sans doute remarqué que des blogueurs se sont mis à suivre la fée Kozlika, pour participer à Iwak (Inktober with a keyboard). "Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets." comme l'écrit Matoo. J'aurais bien aimé participer tout le mois, mais tu vois bien que je suis incapable de poster tous les jours. Je crois bien que je suis incapable de reproduction quotidienne à part pour les fonctions primaires, quelques trucs très ciblés comme la douche et les besoins des organismes qui dépendent de moi. Donc j'ai lu la liste officielle des mots et j'en ai choisi un que je me suis promis de traiter. Mais je n'ai pas mis de rappel ni préparé avant - si tu savais tout ce que j'ai en retard, il me faudra une deuxième vie pour terminer tout ce que j'ai commencé, une troisième pour ce que j'aurais aimé faire en plus pendant la première, une quatrième pour les délaissés de la deuxième et de la troisième. Sans doute d'autres s'en chargeront car je ne crois pas en la réincarnation mais plus sûrement en la métempsychose. Évidemment donc, le mot c'est celui du jour qui se rappelle à mon bon souvenir au réveil naturel qui s'offre à moi à quatre heures du matin quand j’ouvre les yeux sur les billets de Matoo et de Tambour-Major. Merci à eux qui j'en suis sûr avaient préparé à l'avance.

samedi 10 octobre 2020

Le régulier

J’aime revenir dans cette belle maison bourgeoise de village. Elle a un air de ferme mais les cheminées XIXe en marbre du pays ne trompent personne. Il m’attend dans son jardin et quand je me gare sur le bord de la route il est là sourire aux lèvres. Nous entrons par la grande porte qui ouvre sur le bel escalier. Sans détour nous montons à l’étage pour gagner sa chambre, la dernière dans l’enfilade des pièces qui se succèdent.

vendredi 9 octobre 2020

Un souffle corse

J’avais parfaitement préparé mon séjour mais comme souvent des grains de sable se sont glissés. Je l’ai déjà écrit, les réservations de gars doivent se faire à la mode hôtelière ou aérienne. Il faut toujours surbooker... mais j’ai la plupart du temps assez de réserves et d’empathie pour ne pas le faire. Malgré tout, j’avais surbooké les deux derniers soirs. Pour le premier, rendez-vous était pris avec un homme qui me pistait depuis longtemps, s’inquiétant régulièrement de mes passages parisiens.

mercredi 7 octobre 2020

J’avais éteint l’étincelle de ses yeux

J'ai repris les chemins. C'est une chose très particulière. De refaire son sac après tout ce temps. Partir tôt, la route seul, puis retrouver des gens pour un bout de trajet, puis finir dans des réunions de bandits masqués. Parler dans un tissu, s'essouffler devant le micro ou peut-être était-ce l'émotion de reprendre la parole en direct. Manger une nourriture industrielle ou quasi et retrouver ses réticences alimentaires. Et le froid dehors car la neige est déjà sur les sommets, et ces portes ouvertes pour assurer un minimum de ventilation. Oui, tout cela est troublant, avec en toile de fond pour certains d'entre nous au moins, le pourquoi de cette agitation, alors que l'on continue à couler dans ce monde qui ne sera pas celui de demain. Il y avait aussi cependant ce sourire qui flottait et finit par m'inquiéter quand la nuit est tombée.