Et un dimanche soir, aux petits bateaux, elle a parlé de son carnet des petits bonheurs où elle allait consigner ce qui venait de se passer à l'instant. Un carnet des petits bonheurs ! C'était quand même autre chose que la boite à péchés du caté de mon enfance* !
Depuis je tiens mon carnet, et régulièrement je dis, ça je le note...
Le truc c'est que au quotidien je ne prends pas de notes ou peu. Ce n'est pas un principe, c'est que je n'y pense pas, parfois, et que de toute façon je ne les relirai pas, ou à peine, si encore je les retrouve. Quand à tenir un carnet... Il m'en faudrait plusieurs car l'unique je ne l'aurais jamais sous la main au bon moment, je ferais alors des bouts de papier, des post-it, que je retrouverais ou pas dans une poche, un jour ou l'autre.
Est-ce qu'on se souviens vraiment d'une chose que l'on a écrite ? J'y pense parfois avec ce blog, avec le temps, ces quelques 367 billets déjà publiés dont je ne me souviens plus parfois non pas du contenu mais si je l'ai écrit. Justement, l'un des buts d'écrire est bien de se souvenir, un jour, plus tard. C'est entre autres ce que je fais ici. Mais là c'est plus simple, l'endroit est unique, je le retrouve facilement sans perdre du temps à chercher, où que je sois, ou presque, si connexion il y a.
Pourtant, mon carnet je le tiens précieusement, j'en tourne les pages souvent, je revois les instants avec précisions et j'en retrouverais presque les odeurs.
Mon carnet des petits bonheurs, c'est ma mémoire, elle est immense, effrayante et oppressante parfois, mais si riche de tant de beaux souvenirs.
* pour un peu d'éducation positive, clique sur l'image...
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