Je me suis concentré sur la respiration. Il a fallu du temps avant
que la vigueur ne revienne et que je reprenne espoir. J'ai pensé encore une fois au jour
où elle ne reviendrait pas.
J'ai quitté le fumoir en panache.
J'ai vu le regard concupiscent du sosie de Fidel Castro, avant que je ne prenne l'escalier.
En
bas, mon prince était toujours allongé la tête en arrière dans une
pause lascive, les jambes retombant sur le bord de la banquette. Les
trois hommes le caressaient doucement. Des humeurs luisaient sur
son ventre.
Je suis resté à distance, appuyé contre le mur. Il m'a
regardé ou mon sexe tendu peut-être. Ses jambes ont bougé, s’écartant
légèrement. Le gars jovial m'a invité des yeux.
Tranquillement je suis
allé chercher un préservatif dans l'angle de la pièce. Ils me
regardaient tous le déroulant sur mon sexe. Je me suis approché enfin,
j'ai saisi ses cuisses, il a glissé vers moi et je l'ai pénétré à mon tour.
J'allais et venais, son visage se tordait de plaisir, nos lèvres
allaient jusqu'à s'effleurer. Je touchais son torse, sa tête. Il ne se dégageait rien de ces scènes
animales que j'avais pu observer tant d'autres fois. Les autres veillaient
sur nous avec tendresse jusqu'à m'aider de quelques signes à réaliser
qu'il n'en pouvait plus. Je me retirai. Il haletait tandis qu'ils lui massaient les épaules.
On s'est retrouvé debout, dans
l'angle après s'être essuyés. Il a effleuré mes pectoraux avec délicatesse - oh ! la douceur de ses yeux - j'ai fait de même,
puis il a saisi mon sexe encore érigé, le sien prenait de la vigueur, nous nous sommes masturbés
mutuellement, très doucement, en arrière le gars jovial nous couvait du regard. Mon prince s'est fléchi, il allait me prendre dans sa bouche, j'ai arrêté sa tête au passage pour lui murmurer que je n'étais pas Parisien, que je ne le faisais pas sans protection, il comprenait, on en est resté là. Nous sommes remonté ensemble à l’étage, tous les trois.
Avec le gars jovial, il a bu un verre, ils parlaient, je les observais de loin, un joli couple trouvais-je. Ils se sont rapprochés de la banquette devant moi, il s'est allongé et le gars jovial l'a pris à nouveau. A mon tour je lui massais les épaules et le torse.
Un homme grand, mince et grisonnant, belle gueule, s'est approché de nous et a commencé à m'entreprendre. Le couple s'est serré un peu pour lui laisser la place, étendu tête-bêche avec mon prince. Il me voulait en lui, j'en avais envie, il a joui sans se toucher lui-même, mon prince exultait à côté de nous, toujours avec cette douceur sur le visage.
Le gars jovial partait. Je suis allé le saluer dans le sas avant d’aller fumer une dernière cigarette. Dans le fumoir j'ai échangé quelques mots avec un homme que j'avais déjà rencontré ici. J'ai fait un dernier saut au sous-sol, un bear sur lequel je m'étais empalé à son corps presque défendant quelques semaines auparavant me tourna autour, mais je savais que nous avions une incompatibilité de position. Il paru vexé de celle que je lui proposais encore et prit un ton boudeur. Je le quittai amusé de ce regard enfantin. A l'étage, mon prince était encore affairé avec un daddy. J'allai lui souhaiter une bonne fin de soirée. Ah t'y vas ! A la prochaine... Me répondit-il avec ce sourire charmeur qui laissa poindre un peu de fatigue... Il lui restait plus d'une heure avant la fermeture, il repartirait sans doute épuisé. J'imaginai un instant une fin de nuit improbable avec lui.
Dehors, il faisait froid, j'ai remonté ma capuche pour me protéger de la bruine. Au bout de la rue, j'avais repéré un marchand de kebab où je m’arrêtai prendre quelque nourriture que je consommerai en rejoignant ce petit studio bnb aménagé dans une chambre de bonne au dessus de la station Goncourt.
Je m'endormis sous le charme de ce sourire ravageur qui avait déjà hanté ma soirée.
si tu as raté le début...
jeudi 28 décembre 2017
4 commentaires:
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J ai eu peur à la fin de la lecture de l’avoir première partie de ce texte . Mais oui, tu restes bien vert, droit et dur, il suffit que l objet du désir soit un tant soit peu dispo. En tous les cas , tu m épates : un nouveau Quentin?
RépondreSupprimerIl n'y a rien d'épatant, enfin je ne crois pas. Mon but, n'est pas d'épater d'ailleurs, quoi qu'on puisse en penser. Quant à Quentin, chacun sa quête... et toute comparaison est sans doute abusive.
SupprimerJe sais que tu ne cherches pas à épater . Mais ton texte m a étonné en fait, l ambiance y est particulière je trouve , et me fait penser à Quentin. Je sais que tu n as pas le même type de quête .
RépondreSupprimerL’ambiance est comment ?
SupprimerEt pour le reste, tu sais mieux que moi alors :-), savons-nous nous-même ce que nous cherchons en réalité ?