Je retrouve ce titre et ce début de billet dans mes brouillons, commencé il y a trois ans. Je n'étais pas arrivé plus loin, je n'avais pas pu prendre le temps de me poser pour exprimer clairement le fond de ma pensée dans ce temps d'horreur et d'émotion. "Ça commence très jeune quand on passe une partie de sa vie au pied d’une ville-château et que la moindre butte est couverte de traces anciennes et de murs ruinés. Je me suis vite aperçu...". Je passais le reste de mon temps dans une vieille capitale fière mais déchue, il n'en manque pas en France, où j'étais sensible à des signes qui passaient inaperçus pour la plupart de mes contemporains déjà pressés. Déjà j'étais écartelé entre le sentiment d'être français et celui que mon pays n'était pas ma nation. Alors je voulais lire et comprendre, dépasser les images du roman national. Déjà, je m'intéressais plus à l'Histoire européenne, puis à celle du Monde, qu'à la seule Histoire de France, et je voyais bien les hiatus qui se dégageaient de la comparaison. Les années lycée m'ont fait mesurer ensuite tous les enjeux politiques autour de l'enseignement de la discipline, entre une approche libératrice de l’Histoire et celle du Roman qui pour mieux nous unir nous enferme. Je revois aussi bien mes camarades issus de familles droitières vitupérer contre notre prof de terminale qui simplement nous apprenait à réfléchir, que mon amie communiste qui s'insurgeait de tout ce qui n'était pas dans la ligne du Parti. Rien n'a changé en réalité, le sujet est devenu encore plus sensible, je n'ose à peine utiliser ce mot, l'essentiel de la classe politique n'a pas ouvert un livre d'histoire contemporain depuis des années, les extrêmes manipulent l'Histoire à tour de bras et quand aux fanatiques religieux...
Je ne suis pas devenu prof d'Histoire mais c'est toujours une passion que d'étudier et analyser les faits, tenter de comprendre pourquoi nous en sommes là.
Aujourd’hui, j'ai envie de te partager cette tribune de Laurent Binet dans l'Obs (ouverte à tous) : Pourquoi l’histoire est devenue la discipline la plus honnie des fanatiques religieux. Bonne lecture
L'histoire m'a toujours intéressé . Si le destin ne s'en était pas mêlé , j'aurai du être professeur de math .
RépondreSupprimerVous n'avez pas oublié l'Iwak 2023 #18 ?
Je partage à 100%. L'Histoire est complexe, et ne supporte pas la réflexion court-termiste. Certains politiciens eux jouent avec le court-terme et avec le feu, d'autres sont plus sages, mais on ne les entends pas forcément.
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