dimanche 31 décembre 2017

Pour conjurer nos faiblesses et indignités, Paramour

Ce soir c'est fête, on va se gaver, ne dis pas le contraire. Même si tu restes modeste, mesuré, attaché à ne pas surconsommer, même si tu es quelque peu décroissant ou végan, tu mangeras trop. Me trompè-je ?

samedi 30 décembre 2017

Glanes #28 lectures

Victor et Alexandre Caril. "Donne-moi la main", film de Pascal-Alex Vincent, musique de Colette Magny
Fin me manque. Je l'ai rencontré il y a un peu plus d'un an. Il débarquait dans ce coin paumé pour élucider un meurtre. Ce faisant il retrouvait un monde qu'il avait voulu oublier. Avec les mois qui sont passés, j'ai l'impression de l'avoir rencontré dans un pub de la ville. On s'y retrouvait régulièrement en soirée dès que j'avais un moment de libre. Je suivais la progression de son enquête. Je découvrais son passé. Je me suis attaché à lui. Mes journées filaient et je n'avais presque d'autre envie que celle de le retrouver.

vendredi 29 décembre 2017

Et des vieilles...

Les vieilles dames m'ont toujours beaucoup aimé. Je leur ai toujours bien rendu. Même si l'écart d'âge se réduit, je représente encore un idéal. J'ai déjà évoqué mon attachement pour les veuves âgées dont la parole se libère. Il est cependant une exception. Celle-ci me regarde souvent avec une froideur terrible. Puis soudain, elle se déglace comme ce fond de sauce figé sur lequel on verse un peu d'eau à feu vif. Elle peut alors me délivrer une parole mielleuse, mais ce n'est que courbette, ou déverser une insigne méchanceté, sans jamais trop en avoir l'air.

jeudi 28 décembre 2017

Le garçon lumineux (2)

Je me suis concentré sur la respiration. Il a fallu du temps avant que la vigueur ne revienne et que je reprenne espoir. J'ai pensé encore une fois au jour où elle ne reviendrait pas.
J'ai quitté le fumoir en panache.
J'ai vu le regard concupiscent du sosie de Fidel Castro, avant  que je ne prenne l'escalier.
En bas, mon prince était toujours allongé la tête en arrière dans une pause lascive, les jambes retombant sur le bord de la banquette. Les trois hommes le caressaient doucement. Des humeurs luisaient sur son ventre.

mercredi 27 décembre 2017

Le garçon lumineux

J'étais déjà nu dans le sas quand il est entré, un gars de ma taille, l'air jovial. On s'est souri. Le taulier m'a demandé de choisir une couleur. J'ai pris le noir. Il m'a tendu un long cordon avec un pendentif numéroté. C'était nouveau. J'ai demandé où accrocher un truc pareil. Je le trouvais un peu trop long pour me balader avec ça autour du cou. Le second taulier s'est moqué, croyant faire une bonne vanne, en me suggérant de le passer autour de la taille, si j'y arrivais. Tu plaisantes, ai-je lâché, en enfilant la boucle par les pieds : j'avais de quoi faire un tour et demi. Le garçon jovial était hilare. Je l'ai maté, il était nu maintenant, imberbe et assez rebondi mais très musclé et lisse. J'ai entortillé le cordon autour de la cheville, il a glissé dans ma chaussette noire, on ne le voyait plus. Le taulier a trouvé que ça ne servait à rien ainsi. J'ai enfin compris l'utilité du truc : il y une couleur pour chaque posture, actif, passif, actif-passif. J'avais choisi la troisième sans réfléchir. Je peux être intuitif.

dimanche 24 décembre 2017

Eperdu, l'improbable retournement

L’échange avait été bref et efficace. Je le retranscris. Il est strictement sans autre intérêt que de donner une idée de la manière dont les choses peuvent se nouer simplement sans discussion interminable. Il ne s’attendait pas forcément à ce que je donne suite, certainement à cause de la brièveté de la conversation, mais pour moi c'était évident qu'il y avait quelque chose de particulier. Peut-être, était-ce la photo qu'il m'avait envoyée et ce visage souriant qui m'évoquait un souvenir que je n'arrivais pas à resituer dans une chronologie qui tend à devenir très touffue.

vendredi 15 décembre 2017

Glanes #27 anniversaires

(c) Getty images
Je termine une semaine dense, je n'ai pas vu le temps passer alors que j'avais pensé publier tous les jours ou presque pour rattraper un certain retard de narration de beaux moments masculins avant que je n'oublie certains détails, on dira que cela ne fait rien, il ne me restera que l'essentiel et je pourrai broder un peu comme en tous mémoires.

dimanche 10 décembre 2017

Tu aimes les nombres premiers ?

