Hier était l'anniversaire de ce blog. Ce n'est pas faute d'avoir eu une alerte, mais j'ai tout simplement oublié. Cinq années déjà que je te livre mes points de vues sur les garçons et mon image du monde. Aujourd'hui ce sera le dernier regard d'un garçon.
Je me faisais une joie de revoir Camille. Nous n'avions pas mangé. Nous sommes allés diner dans ce bar-restaurant où nous avions consommé ensemble du regard lors de notre première rencontre. Je me forçai à manger. J'aurais préféré nous retrouver en toute intimité d'emblée et nous aurions bien vu ensuite s'il était besoin d'autre nourriture terrestre. Le service était long et s'est même éternisé. Notre conversation s'étiolait. Il n'y avait pas la même emphase que les fois précédentes. Nous cherchions les sujets. Une ombre planait. J'y ai vu celle de Maurice lors de ce repas dont je n'ai toujours pas parlé, où le désir et les non-dits s'opposaient à l'inverse de deux polarités contraires. Enfin nous avons pu partir et gagner l'appartement que j'avais réservé.
Dans la pièce principale, nous avons commencé un tendre corps-à-corps. Il a duré longtemps, parti du bout des lèvres et des doigts, pour atteindre au fil d'un lent effeuillage, la puissance des mains, des muscles et sexes gorgés. Nous rejoignîmes le lit pour, allongés, poursuivre l'étreinte. A nouveau de longs instants sens dessus-dessous. Puis, je suis allongé, il se dresse devant moi, son corps magique dans la pénombre, masturbant son sexe magistral qui soudain jaillit avant que je ne le rejoigne dans une ivresse partagé. Les corps s'apaisent. Nous nous serrons l'un contre l'autre. Je m'endors contre lui. Je le sens bouger. Il ne dort pas. Je me serre. Et soudain, il me dit qu'il n'arrive pas à dormir, me demande si ça ne me gêne pas qu'il rentre chez lui. Je le raccompagne à la porte. Nos lèvres se frôlent une dernière fois. Il me dira plus tard qu'il avait aimé ce corps-à-corps. On ne se reverra pas. Il a changé son nom de profil, un jeu de mot sur son véritable prénom par lequel il confirme qu'il cherche désormais du sérieux. Je me dis encore que j'ai éveillé des envies auxquelles je ne peux répondre.
Camille m'avait troublé au plus haut point au même moment que Basile. A mes passages dans la ville où je vais souvent, j'hésitais entre les deux. Ils me quittèrent en même temps.
pas un au revoir mais un adieu, parce qu'il ne parvenait pas à s'endormir ou qu'il ne voulait pas s'endormir pour une ultime nuit blanche dans vos bras , l'une vous brise le cœur , l'autre vous fait ne pas le retenir dans vos bras ; vous êtes un grand sentimental et un gentilhomme du meilleur acabit !
RépondreSupprimerBon anniversaire! 5 ans déjà, ca ne nous rajeunit pas, comme on dit!! continue en tous les cas, j'espère de mon côté revenir avec plus de régularité! ton blog est toujours plein de sensibilité et de beautés!
RépondreSupprimerCamille, Basile, Maurice, et d'autres encore...et oui, nos situations font que on ne peut les retenir, on ne peut leur offrir ce qu'ils demandent....toujours difficile, je comprends tant....