"Parce que... je suis une femme et que donc, vous concernant, vous ne pouvez pas être bien à moi (...) Je vous souhaite du bien à vous et non pas par un mot-à-mot qui signifie ce que ça signifie (Votre dévoué, par exemple)."
C'est que m'écrit cette lectrice après avoir lu mon précédent billet. Je souris de ma naïveté qui a jusqu'alors masqué le double sens possible de l'expression comme il a fallu qu'on m'explique un jour cette contrepèterie que j'entendais pourtant depuis des mois et avec laquelle Augustin Trapenard interpelle Patrick Cohen tous les matins que France Inter nous donne. Salut Patrick ! pour ceux qui sont rivés sur une radio sans ingénieur du son.
Je souris puis je vaque à mes occupations. Je retourne au bureau, je lis mes mèls, je réponds à certains. Je termine un message, je choisis ma formule de politesse - elle est toujours personnalisée à part dans une signature qui intègre simplement un à bientôt passe-partout - et, là, je bloque sur un bien à toi.
Euh non, pas bien à toi, enfin pas à bien à elle... Une image explicite apparait que je chasse aussitôt, sidéré.
Je remplace par cordialement.
Je continue, je réponds à un autre message, le destinataire est un homme mais, là encore, pas question d'être bien à lui. Une nouvelle image. Mais non !
Je conclus mentalement sur une nouvelle stratégie épistolaire. Je réserverai désormais le bien à toi à des garçons pour lesquels j'ai certaine attirance. Accessoirement cela pourra donner du grain à moudre à quelque archiviste qui analyserait un jour mon abondante correspondance électronique (je lui souhaite bien du plaisir).
Un clin d’œil à cette lectrice.
Excellent. Je n'y avais jamais pensé non plus. On reconnait ta finesse. J'espère donc faire partie de cette caste privilégiée pour qui tu peux donner du "bien à toi"!
RépondreSupprimerToujours bien à toi,
Romain
C'est surtout la finesse de cette lectrice qu'il faut reconnaître...
SupprimerBien à toi mon Romain !
Mais alors, quand j envoie un mail à plusieurs personnes en même temps, un mail collectif, mîn "bien à vous" est un appel à une fete "particulière " dont je serais le centre? Effectivement, je vais aborder cette question tout autrement désormais !
RépondreSupprimerBien à toi!
M'enfin Arthur.... le monde n'est pas un grand sauna.... j'hésite pour la formule :)
SupprimerSur l'invitation implicite de ton billet, je viens de découvrir, non seulement l'existence mais surtout le sens, de la contrepétrie matinale dont je croyais qu'elle n'était qu'une formule anodine. Mes oreilles n'écouteront désormais plus de la même manière...
RépondreSupprimerNous faisons une chaine... c'est un autre blogueur, très averti en matière de contrepèteries, qui m'avait ouvert les oreilles...
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RépondreSupprimerAh, ces lectrices et leur finesse qui viennent foutre la pagaille dans vos occupations d'alors et vos stratégies épistolaires d'après!
Pas bien à vous, cher proprio de ces lieux!
:)
Savez-vous que j'y pense désormais tous les jours et ce-faisant à cette lectrice aussi !
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