jeudi 23 juin 2022

Ces prénoms qu’on ne portera plus jamais

Tous ces Gustave, Victor, Victoire, Émile, Augustine qui renaissent ne manquent pas de m’interpeller.j’ai même repéré des Zélies, que je pensais être un surnom alors qu’il s’agit d’un prénom du XIXe. Il y a aussi les prénoms qu’on ne portera plus jamais ou pas avant très longtemps. Ainsi Didier très usité dans les années 1950-60, jusqu’à être en tête de classement, passé de mode jusqu’à quasiment disparaître entre 1990 et 2000. Un effet sans nul doute du film d’Alain Chabat (1997)… qui oserait appeler son fils Didier après cette séquence canine. Autre exemple, Gérard porté au firmament de la beauté et de l’art en costume du Cid, fut ringardisé à partir de 1965 par les Charlots, qui comptaient deux Gérard dans leur groupe, avant d’être définitivement enterré par Coluche en 1975 dans un sketch mémorable (Tel père, tel fils) dont on se souvient tous, et même les plus jeunes, de quelques extraits. Sans parler de la cérémonie des Gérard. Pardon, mais si tu t’appelles Gérard, trouve-toi vite un pseudo ! Philippe eut à peu près le même sort en décalé mais reste utilisé encore aujourd'hui.

J’évoque au passage Adolphe pour te signaler, si tu ne l’as pas vu, le tout aussi désopilant que terrible film Le prénom. Il faudra voir dans les années à venir si Vladimir perd la partie prénominale y compris dans les cercles russophiles et si Volodymir gagne du terrain.Ainsi Emmanuel sur la pente descendante a connu un petit sursaut en 2017-2018 avant que de rechuter très vite. On pense que les prénoms disent beaucoup de nous, à notre corps défendant, mais sans doute encore plus de nos parents.

Un petit outil interactif de l'INSEE pour s'amuser :

 


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