"LISBETH S’ÉTAIT SOUVENUE d'un article sur les autistes savants qu’elle avait lu longtemps auparavant dans la revue Science. Le théoricien des nombres Enrico Bombieri y faisait référence a un épisode du livre d'Olivier Sacks, L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau, où des jumeaux autistes attardés faisaient tranquillement des batailles de nombres premiers, comme s'ils les avaient visualisés dans un paysage intérieur mathématique, ou comme s'ils avaient percée le mystère des nombres.
  Ce que les jumeaux étaient parvenus à faire et l'objectif de Lisbeth étaient deux choses différentes, pourtant elle devinait une vague similitude et décida de tenter le coup, si minces que fussent ses espoirs. Elle ressortit le fichier NSA crypté et son programme de factorisation par courbes elliptiques, puis elle se tourna vers August. Qui répondit en balançant le buste d’avant en arrière.

samedi 9 décembre 2017

Ils sont venus, ils sont tous là...

A cette heure même, le cortège s'élance depuis l'Arc de triomphe. Des centaines de milliers de fanatiques se sont déjà rassemblés le long de l'avenue des Champs-Élysées, le ronronnement des moteurs de milliers de Harley-Davidson rythme le lent mouvement qui conduira le cercueil du chanteur très connu vers la Madeleine.
J'hésite encore. Vais-je allumer le téléviseur ?

mercredi 6 décembre 2017

Ah ! Monsieur d'Ormesson...

Jean d'O montait au ciel et je n'avais toujours rien lui de lu. Ce n'était pas faute de l'avoir écouté à maintes reprises. J'entends encore Jacques Chancel commencer Radioscopie "Bonjour Jean d'Ormeçon... ". Oui, je n'ai jamais eu envie d'ouvrir un de ses livres, sans doute parce que ses propos légers et sautillants ne m'y ont jamais incité. Je le trouvais terriblement barbant bien qu'amusant à entendre.

mercredi 29 novembre 2017

D’où l’on vient

J'étais de passage dans cette ville périphérique d'une métropole. Le quartier paraissait improbable au premier abord. Je n’avais pas vraiment l’habitude. Il y avait pourtant des sons très habituels, ceux des enfants qui vont à l’école, avec cette turbulence matinale qui se calmera un peu plus tard. Seulement les mères étaient pour certaines voilées et les accents plus gutturaux que ceux que j’avais connus.

mardi 28 novembre 2017

Le sourire d’un garçon

Ces trois jours furent denses et riches. La dernière réunion et le dernier repas de travail venaient de se terminer. On se retrouvait à quelques uns pour prendre un café au bistrot du coin. Nous avions énormément progressé ensemble. Au loin dans le tunnel, un peu de lumière apparaissait que nous voyions plus ou moins vive selon notre sensibilité personnelle, nos angoisses ou notre optimisme.

samedi 25 novembre 2017

Merci la vie

Métro. Les couloirs de la station Hôtel de Ville empestait l’urine mercredi après-midi. L’odeur a disparu ce matin. Un homme sud-américain chante et s’accompagne à la guitare.
Gracia a la vida.
Une version lente, pénétrante.

jeudi 23 novembre 2017

Je l’ai revu

J’ai revu mon apparition la semaine suivante. Je n’ai pas pu faire équipe avec lui. Mon équipier habituel était revenue de vacances. J’ai senti comme une déception mais j’ai appris à prendre du recul sur ce que je lis sur les visages. De temps en temps nous regardions où en était l’autre. Il est reparti avant moi et est venu me saluer, me serrer la main même, ce qu’on ne fait pas habituellement. Il y a des codes.

samedi 18 novembre 2017

Le négligé

Ça aurait pu être un date.
J'étais de passage pour deux jours dans cette bourgade de la côte. Je m'étais localisé quelque jours avant. Il m'avait envoyé un petit message sympathique. Pas un ça va ? On avait pris rendez-vous assez vite à condition que je n’arrive pas trop tard. Or, je devais avoir un diner.

