samedi 31 mars 2018

Le prochain amour

Tom Bianchi: Fire Island Pines, Polaroids 1975-1983La ville où je vais souvent est une terre de promesses non tenues. Je compte plus ces paroles frivoles et ces petites mémoires.
Quand je le peux, c’est à dire quand mes contraintes de télétravail le permettent, j’aime prendre le temps de voir un ami, d’aller dîner dans un restaurant de son choix ou prendre un verre avec lui face à un illustre bâtiment.
Mais la plupart du temps, je dois travailler en soirée et je laisse alors la porte ouverte à d’autres découvertes.

vendredi 30 mars 2018

Le deuxième soir

J’avais eu une journée chargée et emplie de quelques émotions lors d’un autre type de reconnaissance que celle reçue la veille. J’étais curieux de partager le dîner de ces deux collègues avec lesquels j’entretenais des relations amicales. La soirée fut fort sympathique mais nous amena assez tard. J’hésitai en sortant à rejoindre l’entre2eaux.

mardi 27 mars 2018

Tu ne douteras point

J’avais quitté l'homme enchaîné. Je remontai alors la rue Montorgueil pour tourner à droite au rocher de Cancale. Le rue Greneta contrastait par son calme. Au carrefour de la rue Saint-Denis j’achetai simplement une banane que je dégustais tranquillement jusqu’au croisement suivant.
Je sonnai, la porte s’ouvrit et je découvris mon ouvreur préféré en tenue légère : une cravate tombait sur son torse simplement couvert sur les flancs par un gilet de costume. Plus bas, il portait seulement un caleçon non ajusté qui à l’arrière laissait la vue sur la racine de ses globes fessiers et l’entrée de la vallée des délices.

mardi 20 mars 2018

Tu resteras enchaïné

Tu imagines, je pense, que je n’ai pas résisté à la tentation. Comment faire quand le hasard s’allie à la nécessité ? C’est le sens même de la vie.

samedi 17 mars 2018

Tu résisteras à la tentation

La tentation de Saint-Antoine, Dali (c) DR
J’avais réservé sur Airbnb dans mon quartier préféré. J’aime à sortir de la station Châtelet-les-Halles par la porte Saint-Eustache et admirer au passage l’église du même nom pour laquelle j’ai quelque affection et qui évoque divers souvenirs, puis remonter la rue Montorgueil si animée, avec son Rocher de Cancale où je dînais d’huîtres un soir avec Lucien, plus calme au petit matin quand je prends le petit-déjeuner au Compas sous l’œil d’un serveur particulièrement charmant.
J’ai trouvé là un petit appartement fort agréable mais dont le loueur est actuellement en vacance. Il m’a fallu trouver autre chose.
La réservation se fait avec une indication sommaire de la localisation. L’on sait après confirmation le lieu exact de villégiature. Je découvrais avec amusement que l’appartement était sis rue Greneta.

mardi 13 mars 2018

Le premier Régis

Des Régis j'en ai connu deux. Deux gars qui m'ont laissé un goût amer. Deux épisodes qui m'ont interpellé sur la notion de fidélité.
Le premier n'y était pour rien.

dimanche 11 mars 2018

J'ai couché avec Régis

On a tous un Régis dans son entourage. Quel âge donner à Régis ? On se sait pas trop mais on le connait depuis si longtemps. Il est toujours là  quand il faut. Un jour on s'aperçoit qu'il était surtout là au bon moment. Régis, il a laissé filer ses traits comme le temps. Cet abandon, sa sympathie et sa prévenance l'ont rendu quasiment asexué. On lui connait à peine quelques aventures. On sait qu'il a été beau gosse, une photo aperçu dans un salon. Un jour on se rend compte qu'il avait encore une belle paire de couilles.
Quand elle m'a appelé, j'avais posé un rendez-vous avec ce jeune quinquagénaire magnifique que je pistais depuis quelques jours. J'ai tout annulé. Je suis rentré dans la nuit. Je déteste conduire la nuit, j'y vois mal. La maison était silencieuse quand je me suis glissé dans les draps. Elle était nue. Je me suis serrée contre elle. Elle a frémit. Il fallait que je sache. Je lui ai demandé. Tu as vraiment couché avec Régis ? J'ai vu son sourire dans la pénombre. Mais non, tu es bête. Elle m'avait piégé.

lundi 5 mars 2018

J'en ai mal dormi

Je cherchais, il est passé sur mon profil, je l'ai regardé, je l'avais vu à plusieurs reprises, je le trouve magnifique, je n'avais jamais osé le contacter, à cause du tatouage. Quelle drôle d'idée. Sur le pectoral droit. Et aussi gros. Au moins ce n'était pas sur l'épaule. Mais quand même...
Je venais de faire un tchat qui n'augurait rien de grandiose.
Mes autres contacts n'étaient pas décidés ou libres.
Matéo me saoulait avec ses commentaires psychorigides de garçon qui n'a pas encore assez vécu et en est resté au dernier épisode des bisounours.

dimanche 4 mars 2018

Je n'étais pas loin du ridicule...

J'étais rentré du sauna où j'avais passé une soirée sympathique. Dans cette ville où je séjourne régulièrement, il n'y a que deux saunas gays pour une taille de population non négligeable. Certaines villes plus petites sont autant pourvues, c'est assez bizarre, d'autant que ces deux lieux sont de petite taille et pas exceptionnels comparés au Steamer de Nantes par exemple. Mais je fais avec. J'ai une préférence pour l'un deux, le moins joli mais souvent plus fréquenté en semaine. Pour une fois cependant, je changeai de crèmerie, me déplaçant vers le plus proche de mon hébergement.

samedi 3 mars 2018

Qui n'est pas sur un plan B ?


Ça bien longtemps que je n'ai pas regardé On n'est pas couché. En fait, je n'ai jamais adhéré ni principe ni au ton de l'émission. Ruquier ne me fait plus beaucoup rire depuis longtemps.
J'ai connu Ruquier quand il a débarqué en 1991 sur Inter avec Rien à cirer sur le créneau 10-12 du dimanche matin libéré un an plus tôt par l'Oreille en coin qui avait migré sur Europe sous le nom de Persona ... gratter.
J'écoutais l'Oreille lors de dimanches consacrés au bricolage. C'était une émission qui durait depuis 1968 ! Je l'avais prise en fin de vie. Dans une ambiance bon enfant, on y recevait sans mettre à mal. Les chansonniers y avaient la part belle, ils donnaient en musique leurs chroniques humoristiques. C'était désuet à souhait, sous le règne du calembour. Maurice Horgues, quand il poussait la chansonnette, avait la voix de mon grand-père.