Le temps des sacs à dos, Iwak 2024 #1

Nous n’avions pas de sac à dos. Ce n’était pas faute de se promener mais nous ne randonnions pas vraiment. Nous étions plutôt du style à porter une glacière et à manger pas trop loin de la voiture avec une table et des chaises de camping. Je préférais m’asseoir sur un caillou avec un entre-pains. J’eus mon premier sac à dos à 17 ans, pour partir en vacances en moyenne montagne. Nous étions chargés comme des mulets, entre les tentes, les duvets, le linge, la batterie de cuisine minimale et le ravitaillement. Cette époque m’a vacciné de partir ainsi. Désormais je pars léger, je mange peu et je cherche des refuges. C’était un sac à dos à clé, autrement dit une armature métallique pour poser la tente et une garantie de hauteur. J’ai depuis cassé la clé et renouvelé mon sac à plusieurs reprises. Il faut que je m’en achète un nouveau, plus fin, sans ce ventre qui éloigne mon centre de gravité du rocher quand je redescends face au vide. Il va falloir être bien équipé pour évoluer dans le monde de demain. Un monde périlleux plein de chausse-trapes. Je me demande parfois s’il ne faudra pas charger son sac et prendre la route vers des contrées plus accueillantes, si tant est qu’il en reste. Je pensais à cela en écoutant le discours de politique générale de Michel Barnier, équilibriste en chef. Il va falloir décortiquer et analyser à tête reposée, mais ce brouhaha incessant étant lamentable. A suivre. Je suis presque déjà au mot de demain. Découvrir.

Pour en savoir plus sur Inktober 2024 c'est ici. Il y aussi Matoo et Laurent (des fraises et de la tendresse) qui participent.