Qui suis-je ?

J'ai toujours été curieux des tests psychologiques. La première fois que j'ai bricolé sur un ordinateur au club informatique du lycée, le programme consistait justement à faire tourner un test récupéré sur le quotidien qu'on lisait à la maison. Je me souviens encore du titre, "êtes-vous prisonnier de conventions courantes ?", et aussi du rouleau de sauvegarde que je dois encore avoir dans une boite par là. Le test était basique, mais ce qui m'avait amusé c'est que je ne l'étais pas. Là ce coup-ci j'ai fait le test de l'Hexaco, après avoir lu les résultats de Tto puis de Tambour-Major.

Tto décrit très bien de quoi il s'agit : "HEXACO représente "un avancement très actuel, publié par les psychologues canadiens Michael C. Ashton et Kibeom Lee en 2004 et mis à jour en 2009. Les modèles psychologiques de la personnalité visent à identifier un ensemble minimal mais complet de traits distincts qui peuvent, ensemble, résumer toutes les variations de la personnalité humaine." 

Le modèle de Ashton et Lee, appelé HEXACO, est dans la lignée du très classique modèle des 5 grands facteurs de la personnalité (les « Big Five ») basé sur des études lexicales des langues dans différentes cultures recensant tous les qualificatifs décrivant des traits de personnalité. Ces traits sont ensuite organisés et étudiés. Le but de cette méthode est d'éviter que les traits identifiés reflètent les préférences ou la compréhension des concepteurs et d'être exhaustif. "

En bref, le test mesure 6 dimensions : Honnêteté-humilité (et leurs contraires) ; Émotivité ; eXtraversion ; Agréabilité (versus colère) ; Consciencieusité ; Ouverture à l'expérience. "Une dimension est un continuum dont les deux pôles représentent des tendances opposées. Chaque dimension est constituée de 4 facettes de personnalité. À ces dimensions, s'ajoute une facette indépendante, l'altruisme."

Faire un test après avoir lu l'analyse des résultats d’autres personnes est susceptible d'introduire des biais car connaissant le principe du test, on peut orienter les réponses en imaginant comment elles vont être traitées. Bien sûr si l'on fait un test ce n'est a priori pas pour le biaiser mais il faut se méfier des tours qu'on peut se jouer à soi-même. J'ai donc essayé d'être le plus honnête possible et le résultat semble le confirmer...

Je ne vais pas analyser point par point, je te lasserai autant que moi. Ce qui m'a intéressé c'est de relever les quelques facettes pour lesquelles ma note est en dessous de celle de la population générale (5/25)... car je dépasse pour toutes les dimensions sauf pour l'émotivité où 3 scores sont en dessous (appréhension, anxiété, dépendance) pour un au dessus (sensibilité). Ça m'explique sans doute pourquoi je suis aussi sensible aux appréhensions et à l'anxiété chronique de mes proches, que je trouve si souvent épuisants de ce point de vue.

Pour l'honneteté-humilité et l'altruisme, rien à dire. 

Pour l'extraversion, seul l'amour propre social est en dessous de la moyenne. Effectivement, ce n'est pas mon truc.

Pour l'agréabilité, je pêche apparemment par manque de flexibilité. C'est sans doute le point qui me touche le plus. J'ai toujours considéré que le fait de défendre ses points de vue jusqu'au bout n'était pas de l'entêtement mais de la force de conviction, que je ne cherchais pas à avoir raison mais à exprimer mes positions face à des personnes qui manquent d'écoute. Mince, le test semble me dire que je suis têtu. Arf.

En consciencieusité, j'explose les scores sauf pour l'organisation où je ne vaux pas mieux que la moyenne... Pourtant, j'essaie de progresser tous les jours. Bon d'accord, être moyen c'est pas si mal non plus...

Pour l'ouverture à l’expérience, je suis dans la moyenne pour l'appréciation esthétique. Je ne sais pas commenter le résultat... Ça frise le mauvais goût, non ?  Idem pour la non-conventionnalité. Oh non, j'espère ne pas devenir un vieux con ! Deviendrait-il temps que j'ouvre cette lettre que je me suis écrite à 17 ans, cachetée à la cire en attendant mes vieux jours ?