mercredi 15 novembre 2017

Glanes #26 gourmandises

On dit vraiment n'importe quoi sur les kakis depuis la nuit des temps. Cette année, j'ai dû les ramasser très tôt avant même que la plupart ne commencent à virer au jaune, alors qu'il n'avait pas gelé. Ils ont vite commencé à murir dans les cagettes. Les premiers arrivés à maturité étaient délicieux.

samedi 11 novembre 2017

25 questions culinaires (pour répondre à Tambour-Major)

La vie est parfois une drôle de tambouille. Des pensées aujourd'hui pour Tambour-Major qu'un bon repas n'effraye jamais et qui a lancé ces 25 questions...

samedi 4 novembre 2017

Une apparition

Photo DDM Laurent - La Dépêche du midi 05/01/2011
Je l'avais salué verbalement en entrant dans la salle. Je l'avais déjà croisé une ou deux fois ici. Son visage me disait quelque chose. Je suis allé me préparer quand il est entré à son tour. Il s'est approché de moi. J'ai compris qu'on se connaissait. Soudain, j'ai vu Patric dans son regard. Tout s'est bousculé en quelques secondes.

samedi 28 octobre 2017

Libertat !

Depuis hier, je tremble pour la Catalunya et pour la libertat de mes amis d'outre-Pyrénées, que dire de plus ?

lundi 23 octobre 2017

Je signe donc je suis

Signe "oui", "non", "peut-être". Ce sont les 3 valeurs que prend ce critère dans les logiciels de généalogie. La signature est une présomption d'écriture et donc de culture. Enfin, d'une certaine culture. Le généalogiste est souvent fier de trouver la signature d'un ancêtre. Tto se souvient de la première fois qu'il a choisi sa signature, des souvenirs ont refait surface...

mercredi 18 octobre 2017

Balayons dans les cours et dans les jardins

Il faut que les actrices acceptent enfin de se libérer du poids immense du harcèlement à l'occasion de l'affaire Weinstein pour que cette honte millénaire fasse surface d'une manière inattendue. On aurait pu bien disserter longuement sur la féminisation de substantifs conçus pour les hommes ou sur l'écriture inclusive, au lieu de regarder la réalité de nos cours et de nos jardins intimes.

samedi 14 octobre 2017

Ce mec qui baisait mes copines

Depardieu se répand partout à l'occasion de la sortie des bandes oubliées de Lily passion. J'ai lu des bribes. Évidemment, l'Obs publie une interview. L'Obs aime autant Depardieu que Deneuve.
Je n'aime pas Depardieu. Longtemps, je n'ai pas été sûr de la cause. Je le trouvais trop théâtral. J'ai commencé à la penser avec le dernier métro.  Auparavant, je l'avais vu dans Barocco, de Téchiné, avec Adjani, dont je ne me souviens de rien, si ce n'est de sa lenteur, même après avoir relu le synopsis, et bien sûr, mais plus tard, dans les valseuses, où Patrick Dewaere m'avait particulièrement touché. Mon meilleur souvenir de Depardieu reste 7 morts sur ordonnance. Le pire, le choix des armes, d'Alain Corneau, que je n'ai pas vraiment vu même si j'étais dans la salle. L'affiche titrait Yves Montant Gérard Depardieu Catherine Deneuve. Les copains s'amusait à réordonner le casting en Depardieu Montant Deneuve. L'idée m'en était insupportable...

dimanche 8 octobre 2017

Glanes #27 humeur grenouil.le

Le nombre de gars croisés cette fin d'après-midi qui rentraient chez eux avec une baguette. Il ou elle lui avait-il dit "chéri tu prendras le pain ?" ou bien c'était lui "chéri.e je prendrai le pain !" (note mon écriture inclusive, il faudra t'y faire mon Académie chérie) ou encore il était tout seul et il partagerait sa soirée avec sa baguette éventuellement tartinée d'un joli amant (la soirée).

samedi 7 octobre 2017

J'ai coché Milan

Milan, j'en parle depuis plus de trois ans, c'était devenu une quête réciproque quasiment épique tant les embûches s’étaient mises en travers de nos agendas. Une fenêtre s'était ouverte à la fin de l'hiver. Nous en profitâmes.

mardi 3 octobre 2017

10 petites choses qu'il te faudrait savoir si tu devais vivre avec moi (1)

La vie à deux ou plus peut être merveilleuse. Il faut savoir ne pas la gâcher par des petites choses désagréables du quotidien. Nous avons tous des attachements particuliers à des savoir-faire  qui obéissent à un pragmatisme essentiel ou des procédures qui ne doivent qu'à l'évidence de la logique. Or il semble que ces formules de vie relèvent d'une arithmétique très personnelle alors qu'on croit souvent qu'elles découlent naturellement du premier, quand ce n'est pas du second, principe de la thermodynamique.

