dimanche 23 novembre 2025

Les mondes parallèles

Petit rebond sur un post de Matoo. Je lis beaucoup la presse écrite en ligne. De temps en temps, je jette un coup d’œil sur les commentaires. Je fais cela pour me ramener à la réalité, histoire peut-être de voir s’il faut vraiment se pincer en regardant Cnews, dont je ne vois que quelques extraits sur Quotidien ou sur des contenus Insta qui font du décryptage.

samedi 22 novembre 2025

Quelques hommes de ma vie

Ils parsèment mon errance. Ce fut longtemps un paradoxe pour moi qui pensait que tout se jouait avant trente ans. Je te parle de ces gars pour lesquels j’eus une attirance telle si ce n’est un coup de foudre qu’ils ont toujours une place dans ce coin de l’esprit qu’on appelle le cœur.

lundi 17 novembre 2025

Glanes #65 mode

L’habit ne fait pas le moine et encore moins le moine-soldat, pour être dans l’air du temps. J’aime bien les chroniques de mode. Par exemple, celles de Sophie Fontanel, avec son joli talent d’observatrice à lire toute les semaines dans l’Obs, ou celles de Marc Maugé, à écouter dans Quotidien.

jeudi 13 novembre 2025

10 ans après

Il semble qu’on soit très nombreux à connaître soit l’une des victimes des attentats du 13 novembre 2015,soit un de leurs proches. Ce matin je manipulais un dossier d’archive pour chercher un document. Après l’avoir rangé je repère une carte lettre retournée sur le plancher, échappée du dossier. Je me baisse pour la récupérer et la retourne. Je suis sidéré.

mardi 11 novembre 2025

De la dope (2)

Je suis donc reparti comblé de chez l’australien. On discute peu après, on partage notre satisfaction mutuelle. Puis la question vient : « est-ce que tu sais être plus sauvage ? ». On me l’avait déjà posé d’une autre manière par la voix de Mateo qui attendait de moi autre chose que de la tendresse dans l’acte. L’australien me raconte alors qu’il aime être dominé et qu’il a un régulier pour cela.

dimanche 9 novembre 2025

Il ne faut pas penser qu'aux capotes

Un truc que j’ai découvert récemment dans le monde rural c’est le plan cam. Non bien sûr je ne vais pas te dire que je n’avais jamais fait ça avant. Mais cela datait surtout de l’époque de Windows live messenger qui a fermé en 2013. Je me souviens surtout de discrets plans découverte plutôt sensuels en prélude à des rencontres mais pas vraiment de moments explosifs, si tu vois ce que je veux dire.

