dimanche 18 juin 2017

Plan plan direct

C'est l'un des gars les plus directs que je n'ai jamais rencontré. Il m'avait salué la veille. Je n'étais pas disponible. Je lui propose le lendemain. Réponse négative, il recherchait pour tout de suite. Je lui dis alors que je ressaierai demain. Il opine sans que je sois vraiment sûr qu'il s'agisse d'une approbation. Le lendemain, donc, je le contacte. Il m'attendait.
J'allais arriver tard sur mon lieu de villégiature, ça compliquait sa soirée de boulot en télétravail, il a conclu que je viendrai chez lui. 20 minutes depuis l'hôtel, ça pouvait le faire.
Un vieux village, près duquel j'étais souvent passé autrefois sans m'arrêter, dont le nom m'avait toujours intrigué.
Il me fait entrer dans sa vieille maison. Il est moins beau que ce que j'avais pensé mais a du charme. Il m'offre à boire de l'eau, il n'a rien d'autre même si je vois bien les bouteilles de vin rouge dans la cuisine. Il est tard, je n'ai pas mangé et j'ai une faim de loup. Mais lui a faim d'un homme. On parle un peu, il abrège pour m'inviter à monter à l'étage. On va donc passer aux choses sérieuses. Il me conduit dans une chambre vieillotte sous les toits. Il se déshabille directement. Je veux l'aider mais non, il vaut mieux que je fasse de même. Sur le lit, il a étendu un drap sur lequel nous nous allongeons. Ma virilité immodeste lui plait, il s'en occupe aussitôt, je m'abandonne à lui car il me manque quelques préliminaires sensuels, une découverte progressive des corps. J'étais parti plutôt pour un gros calin et il m'installe en actif. Ok, je fais le job. Bien. J'endure. Oh le trip ! Il est bien sec, très poilu de partout, je caresse son torse, j'attire sa bouche, il veut bien un baiser, je mime un domi, remontant sa tête par les cheveux longs, il kiffe, arrête, ce n'est pas moi mais je me marre, la pose est cavalière, je m'accroche à la crinière. Je sens que je pourrais chevaucher des heures durant. On ne va pas y passer la nuit cependant, j'augmente le rythme pour me faire venir. Il aime et c'est bon.
On s'allonge à côté, on parle enfin. Mais ce n'est pas tout, il faut qu'il bosse. On descend, on s'accoude à son bar. Il me parle des réseaux, des mecs qui ne savent pas de qui veulent, des bis, les vrais, les faux, la quantité d'hommes mariés. Il me parle d'un nouveau genre dont j'ai oublié le nom, avec un bas de mec, un haut de fille, il me montre des photos, il aime, pas moi. Il ne dort jamais avec un homme, il n'aime pas ça, moi si. Le temps passe, allez, j'y vais, tu dois bosser.
Je fais un tour dans le village rougeoyant, vraiment très beau.
Je finis dans le centre de la ville proche où je dors. Un bar est ouvert, une ville de garnison avec de jeunes militaires qui mettent des tranches de citron dans la Chimay. Le barman, joli garçon qui me fait la conversation en me servant des bières légères, leur dit qu'ils n'ont pas de couilles à faire ça. Je pense un moment agréable, il me décrit les lieux vivants du coin, comme si j'allais partir en goguette toute la nuit, me déconseille tel endroit, qui n'est pas trop de votre âge, il me dit ça comme ça. Lui serait bien de mon âge, mais il se fait tard, je visite un peu et je rentre dormir.
Le lendemain je lis un petit message de mon pragmatique. #mercipourceplan. Tu es un très bon coup, revient quand tu veux.  Il m'a sauvegardé sur le réseau. Si je reviens, il faudra qu'il ouvre une bouteille de rouge.



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