dimanche 1 octobre 2017

Viu Catalunya ! L'agonie des états-nations

Photo Pau Barrena. AFP
Je n'ai pas grand chose à ajouter au billet de Celeos sur son soutien à la Catalogne. J'ai lu aussi avec intérêt l'article de François Reynaert dans l'Obs - d'où vient le nationalisme catalan ? - sur ce qui fonde et soutient historiquement la revendication catalane. On y trouve des faits historiques objectifs mais aussi une geste reconstruite à différents temps de cette histoire que d'aucuns pourraient trouver subjective car relevant de perceptions et de représentations sur le pouvoir madrilène. Le droit des Catalans à disposer d'eux-mêmes est donc discuté au motif du droit d'une Espagne globale plus légitime. Mais d'une part il est un fait avéré - même si l'on peine à le reconnaitre - que les pouvoirs centralisateurs sont la source même de ce qu'il est habituellement considéré des régionalismes excessifs, et d'autre part quelle est donc cette idée qui fait qu'on devrait se résoudre nécessairement à être français ou espagnol parce qu'un territoire a été annexé en telle année, parce qu'il n'a jamais été considéré comme indépendant à l'époque d'un empereur à la barbe fleurie ou encore parce que tel traité entre rois et reines en a décidé ainsi.

samedi 16 septembre 2017

Je venais d'avoir vingt ans

Je venais d'avoir vingt ans. Cerise allait mourir. Il n'y avait plus d'espoir. La clinique l'avait faite ramener à la maison pour qu'elle puisse partir entre les siens, son mari, les enfants et la veuve noire. Je l'ai su le matin même et j'ai pris la route toute de suite malgré les forces obscures de la rancune tenace qui voulaient m'empêcher de partir. J'avais tenu bon et menacé de prendre le train. Finalement, les forces déposèrent pour une fois les armes et mon père se décida à venir. Ma mère trouva cependant un prétexte fallacieux pour rester à la maison. Je constatais encore une fois que son cœur de pierre était de granit.

jeudi 14 septembre 2017

Glanes #26 durable ?

Il a 31 ans et il a écrit sur son profil "je suis un jeune mec très calme et je suis a la recherche d'une relation sérieuse et durable pour une vie de couple" complété par la mention "Gay, recherche Relation (22 - 99 ans)". Il  a coché aussi "SSR à discuter". Je le comprends, une relation durable avec un gus de 99 ans, ce n'est pas sans risque.

dimanche 10 septembre 2017

Si tu devais changer quelque chose à ton corps, ce serait quoi ?

Je regardais ce nouveau corps. Il me plaisait bien mais je n'arrivais pas à voir si mon visage avait changé. Le torse était comme je l'avais toujours rêvé, comme celui d’Émile,  assez large en V avec des pectoraux dessinés mais peu proéminents. J'en étais tout à cette contemplation de ce torse plaisant quand soudain je soupesai mes bourses. J'en restai interdit...

jeudi 7 septembre 2017

Ecailles

Les montures en simili-écailles sur un visage de jeune homme, je trouve ça d'un chic absolu alors que sur un visage plus âgé c'est d'un démodé !

mercredi 6 septembre 2017

Charge mentale (variations pour Arthur)

Alphonse Allais : Ne remets pas à demain… ce que tu peux faire après-demain.
Maurice Roche : À quoi bon remettre à deux mains ce qu'on peut faire avec ses pieds.
Gustave Parking : Ne remets pas à demain ce que tu peux faire d'humain.

lundi 4 septembre 2017

Etait-ce mieux avant ?

Le recette de ma grand-mère s'est perdue. En même temps, ce n'est pas très compliqué de faire de la pâte de coing. Le plus pénible réside en deux étapes : le nettoyage des fruits et la cuisson.

dimanche 3 septembre 2017

Mentale (charge)

Pour une fille, l'art de remettre au jour même ce qu'elle aura largement le temps de faire les jours suivants.

samedi 2 septembre 2017

Ben à l'horizon

J'ai revu Ben début juillet. Notre première rencontre commence à dater. On s'était promis de se revoir mais entre ses disponibilité et les miennes, il y a un grand écart. Il avait pourtant laissé la porte ouverte une nuit...

