mardi 25 juillet 2017

A la tombée du jour

Il avait encore plu toute la journée. Les températures étaient restées très basses pour le mois de juillet. Quand j'ai pu m'échapper du bureau, le ciel était bas. Je me suis demandé si je n'allais pas annuler. Il me restait moins d'une heure pour décider, ensuite il prendrait la route pour me rejoindre dans ce coin de verdure qui allait être très humide et froid. En roulant vers la plaine j'ai vu les nuages se dissiper légèrement et laisser apparaitre des parçans de ciel bleu.
J'ai confirmé. Je suis passé par la maison régler quelques affaires, passer quelques coups de fils, puis j'ai pris la route à mon tour.
Il m'attendait dans sa voiture rouge. On s'est souri de loin. J'arrivais à pied de l'autre partie de la station d'autoroute. Il s'est sorti. Il a hésité sur la manière de me dire bonjour. J'ai déposé un baiser léger sur ses lèvres. Il a souri à nouveau. C'est un très bel homme, d'âge mûr mais qui ne le parait pas. Une barbe légère et une belle chevelure poivre et sel, un corps très mince et halé, au visage fin, légèrement creusé par les saisons.
Il m'a offert une cigarette parce qu'il avait lu que j'étais fumeur occasionnel.
Nous avons choisi de nous rapprocher de la lisière plutôt que du bloc sanitaire. Bien que la station soit référencée, on ne voyait aucune de ces traces qui d'habitude jonchent les lieux de rencontre. Le ciel mêlait les bleus et les gris, soutenus par un vague rougeoiement. Finalement la nuit arriverait moins vite qu'on n'aurait pu l'imaginer. Une petite sente  glissait sous les arbres entre de jeunes ronces, un écart nous aurait conduit sous des frondaisons urticantes. La clôture nous a empêché d'aller plus loin. Nous sommes restés là, près d'une paire d'arbres aux écorces lacérées, pour une tendre découverte.
Je ne sais pas raconter comment j'ai aimé ses caresses, ses baisers profonds, sa langue qui cherchait la mienne sans cesse, son corps imberbe, très fin et mat jusqu'aux lieux les plus intimes, ses tétons magnifiques sur un torse totalement plat, délicatement dessiné. J'ai senti qu'il ne s'aimait pas alors qu'il était magnifique. On s'est donné du plaisir jusqu'à ce que la lumière s'étiole. Il m'avait accueilli en son fort intérieur et nous partagions la saveur de ma conquête.
Je l'ai raccompagné à son carrosse, les petites ronces s'accrochaient à nos pas, nous parlions un peu de sa vie en fumant. A la voiture, il n'a pas hésité à effleurer mes lèvres. On s'est dit à bientôt.





3 commentaires:

  1. Ca Donne envie tout ca ...et ca mecrappele des moments similaires il y a deux étés. Continue bien ! Bises

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    1. Je continue en mode pause estivale, donc a priori il ne va rien se passer de ce style bien que je passe quelques jours tout près de certains de mes meilleurs amants...

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    2. Et bises à toi aussi cher Arthur !

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