lundi 30 décembre 2019

Tenir or not tenir ?

Des faux bonds, des hommes hésitants, des villes mortes et je me retrouve à déambuler au sauna plus que je ne le souhaiterais. Cela me sera arrivé plus quelques fois cette année.
Dans la ville où je vais souvent, j'errai à plusieurs reprises dans les lieux sombres. Je me retrouvai entrepris par une majorité de daddies, mais pas que, dans la moiteur et la pénombre. Il y a un côté particulièrement excitant de sentir plus de deux mains parcourir son corps, peut-être trop. Je suis moins résistant qu'avec un seul gars face à face en pleine lumière. Comment expliquer cela ? Toujours est-il que j'explose au quart de tour !
Un contre exemple.
Paris. J'étais retourné au Ryad. Tard, je n'avais pu me libérer plus tôt.
Le tenancier m'a prévenu qu'il n'y avait pas grand moment. Et pour cause, nous étions deux. Je n'ai pas fait long feu. Trop triste.
Je me cale dans la rue contre un mur. Je pianote un peu. Je repère un esseulé jovial, un petit côté déjanté. A dix minutes.
Je remonte la rue des Pyrénées, je tourne à droite. Un vieil immeuble sombre. Un dédale d'escaliers et de couloirs. Dernier étage. Sa porte est entrebâillée. Je frappe, il ouvre. Il est nu. Ça le fait rire que je lui fasse remarquer. On est là pour ça. Le décor est un brin gothique. Ce n'est pas chez lui. Il squatte l'appartement d'une pote. J'aurais pensé que c'était plutôt celui d'un mec. Il est dans la galère, plus de boulot, plus de chez lui. Il me raconte. Une vie de fracassé partie d'une enfance provinciale compliquée, peuplée de disparition, en partie sauvée par des grands-parents.
On joue. Il est joliment sec. On joue particulièrement de nos bites. Ça dure longtemps. Il débande. je comprends que je suis au moins le troisième de la soirée. Mais il n'arrive jamais au bout. Il continue à jouer avec la mienne. Je tiens. Je ne sais pas ce qui me fait tenir ainsi ce soir. Il se lasse un peu de ne pas rebander. Je n'arrive pas à le relancer. Il n'est pas désabusé. C'est ainsi. On fume une cigarette. On remet ça. Je n'ai toujours pas débandé. Lui, c'est vraiment fini. Il pense passer à autre chose. Le jeu va se terminer. Il ne va pas me laisser comme ça ? Je lui dis. Il me libère. Pas spécialement pour me faire plaisir. Non, ça lui plait aussi. Je me cale un peu contre lui.
Je redescends la rue des Pyrénées.
Il fait très sombre.
J'ai une bonne demi-heure à pied pour retrouver mon lit.




2 commentaires:

  1. Ah ces contreexemples qui soulignent parfois une grande misère affective ! Moi aussi, j ai pu faire ce type de rencontres. Heureusement qu il y en a d de plus joyeuses, pleine de plaisirs! Alors pour 2020, je te souhaite que des rencontres de plaisir et plus si possible, et si tu peux les recevoir! Et les gérer ! Bises

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    1. Cher Arthur, des vœux réciproques ! Belle année 2020 à toi. Des bises.

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