lundi 28 août 2017

Mon carnet des petits bonheurs

Mon carnet des petits bonheurs, je le feuillette de temps à autres. L'idée m'est venue un jour en écoutant les petits bateaux. Noëlle Bréham est une de ces voix d'Inter que j'affectionne. Je me demande comment j'ai pu l'écouter si souvent à l'époque où elle faisait parler Jean-Marie Pelt, à une heure improbable pour mes horaires de travail, alors que n'existaient pas encore les sites Internet et encore moins le podcastage.

jeudi 24 août 2017

S'y remettre

Je n'ai pas eu le choix de procrastiner. D'habitude, les retours estivaux sont ainsi. Je reprends à la petite semaine, au sens propre. Deux trois jours. Je commence par une demi-journée. Cette fois-ci, ça m'est tombé dessus en poussant la porte du bureau, un peu comment le seau de sang de porc dans Carrie. Non, l'image n'est pas bonne en fait. Mais je n'ai pas trouvé mieux, tu vois peut-être ce que je veux dire.

samedi 19 août 2017

Le glas pour Barcelone


Cette chanson écrite en mémoire des victimes d'une brutale répression policière en 1976 à Vitoria au Pays basque espagnol évoque pour moi toutes les frappes aveugles et stupides. N'oublions jamais que nous sommes libres.

mardi 15 août 2017

J'étais parti sans crier gare, je reviens à reculons

Le temps des vacances d'été revenait, je ne savais plus où donner de la tête, cocher le plus de cases possible, laisser le moins de choses en plan, grimper sur le toit du monde pour terminer un cycle. Je suis parti le sommeil altéré, le ventre noué, l'esprit nauséeux.

mardi 25 juillet 2017

A la tombée du jour

Il avait encore plu toute la journée. Les températures étaient restées très basses pour le mois de juillet. Quand j'ai pu m'échapper du bureau, le ciel était bas. Je me suis demandé si je n'allais pas annuler. Il me restait moins d'une heure pour décider, ensuite il prendrait la route pour me rejoindre dans ce coin de verdure qui allait être très humide et froid. En roulant vers la plaine j'ai vu les nuages se dissiper légèrement et laisser apparaitre des parçans de ciel bleu.

lundi 24 juillet 2017

Interférences

J'étais pressé. Je venais  de publier un billet, contre toute attente, j'ai si peu de temps en ce moment. Je descendais l'escalier du bureau. Sur la grande table, j'ai vu les clés de la maison. J'ai aperçu aussi la gomme que j'avais emprunté quelques jours auparavant et que je devais remettre à sa place.

mercredi 19 juillet 2017

Dis-moi que ce n'est pas vrai !

C'est l'histoire d'une vielle chanson incomprise. Tu la connais parce que tu l'as adoré quand tu étais plus jeune, tu as emballé sur sa mélodie en la prenant pour une chanson d'amour, tu la connais parce que tes parents la fredonnent encore et que tu es né de la rencontre qu'elle a concrétisé.
Je me souviens de Lili qui avait la pochette en évidence dans sa chambre. C'est là que je l'ai entendu la première fois. Elle avait posé le disque sur la platine et nous nous sommes embrassé sur ce morceau exceptionnel.

lundi 10 juillet 2017

Je ne l'oublierai pas

Je me sens le cœur serré
Bang bang, je me souviens
Bang bang, tout me revient
Bang bang, et ce bruit-là
Bang bang, je ne l'oublierai pas

Combien de prénommés Ludovic savent ce qu'ils doivent à cette folle histoire d'amour médiatique dont est issu cet enfant perdu, arrivé malgré tout à la quarantaine, avec quelles souffrances, auquel Celeos rend hommage aujourd'hui ?

dimanche 9 juillet 2017

Retour sur mon grimpeur

Et cette histoire de premier rendez-vous. Tu te demandes, peut-être, sans doute, comment ça s'est passé. Qui le premier est parti à l'assaut du pic d’Éros ? Avons-nous grimpé au septième ciel ?

lundi 26 juin 2017

Comme au premier rendez-vous

Pourtant on n'a guère parlé. J'avais déjà vu son profil à plusieurs reprises. Pas très grand, la quarantaine, un beau sourire, sec, grimpeur.
Je suis clairement fasciné par les corps de grimpeurs. Je m'étais ainsi envolé avec Steve.
Il m’arrive régulièrement d'en croiser. Ah, le moment où ils enlèvent leur maillot pour s'élancer sur la paroi...

