samedi 10 octobre 2020

Le régulier

J’aime revenir dans cette belle maison bourgeoise de village. Elle a un air de ferme mais les cheminées XIXe en marbre du pays ne trompent personne. Il m’attend dans son jardin et quand je me gare sur le bord de la route il est là sourire aux lèvres. Nous entrons par la grande porte qui ouvre sur le bel escalier. Sans détour nous montons à l’étage pour gagner sa chambre, la dernière dans l’enfilade des pièces qui se succèdent.

Le lit est prêt. Il a étendu une grande serviette éponge sur la couette. Nous nous dévêtons. Je porte le slip blanc CK que je lui réserve. Il aime commencer par me caresser à travers le tissu immaculé et faire monter la pression. Son corps m’étonne toujours. Il a pris du poids et un petit ventre est apparu, lisse et tendu, mais ses pectoraux restent à l’identique, minces et décorés de ces deux petits boutons affleurants dont on ne peut se saisir des extrémités. Je les cherche néanmoins du bout de la langue.

Ce jour là je lui fais un feuille de rose, avant de le prendre. Il essaie à son tour, ce n’est pas dans ses habitudes mais il en avait envie. Ça ne marche pas et on en rit. Après l’amour nous restons côte à côte à nous caresser légèrement puis il vient se serrer contre moi. Un ange passe puis l'heure. Il m’offre la désormais traditionnelle cigarette. Pas de whisky cette fois, je suis en transit dans l’entre midi. Une demi-journée de travail m’attend encore. La grande porte du jardin ouvre sur la montagne claire. Il me regarde partir. On reparlera plus tard, il me dira son plaisir. Cette relation est calme et reposante, sans ambiguïtés et sans autre attente que ces simples moments partagés quand des fenêtres s’ouvrent. Je me prends à rêver que Mateo ou Basile soient ainsi.


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