Autrefois on offrait aux enfants des petits métiers à tisser, plutôt aux filles, mais comme j’étais peu genré du point de vue des jouets, j’ai bien tenté l’expérience. Après avoir visité la chambre du roi à Versailles, alors d'une ternissure rare, j’étais allé aux Gobelins alors que les tapisseries de cette chambre étaient en reconstitution. Ces grands métiers, ce travail de précision et de patience m’avaient impressionné. Sans tissage, depuis la nuit des temps, nous serions nus comme des vers. Notre espèce est finalement inféodée au tissage tant dans ce qui vêt son corps que ses relations sociales, sans lesquelles elle ne serait qu’animal comme les autres. C’est sans nul doute ce que je viens chercher ici, dans cette trame fine d’un réseau humain.
Illustration : Marion Fayolle, dont je vous recommande les romans (elle vient de sortir le deuxième).
Iwak, c'est tout le mois d'octobre !
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