mardi 29 janvier 2019

Le garçon qui.... (5) des envies

Après ce beau moment de découverte, j'ai reçu un texto sympathique puis un autre moins dont j'ai oublié la teneur. On est parti en live sur l'appli, avec quelques considérations physiques. C'était un peu ridicule. Revenait aussi ma situation maritale. Ce qu'il pensait non de ça mais de que ça voulait dire de moi selon lui. Il le ramenait à une question de courage. Je lui disait que c'était plus complexe. On s'est un peu perdu de vue. Et puis on s'est retrouvé.

dimanche 20 janvier 2019

Je sublime plus souvent qu'il n'y parait

La première fois que je l'ai rencontré, c'était lors d'un souper chez des amis. Il m'a fasciné tout de suite. Grand, mince, une posture élégante, la belle quarantaine, le visage carré des géants blonds de quelque contrée nordique, sa chevelure était passée au gris et cela le rendait magnifique. Et avec cela, une voix grave et un sourire épanoui. Il était en famille, avec femme et enfants. On habite à deux pas, dans un coin de campagne où tout se sait vite. Que voulais-tu que je fasse ? Je succombai à ses charmes bien sûr. Dans mes rêves. Nous nous étions trouvés des atomes crochus très diffus : la conversation nous avait révélés curieux l'un de l'autre, avec toute la distance nécessaire en société. 

mardi 15 janvier 2019

Le garçon qui fondait.... (4) quand il m'a reçu

Avec tout ça, je dois te donner l'impression de broder et de ne pas venir au fait. Il s'est vraiment passé du temps en fait, entre petits mots doux et plus dur. J'étais rentré de vacances mais il m'était difficile de trouver du temps pour lui. Alors il râlait. Je me demandais pourquoi je gardais ce contact parfois pénible. Finalement, un trajet de réunion passait exactement devant sa porte. On convenait que je m’arrêterai au retour. Il était seul, on mangerait ensemble.

dimanche 13 janvier 2019

Partir dans un chant à quatre voix

Si je n'ai pas encore décidé de quelle manière je retournerai en poussière, je sais qu'il y aura des voix qui s'élèveront, pour la plupart dans une langue peut-être devenue morte. Un clocher sonnera peut-être dans le lointain mais ce ne sera pas pour moi. J'imagine recevoir les amis devant ma porte. Il y a la place. On me sortira les pieds devant et ils chanteront, à la vie, à la mort. Il n'y aura pas d'encens. Mais du vin, qu'on partagera. Puis avant la tombée du jour, on m’emmènera au dernier endroit.

samedi 12 janvier 2019

Le garçon dur qui fondait dans la bouche (3)

Nous étions là sur cette aire, à se dévorer des yeux. Quand je retrace ce qu'il s'est passé depuis, quand je lis les quelques échanges que j'ai conservé et quand, enfin, je repense à ces deux heures passées ce matin à discuter au coin du feu avec un café, il s'est vraiment passé quelque chose ce jour-là...

mercredi 9 janvier 2019

L'impéraliste de base me gonfle

Le temps de l’Épiphanie génère toujours des échanges pénibles autour d'une galette. Les fèves ne manquent pas. On ne manquera pas de s'étonner de ton vocabulaire pour désigner cet aimable tapisserie fourrée à la pâte d'amande.

mardi 8 janvier 2019

Le garçon dur qui fondait dans la bouche (2)

On n'avait pas trainé mais je commençais à découvrir d’emblée une facette de Mateo. Il ne sait jamais quoi faire et où aller. Nos temps étaient comptés. Il avait une obligation à 40 km. Bref, je trouvais une idée. Un point sur sa route à 20 kilomètres. Sur une aire. On s'est suivi. On s'est garés à côté.

lundi 7 janvier 2019

Si je portais un gilet jaune (pour Silvano)...

... je chanterais "J'm'en fous de la France" et j'irais démonter des centres Leclerc ou Carrefour, révérence gardée envers José Bové qui en son temps démonta un McDonald.

dimanche 6 janvier 2019

Le garçon dur qui fondait dans la bouche (1)

Été 2016. Il s'est pointé comme ça, arborant un grand sourire au dessus du tee-shirt ci-contre. Il rayonnait. Au téléphone, il m'avait lancé dix minutes avant "allez ! prend sur toi". C'est vrai que j'étais un peu stressé de le retrouver devant l'entrée de cette grande surface que fréquentent nombre de mes amis et connaissances. Malgré tout, on s'est fait la bise. Mais on n'a pas trainé.

samedi 5 janvier 2019

Glanes # 34 la peur jaune

Je continue le grand ménage. J'ai oublié de publier le numéro 34 de mes glanes. C'était un projet sur un thème que je reprendrai autrement. En attendant, je reviens un peu sur la crise en cours. La mobilisation n'a pas vraiment faibli et certains commencent à enfoncer la porte des ministères. Notre système est au bout du rouleau depuis longtemps, on le savait, mais on n'a rien fait. Je dis bien on, une espèce de collectif flou, mais dont l'étymologie est claire. L'Homme. Nous tous quoi. Avec beaucoup de compromissions à tous les niveaux, sauf pour ceux qui n'ont vraiment rien.

vendredi 4 janvier 2019

La peau douce

J'ai déjà évoqué cette lettre. Le temps serait passé. Je briserais la cire et je lirais enfin ce que j'avais écris à 17 ans pour celui que je serai devenu.
Ces derniers mois, je fus à deux doigts de l'ouvrir à plusieurs reprises. J'ai juré de la publier ici en entier, sans filtre. Je me suis dit que je pourrais au moins l’enregistrer, quitte à la publier plus tard...

mercredi 2 janvier 2019

Glanes # 35 pour qui te prends-tu ?

Je fais un petit peu de ménage dans mon bloc-notes électronique. Des choses que j'ai eu le temps de relever au fil du temps. Soit parce que j'ai bien aimé la phrase, soit je pensais en faire un billet que je ne ferai plus car le contexte a changé ou l'inspiration du moment a disparue. Aujourd'hui quelques citations...

mardi 1 janvier 2019

Un dernier regard sur 2018 et on avance...

Cette année, j'ai commencé à écrire le billet du jour de l'an la veille. C'est peut-être une bonne solution pour échapper au blues récurrent. Finalement, les meilleurs débuts d'année sont ceux où je suis loin d'ici par rapport à ceux où on se retrouve entre amis pour un temps très convenu où faut conclure cette série de boire et manger, à faire rêver d'un réveillon végan au bord d'une source claire tropicale, nous serions nus dans la chaleur de la journée finissante et je m'abreuverais à même ton corps.