Comme chaque année, j'ai terminé par une soirée très sympathique et un réveil terriblement maussade. Toujours ce problème récurrent abordé maintes fois lors du changement d'an, soutenu pour cette fois par une pensée négative qui me saute au cerveau tous les matins depuis dix jours, avec deux variantes, soit elle me réveille, soit elle apparait dans la minute qui suit mon émergence matutinale. Une pensée qui me renvoie à mon bilan professionnel et déroule méthodiquement le schéma de mon imposture supposée. Il aura suffit de quelques annotations dénuées d'une quelconque empathie dans un texte que j'avais à relire et dont j'étais en filigrane d'un paragraphe. Je sais à la fois ce que révèlent ces mots de son auteur et ce que je ne dois pas en faire. Mais je suis toujours faible contre la violence qui m'est faite.
Au matin de ce jour de l'an, l'envie de baisser les bras était la plus forte. Tout lâcher et cultiver enfin mon jardin. Disparaître aux yeux de tous et de mes mondes. Jusqu'à fermer ce blog, effacer ces pages et toute trace de moi. Une décision toute empreinte à la fois d'humilité - retourner à ma poussière - et d'orgueil - renoncer face au constat répété que tous ne me comprennent pas -.
Des résolutions cependant se profilèrent. Et admettre la basse réalité du monde, pour quelques temps encore, celui de finir quelques travaux avant la pirouette finale, supporter encore les égoïstes et les cyniques (ô Céléos, comme je t'envie parfois dans ta retraite !).
Après cette introduction somme toute égotique, mais c'est l'objet de cette maison, je te livre mon palmarès de l'année, au cas où tu l'attendrais encore. Une occasion de lire ou relire quelques morceaux choisis...
2019 aura d'abord été l'année des déchirures, la rupture aura été consommée avec Mateo, le garçon dur qui fondait dans la bouche, ma série de début d'année. Je n'ai plus reçu de nouvelles. Je sais seulement qu'il vit désormais plus près. Il est simplement passé sur mon profil il y quatre jours, sans autre commentaire. Je me suis juré d'attendre un signe de sa part. Je parie qu'il s'est juré la même chose. Ma chair ne faiblira pas.... Camille, mon bel amant de 2018 et Basile, mon contre-champ intellectuel du même millésime, n'ont réapparus que le temps de confirmer que nos émois sont bien à ranger au registre des beaux souvenirs. Ainsi va la vie, et je n'aurai de regrets que pour Luc'ien avec lequel nos planètes n'ont pu se réaligner.
Et sinon :
- ma palme d'or va à mister R., rencontré à deux reprises, avec lequel la connivence physique est magique, on se reverra, c'est sûr, c'est seulement une question d'agenda ;
- le prix d'interprétation masculine à celui qui voulu me révéler le mystère de mon cul, on se reverrait bien mais là c'est plus une question de hasard faute de 06 ;
- le prix spécial du jury à mon grimpeur préféré, avec lequel je serais bien resté au septième ciel plus longtemps, j'espère bien te revoir (et toi ?) ;
- la meilleure mise en scène au chico iberico, déniché dans la péninsule éponyme ;
- pour les décors et la qualité de l'environnement dans lequel il m'a enveloppé à deux reprises, je nomme celui pour lequel j'ai pensé avoir abusé, ou peut-être était-ce lui en fait ?
- enfin le meilleur scénario va à Rod (2013) dont je ne pouvais me résoudre à ne pas le revoir
et que je revis enfin avec émotion plus de cinq ans après, il faudra que je te raconte...
Finalement, les années se suivent avec des émotions toujours renouvelées. Un grand merci à ces hommes qui m'accompagnent, avec bonheur même si parfois il faut les uns et les autres prendre sur nous des aléas de la vie.
J'espère que pour toi aussi, 2019 ça n'était pas si mal et je te souhaite une très belle année 2020 !
mercredi 1 janvier 2020
8 commentaires:
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Ah j aime bien ce petit bilan! Je vais faire pareil. Très sympa . Oui 2019 a eu de bons moments ! Que 2020 en soit une belle continuité !
RépondreSupprimerQuant à l’illégitimité, reprends les commentaires de ton post sur le sujet.ils sont très biens!
Et surtout ne ferme pas ce blog!
Merci Arthur ! Et je n’ai pas parlé d’une retrouvaille sympathique qui avait malgré tout une dose d’érotisme même si elle fut très chaste...
SupprimerMais faut-il en parler? Elle est sans doute d un autre registre?
SupprimerFuir les cons et les salauds m'était devenu salutaire quand mon blog ne m'apportait plus ce regard en miroir que me permettait l'écriture. Ma solution fut de me fondre dans ce pays - taiseux - où je redécouvre de vrais plaisirs. Mais je n'y oublie pas les garçons, même s'ils se font plus rares. Et le monde reste grand ouvert, parce qu'il est toujours plus petit et magnifiquement accessible. En juin dernier, j'étais sur une île des Cyclades, et pour un peu, peut-être aurais-je pu y croiser Arthur, au Cactus ou dans un bar du port...
RépondreSupprimerMais mes pas m'ont ramené vers Athènes à laquelle j'essaie de rattacher le pays taiseux... Comprenne qui peut !
Passe une bonne année de beaux garçons, e ten te galhard, puèi que sem joves per l'eternitat!
Et bonne année également à Arthur, s'il lit ce commentaire.
Gran merce Celeos lo grec, merci d’être là non en commandeur ou comme l’œil dans la tombe de ce bas-monde mais simplement en ami.
Supprimer@celeos: bien sur que je lis ce commentaire. Ce blog est un phare dans le monde de plus en plus restreint de la blogosphère! Et le tien manque! Content en tous les cas de te relire! De te savoir parfois en terre hellène où je suis actuellement. Fais signe la prochaine fois, peut-être nous croiserons nous même si pas toujours évident pour moi. C estvquoi le cactus? Vers quelle île tes pas te conduisent? Καλή χρόνια χρόνια πολλά ! Bises
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe ne figure pas dans ton palmarès,et pour cause!
Nous nous sommes vus,quelques minutes à peine entre la fontaine des Innocents et le RER,toi en partance pour prendre ton avion à Orly.
Dommage,on aurait pu faire plus ample connaissance dans un sauna comme initialement prévu.
Apparemment,si toi tu me plaisais beaucoup,ce n'était pas le cas de ton côté!?
Je me souviendrai de tes cheveux poivre et sel,et ton petit cul qu'il n'était pas difficile d'apercevoir en dessous de ton pantalon...C'est tout!
Je t'embrasse quand même.
Pierre
Ainsi va la vie, Pierre... la vie va ainsi.merci à toi !
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