vendredi 27 décembre 2019

Ca faisait un moment...

... que je le pistais. Il y avait eu ce premier contact qui m'avait laissé ému puis ce date raté.
Il est d'une froideur terrible, comme celle de la pierre sur laquelle il s'élance au petit matin. Mais il peut devenir très chaud comme cette roche que la soleil a caressé toute la journée.
Après que je sois entré, il m'a dit comme mots d'accueil avec un grand sourire, ça faisait longtemps, tu es persévérant ! Et pour cause, depuis juin 2017. J'ai souris aussi. Comme lui dire sans lui faire peur qu'il m'avait touché ?
Je l'avais prévenu de mon passage. Quelques jours avant. Comme à chaque fois que j'avais tenté, on devait voir sur le moment. On a vu. Il m'a juste demandé dix minutes, le temps de prendre une douche, puis comment je voulais qu'il m'attende. J'ai répondu : surprise ! Il était habillé, tout simplement, en chandail et en jean, qui cachaient à peine son extrême minceur. Je l'ai trouvé vraiment émouvant avec ce grand sourire, ses cheveux courts légèrement ondulés, à peine grisonnants. Un baiser et nous avons passé nos mains sous nos pulls. Il n'avait rien dessous, seulement cette peau et cette chair fine, douce à caresser. Très vite nous étions torses nus, effectivement il était presque maigre, lui ne me trouvait pas épais non plus, et bien sûr je fis la moue si sûr que je suis de ne pas être comme il me trouva. Le premier, il défit mon pantalon, amusé que je ne porte pas de caleçon. Je compris vite la cause de cet amusement, car là était sa surprise, lui non plus n'en portait pas. On rit de de s'être trouvés sans concertation. Dieu, que j'allais aimer cet homme plein de petites surprises que je tairai, un corps légèrement cabossé d'une histoire à découvrir peut-être une autre fois.
Déjà nous étions sur son canapé à profiter de nous. De nos corps tendus. Il envisageait soudain que je n'étais pas qu'actif, j'imaginai qu'il pourrait me donner beaucoup de plaisir par cette jolie queue maintenant érigée, finement ciselée comme une épée d'hidalgo. Il voulu se donner. Il s'offrait à moi en levrette. Je le préférai de face, voir son visage pour cette fois que j'espérai d'ouverture. Labourer longuement son jardin en embrassant sa bouche et ses fins pectoraux, jusqu'au moment où enfin je vins au creux de ses reins.
Il fut surpris de la persistance post-coïtale de mon érection. C’est un détail qui n’a jamais manqué de m’étonner moi-même. Cette capacité de rester si tendu dans l’après alors qu’en d’autres moments je peux être défait en deux-deux. Il m’avait fait grimper au septième ciel et j’avais bien du mal en redescendre.
La position devint plus vite inconfortable pour lui alors que j’aurais pu sans doute reprendre les ébats. Il me laissa allongé. J’attendais son retour quand je le vis se rhabiller à l’autre bout de la pièce. Il était temps qu’il retrouve son lit et son livre de chevet. Il ne semblait pas de mise que je me joigne à lui. Dommage, je me serais bien discrètement ococoulé contre son côté. J’essayais
de gagner du temps par quelques questions auxquelles il répondait avec grâce. Il me fallut bien partir cependant.
Je descendis l’escalier à la lueur de mon téléphone portable. Les bars de la rue tendaient vers la fermeture, j’allais grignoter ailleurs avant de rejoindre mon gîte pour la nuit, heureux de cette belle rencontre bien que trop brève. Je n’osais me demander si je le reverrais. Une histoire peut-être à suivre...


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