J'étais revenu à Paris 10 jours après les attentats. J'avais trouvé un hôtel dans le 10e arrondissement, au bord du 11e. Ce sont des quartiers pratiques pour moi par rapport à mon arrivée et à mes déplacements parisiens tant professionnels que personnels, notamment nocturnes. C'est par là que m'accueillait autrefois Lucien puis ma tête blonde. Je ne compte plus les hôtels où j'ai dormi. Mon centre de gravité est ici à République. Matthieu habite à quatre pas, tu te reconnaîtras n'est pas loin non plus. Il y a trois semaines je dormais sans le savoir à deux pas du Bataclan.
vendredi 27 novembre 2015
mardi 24 novembre 2015
L’envers du décor
Jacquou le croquant est un vieux souvenir d’enfance. A une époque où j’étais fasciné par la monarchie, il m’a révélé brutalement la condition paysanne sous l’ancien régime, dans une période pour laquelle le mot de restauration prenait tout son sens. Le comte de Nansac m’est resté comme l’archétype de l’aristocrate exécrable.
Je n’ai jamais revu la série. Dimanche soir passait le film,
que j’avais raté à sa sortie. Malgré la critique de Télérama « Quand il réalisait des vidéoclips pour
Mylène Farmer, Laurent Boutonnat les emballait d'une apparence de vrais films. C'était
sa spécialité : donner l'illusion du cinéma. Maintenant qu'il tourne pour le
grand écran, l'illusion se révèle impossible à tenir… », ou peut-être
à cause d’elle, je m’obstinais à regarder ce condensé peu crédible d’une
histoire assez riche et dont on se prend à espérer que le film soit remonté en
une version longue. Non qu’il soit inoubliable, mais je tombais sous le charme
de Gaspard Ulliel, que j’ai vu peu jouer depuis un long dimanche de fiançailles.
J’avais déjà été séduit par son corps fin et longiligne, et surtout par ce regard
sur un visage émacié très particulier.
Je te passe les détails du film. Le moment que j’ai préféré
c’est celui il recueille la fille de Nansac détrempée et la met à sécher devant
un bon feu, protégée de son regard par un drap tendu. Lui-même se désape, la
fille glisse un œil par-dessus le drap au moment où il a le dos tourné,
dévoilant un fessier que je n’aurais pas su imaginer.
J’ai pu voir depuis que Gaspard Ulliel avait osé plusieurs
fois le nu intégral facial notamment dans Saint-Laurent, que j’ai raté
également. On trouve également quelques poses érigées où il se confirme qu’il
est diablement monté. Mais je reste troublé par la beauté de son envers.
lundi 23 novembre 2015
Les dieux s'en fichent
Ce matin, j'avais prévu de reprendre le cours du blog et je t'aurais parlé de Gaspard Ulliel. Et puis France inter qui rapporte les doutes de l'archevêque de Canterbury, se demandant où était Dieu le vendredi 13 novembre... En illustration, la belle voix de Christine Sèvres, qu'on entend si rarement.
Les dieux sont dingues
Pass'-moi mon flingue
Les dieux sont moches
J'ai la pétoche
Les dieux sont dingues
Pass'-moi mon flingue
Les dieux sont moches
J'ai la pétoche
mardi 17 novembre 2015
Le voyage de Hollande
A voir un jeune chien courir
Les oiseaux parapher le ciel
Le vent friser le lavoir bleu
Les enfants jouer dans le jour
A sentir fraîchir la soirée
Entendre le chant d'une porte
Respirer les lilas dans l'ombre
Flâner dans les rues printanières
Rien moins que rien pourtant la vie
Les oiseaux parapher le ciel
Le vent friser le lavoir bleu
Les enfants jouer dans le jour
A sentir fraîchir la soirée
Entendre le chant d'une porte
Respirer les lilas dans l'ombre
Flâner dans les rues printanières
Rien moins que rien pourtant la vie
dimanche 15 novembre 2015
Si loin que j'aille rien n'y change
Pablo mon ami qu'avons-nous permis
L'ombre devant nous s'allonge s'allonge
Qu'avons-nous permis Pablo mon ami
Pablo mon ami nos songes nos songes
L'ombre devant nous s'allonge s'allonge
Qu'avons-nous permis Pablo mon ami
Pablo mon ami nos songes nos songes
samedi 14 novembre 2015
Effroi
mercredi 11 novembre 2015
Trève
J'allais publier la suite de mes aventures avec Ben mais je me ravise en lisant le billet de Celeos. Pas aujourd'hui, un 11 novembre juste avant que je n'aille participer à l'hommage au monument aux morts. Je pense à ces hommes dans l'horreur, cette drôle d'intimité avec la mort quotidienne. L'idée me traverse de ces émotions fortes qui ont dû les étreindre dans cette solidarité nécessairement masculine, virile dirait-on, mais que la tendresse a nécessairement au moins effleuré. Comment tenir sinon ? Que dire de leur sexualité ?
samedi 7 novembre 2015
Drôle de rêve
jeudi 5 novembre 2015
Une nouvelle expérience
Maurice me manque. Cette évidence m'est tombée dessus alors que je quittais le petit appartement parisien où j'avais passé la nuit. J'allais traverser le boulevard Voltaire, j'avais le nez dans le caniveau. Il m'est apparu ainsi dans la lumière d'une plage méditerranéenne. La veille j'étais passé par ce lieu où chaque fois j'essaie de repérer la maison aux volets rouges. J'étais embué de ces émotions qui me troublent souvent au pays taiseux à l'heure d'en partir. Comme cet été, je ne suis pas arrivé au bout de mon repérage. Dans l'axe de mon regard il y avait une maison restaurée au bord d'un canal. Point de volets rouges et il me semblait que la maison était plus loin. Point de rangée d'arbres non plus mais peut-être masquaient-ils le canal autrefois ? Il avait dû se passer quelque chose que j'imaginais assez bien. La vielle dame devait reposer sous les chrysanthèmes. La maison bruissait déjà d'une nouvelle vie.
dimanche 1 novembre 2015
Toutes ces choses qu'on ne fera plus
Comme chaque année je suis revenu au pays taiseux pour la saison des chrysanthèmes. Pour la première fois, j'étais seul pour fleurir ces tombes où reposent les 3 ou 4 générations qui m'ont précédé. J'aime ces lieux qui ont toujours été pour moi synonymes de visites aux défunts comme l'on va voir les vivants. Je n'y ai jamais vu de larmes, juste des émotions, seulement un recueillement serein.
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