Je n'ai jamais collectionné les boutons. L'arrivée de l'adolescence fut une grande crainte pour moi. J'étais déjà suffisamment ostracisé. L'acné m'aurait achevé. Mais j'eus la chance d'être épargné. Bien sûr, il eut quelques attaques, mais somme toute assez rares et fugaces.
J'ai toujours collectionné les boutons, par atavisme, l'héritage des famille économes et des femmes maniant le fil et l'aiguille avec dextérité. J'en ai aujourd'hui des centaines. Je ne suis pas certain néanmoins de pouvoir être qualifié de
fibulationniste. Au mieux boutoniste. je ne quête pas en ligne, je ne chine pas. Non, je me contente d'entasser dans une boite à secrets ce que je récupère dans les vieux habits. De temps en temps, je pars à la recherche pour remplacer un bouton perdu. Je vide la boite sur une table et je les fais glisser, à la recherche de la perle rare, la plus ressemblante. Je m'arrête sur quelques beaux exemplaires, par exemple les boutons blancs nacrés des chemises anciennes ou des modèles originaux qui ne s'apparieront plus jamais. Il faudra bien un jour que j'en fasse quelque chose. Il existe bien des musées du bouton, au moins en Italie et en Suisse, un musée de la nacre en France... A moins de tenter une veste ou une chemise couverte de boutons à la mode des
London's Pearly Kings and Queens, aux vêtements de fête traditionnels couverts de boutons de nacre ?
Images boutonneuses.
Iwak, c'est tout le mois d'octobre !
Gamin, j'étais dans le Val d'Oise limitrophe de l'Oise et du Pays de Thelle, qui est ce coin spécialisé dans la nacre et la tabletterie (d'où le musée que tu évoques). Dans le fond de mon jardin, dès qu'on creusait un peu, on tombait sur des chutes de boutons en nacre et des milliers de fragments de coquillages (parfois des coquillages entièrement recouverts de nacre) exotiques qui n'avaient pas grand chose à faire là. Il y avait des tas d'artisans qui bossaient en famille, et ils jetaient les pièces en défauts dans le fond du jardin. ;))
RépondreSupprimerC’est bien ce musée en effet. J’ai découvert à cette occasion que les boutons de nacre (j’ai du mal à dire en nacre) étaient fabriqués à partir des coquillages. Et ce n’est pas faute de manger des huîtres. Merci de ton témoignage, j’ai joué enfant sur un autre type de dépotoir, c’était bien moins sympa…
SupprimerMerci pour le "de nacre", je vois que c'est une sorte de barbarisme de dire "en nacre" en effet. :DDD Ta dernière phrase me rappelle ça : https://matoo.net/2005/12/12/la-station/
SupprimerJ’avais l’impression que c’était mon usage qui n’était pas le meilleur mais je vois en effet qu’il plus soigné ! Merci pour le lien et en cascade pour la chanson. J’ai tout trouvé émouvant et ça m’active des souvenirs similaires d’exploration de terres interdites. J’ai toujours aimé l’urbex.
Supprimer