vendredi 1 octobre 2021

Iwak 2021 #1 Cristal

(c) Marine nationale
Ça me semble bien improbable de tenir un mois à poster un billet par jour sur un mot imposé. Mais qui sait… En tous cas, Matoo est déjà parti et je sais qu’il tiendra. Le mot du jour d’Inktober 2021 est Cristal. Et je t’avoue que ça me parle et remue même de sacrés souvenirs.

J’ai passé une belle série de mois dans une ville extrême il y a bien longtemps à un âge où je doutais de trop de choses et de moi en particulier. Un bel âge dont je n’ai sans doute pas assez profité. Ah si j’avais rencontré le gars qui m’eut décoincé et pourtant peut-être l’ai-je croisé dans ces périples. Peut-être avons-nous même passé de longs moments ensemble.

Je n’avais jamais bu de bière ou si peu, le breuvage relevait de l’infamie pour moi qui avait été élevé au vin rouge. Je découvris la bière en même temps que l’expression de tirer une piste. Comment avait on pu me cacher aussi longtemps cette diversité de goûts et de saveurs. Nous partions en piste certains soirs et le Krystal bar était notre point de départ. Je me souviens qu’il fallait traverser la ville militaire et monter vers une hauteur. Le pub se trouvait de l’autre côté d’une assez large avenue, le bar à droite de l'entrée devant un petit bout de salle aux tabourets hauts et une un peu plus grande sur la droite. Avec Paco, on avait sympathisé très vite sur le bord. On se ressemblait pas mal dans notre parcours, mais surtout nous avions une grande proximité culturelle et intellectuelle qui fut un atout pour évoluer ensemble et nous soutenir mutuellement dans ce monde de semi-brutes où nous passions nos journées. Paco me fit découvrir la bière et la ville secrète de Brest. Secrète parce que mon premier contact avec la rue de Siam ne me laissait pas imaginer qu’il y avait une autre ville et que nombre d’entre-nous ne s’éloignaient pas des bars à marins. Nous ne restions jamais très longtemps au même endroit, rarement plus de 45 minutes. Souvent un copain de Paco, qui connaissait la ville comme sa poche pour être breton et y avoir été étudiant, lui disait, j’ai vu un tel dans tel bar et nous partions pour cette destination. On passait la nuit ainsi, jusqu’à l’heure limite de rejoindre le bord. Il nous arriva de dépasser l’heure et de finir faute de mieux dans un bar de la rue de Siam puis dans la rue en attendant le lever du jour. Paco était un sacré pote, je l’ai perdu de vue du jour où il a largué les amarres quelques mois avant moi. On s’est bien envoyé quelques cartes postales et puis le temps passa, la fin des terres était si loin. Je me souviens pourtant encore de son adresse postale de l’époque… 

Il me reste de Paco quelques souvenirs mémorables comme cette drague commune de deux écossaises dans un bar d’Edimbourg. Il me chuchotait tu gazes mais c’était surtout que la sienne était moins véloce. Et aussi cette baignade sur une plage sicilienne où il me jaugea sur la plage et admiratif me confia que j’étais bien foutu. C’était mon premier compliment de mec. Je lui rendis la pareille très sincèrement mais il se trouvait un peu mou du bide. J’avoue que je lui aurais bien fait passer cette idée. Mais  je n’étais pas prêt. Il faudrait encore un peu temps...


3 commentaires:

  1. Oh là là, le fantasme vivant ton truc là !!! J'aurais eu des tas d'idées salaces réprimées à ta place. :DDDD

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si tu savais à quel point, cela était une totale abstraction pour moi...

      Supprimer
    2. Ce qui me paraît fou tant je suis pédé depuis que j'ai 5 ans. ^^

      Supprimer