samedi 10 mai 2014

C'est bête

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10 jours loin, quasiment sans internet, un décrochage. J'aurais pu écrire un peu, préparer des posts. Des textes ont émergé dans ma tête mais je n'ai rien formalisé. Je suis entré dans un recueil de nouvelles d'Alice Munro. J'ai eu du mal à franchir le seuil mais c'est bien. Des histoires de vies de femme à la première personne ou presque. Avec le poids de l'ascendance et des convenances. Comment y échapper, ou pas. Mener sa vie.
La mienne est peuplée de mamies en ce moment. Des femmes qui ont vécu. Elles sont dans la dernière partie du chemin, celui que l'on fait seul, sans son homme.
Les mamies m'ont de tous temps couvé du regard. Avec l'image du petit-fils, du neveu, du gendre idéal, voire. Une image peu facile à porter, surtout vis-à-vis des autres. Mais j'ai toujours eu de la tendresse pour elles.
Parfois elles m'épatent par leur lucidité et leur ouverture. D'autres fois elles me glacent le sang par leurs opinions conservatrices voire réactionnaires.
J'ai cru avaler de travers lors d'un repas de famille récent quand la conversation de mon bout de table a glissé plus ou moins sur le mariage. La mamie à ma droite a dégainé très vite sur le thème "on n'est pas des bêtes". J'avais bien entendu, elle parlait du mariage pour tous. J'ai voulu placer quelques mots humanistes, la réponse a cinglé : "Pour faire ça, ils n'ont qu'à continuer à se cacher". Les autres regardaient ailleurs, volontairement ou non, comme dans un repas de famille, derrière les sourires on ne sait pas toujours qui est là.
Elle me prenait à témoin. Quel témoin en effet ! Quand on a choisi le secret, on est condamné à boire la coupe jusqu'à la lie.
J'ai laissé tomber, de toute façon je ne pouvais pas lui dire que j'ai couché avec des gars, que j'adore ça. Si j'avais vécu avec un homme, elle aurait peut-être changé un tout petit peu d'avis, mais elle aurait trouvé ça dommage. Évidemment.
Ce qui me troublait le plus c'était les gamins qui tournaient autour de la table et pouvaient entendre, eux qui risquent de commencer un jour par penser qu'ils sont des bêtes comme disait leur mamie.
Mais le plus triste avec les idées des mamies, c'est que des plus jeunes pensent aussi comme elles.

1 commentaire:

  1. Je me demande ce qu'elles ont dû penser mes mamies, hier soir en regardant le concours de l'eurovision, car elles étaient toutes devant la télévision...

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