samedi 24 juin 2017

LaurA apprend à lire

Tu as dû t'en rendre compte déjà, je me déplace beaucoup. Voiture, avion et train sont mes modes de transport habituels par ordre du nombre de voyages annuels. Je covoiture souvent par blablacar mais certaines destinations ou horaires m'obligent à prendre le volant et à voyager seul. J'écoute alors la radio quand je ne téléphone pas. J'aime en profiter pour suivre la matinale d'Inter et la plupart du temps je peux aller jusqu'à l'émission d'Augustin Trapenard, ce bel homme qui aime les gens et dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises. Avec lui on assiste à un vrai direct. J'imagine qu'il prépare ses entretiens en lisant, écoutant ou regardant tout ce qu'il peut sur l'invité.

mercredi 21 juin 2017

Léa va chez le bouchair

Alors que le monde va si mal, je me permets de rester sur des choses légères, mais pour autant ce matin je ne te parlerai pas de la bite et du cul des garçons. Ce billet ne sera donc pratiquement pas lu car j'ai bien compris que ce n'était pas ici que tu venais chercher des états d'âmes sur les réfugiés, clin d’œil à mon ami Celeos, ou le sort des homosexuels en Tchétchénie, ni même sur la nouvelle du reine du paf, j'ai nommé Léa Salamé.

lundi 19 juin 2017

Des équilibres

Il s'est levé très tôt, naturellement. Il avait sans doute assez dormi ou c'est cette piqure de moustique sur la paupière qui l'a réveillé. Il avait le visage déformé mais ce n'était pas très grave. Il avait l'habitude et ça allait dégonfler assez vite.
Il est sorti dans la fraicheur matinale. Il avait une idée en tête, un petit bricolage qui attendait depuis des mois mais que l'utilité par ces chaleurs rendait indispensable.
Il l'a fait. il était content de lui.

dimanche 18 juin 2017

Plan plan direct

C'est l'un des gars les plus directs que je n'ai jamais rencontré. Il m'avait salué la veille. Je n'étais pas disponible. Je lui propose le lendemain. Réponse négative, il recherchait pour tout de suite. Je lui dis alors que je ressaierai demain. Il opine sans que je sois vraiment sûr qu'il s'agisse d'une approbation. Le lendemain, donc, je le contacte. Il m'attendait.
J'allais arriver tard sur mon lieu de villégiature, ça compliquait sa soirée de boulot en télétravail, il a conclu que je viendrai chez lui. 20 minutes depuis l'hôtel, ça pouvait le faire.

samedi 17 juin 2017

Renaissance

Luca Signorelli (1450-1523), la résurrection de la chair, Orvieto, Duomo, Cappella di San Brizio
J'avais été puissamment contrarié par un épisode de vie quotidienne. Je ne comprenais pas cette incompréhension avec ma tête brune, l'incapacité que nous avions parfois à communiquer simplement alors que nous étions fait du même bois. Je ne supportais pas non plus la façon dont la femme de ma vie me paraissait abuser de la situation, sans doute inconsciemment, pour me renvoyer des ondes dont je ne recevais que l'influx négatif. Ma parole s'est soudain envolée, je conduisais mécaniquement, le regard fixe et dur. Je n'avais plus qu'un envie, rentrer chez moi et disparaitre. Mais il allait me falloir passer la soirée avec une amie, affronter une foule et entrer dans un spectacle qui désormais n'avait plus aucun intérêt. J'étais pris par un sentiment de vie brisée qui me renvoyait à l'inutilité totale.

samedi 10 juin 2017

La loi normale de Sanofi

J'ai écouté atterré sur France Info les propos du DRH de Sanofi, entreprise soupçonnée de sous-notation de ses salariés afin de faciliter des licenciements. Il disait très précisément ceci : "Dans une distribution normale, on va retrouver environ 20% des salariés qui sont au-delà des attentes, 70% des cadres qui remplissent les objectifs et entre 6 à 8% qui sont en dessous des attentes. Si un manager n'a personne en dessous des attentes, c'est qu'il y a probablement un petit problème dans l'évaluation de la performance".
Mais qu'est-ce qu'une distribution normale ?

dimanche 4 juin 2017

Mélancolique (2)

Je t'ai fait part de ma mélancolie il y a quelques jours au souvenir des dernières heures avec Maurice. Je me suis décidé à lui envoyer un mèl. Tous les précédents étaient restés sans réponse. Quelques heures plus tard je recevais cette réponse...