jeudi 6 novembre 2025

La serviette des époux Nozière

J'ai compris bien plus tard à quoi servait réellement ce rectangle d’éponge qui se trouvait sous l'oreiller de ma mère. J'avais une dizaine d'années quand je repérai cette serviette de toilette, de petit format. De celles qu'on utilisait pour "les pieds" à cette époque où la douche quotidienne était proscrite. On se débarbouillait le haut devant le lavabo et le bas grâce au bidet qui peuplait alors toutes les salles de bains, comme encore aujourd'hui en Espagne ou en Italie. Il y avait donc une serviette pour chaque partie, si j'ose dire, du corps. Je reviens à cette serviette de nuit. Un jour où j'aidais ma mère à faire son lit conjugal, je lui posais la question. Enfin, j'osais la poser plutôt car je sentais bien que cela relevait de l'intime. Or chez ces gens-là, on ne parlait pas de l'intime dont l'évocation se limitait aux grivoiseries des repas de famille quand les oncles à bretelles lâchaient des vannes dont on essayait de se saisir pour comprendre quelques bribes des mots du corps. Ma mère avait répondu sans hésiter qu'il lui arrivait de baver la nuit et qu'elle mettait la serviette sous sa joue pour éviter de mouiller les draps. La réponse avait fusé, toute prête comme une évidence, une simple vérité qu'on n'a pas de raison de cacher aux enfants. Je pèse aujourd'hui tous les mots de la réponse. Je n'ai alors pas vraiment douté d'elle mais l'imaginer en train de baver dans son lit m'avait troublé. Ma mère était à l'époque une femme d'une quarantaine d'années, que je trouvais très belle et très classe pour notre condition modeste. C'est sans doute pour cela que cet instant, et cette image décalée, me sont restés en mémoire. Dans Violette Nozière de Chabrol, il y a cette scène, que je n'arrive pas à qualifier d'amour, entre les parents incarnés par Stéphane Audran et Jean Carmet, où la mère sort la serviette pour épargner le lit. Une scène terrible pour moi, au delà du sujet du film* qui m'a profondément marqué. Ce n'était pas au cinéma, à sa sortie. Je l'ai vu plus tard à la télévision, probablement chez mes parents, et avec eux, alors que j'étais encore un adolescent très ingénu. J'ai toujours aimé Stéphane Audran. Avec du recul, je comprends que je retrouve de ma mère en elle. C'est peu dire que je n'avais aucune admiration pour mon père. Approcher d'aussi près avec cette scène, la relation sexuelle entre mes parents, avec des acteurs qui pouvaient facilement m'identifier l'une et l'autre, comprendre brutalement l'usage de la serviette, tout en les ayant à côté de moi, chacun dans son fauteuil, fut une curieuse révélation.

*Le film de Claude Chabrol est inspiré de l'histoire véridique de Violette Nozière, qui défraie la chronique, dans les années 1930. « Crime, sexe, mensonges, cupidité, immoralité, émancipation féminine, éducation » se croisent dans cette affaire qui fait plus que frémir la « bonne société » de l’époque. Condamnée à mort pour parricide en 1933, sa condamnation est commuée en peine de travaux forcés avant qu’elle ne soit graciée en 1945. Au procès, on avait ignoré l’accusation d’inceste formulée par Violette contre son père. Violette Nozière sera réhabilitée en 1963. Dans son film, Chabrol, peu convaincu par le récit de Violette, ne fait que suggérer l’inceste. Un documentaire diffusé sur France 3 cette année, remet en perspective cette histoire, en donnant la parole aux enfants de Violette, y compris sur la manière dont Chabrol s’est approprié le sujet contre l’avis de la famille (à ce propos la notice de Wikipedia sur le film mériterait d’être actualisée). Dans sa dénonciation des perversions sociétales, il est regrettable que Chabrol n’ait pas mieux considéré la parole des femmes, mais le film fut tourné dans les années 1970... 

Image : Jean Carmet, Isabelle Huppert et Stéphane Audran dans Violette Nozière, film de Claude Chabrol (1978). 

vendredi 31 octobre 2025

Récompense, Iwak 2025 #31

Je crois que ma récompense du jour c'est d'avoir bouclé cet Iwak 2025 qui m'a plutôt peu inspiré. J'avais pour objectif de me détacher du mot et de le glisser au fil d'un billet qui aurait eu pas spécialement ou peu à voir, mais j'ai manqué de détachement et d'inspiration, pris pas trop d'autre chose et en fin de période par des hauts et des bas.

mercredi 29 octobre 2025

Vide, Iwak 2025 #30

Pour ce qui est du verre, j'ai plutôt tendance à le voir à moitié plein, question d'optimiste. De rouge de préférence. Mais sinon, je n'ai pas peur du vide, du moins tant que je suis attaché ou que je me tiens.

Leçon, Iwak 2025 #29

J'ai connu la fin de la leçon de choses à l'école primaire. J'aimais beaucoup ces moments peut-être à cause des livres de classe et de leurs belles illustrations, avec un côté très naturaliste un peu comme sur l'image d’illustration. Non je déconne. C'était de grands et beaux dessins au trait, coloriés. Je me souviens des planches botaniques en particulier mais il devait y en avoir sur la physique. J'aimais l'observation directe et la manipulation. Je comprends mieux ainsi ce qui a pu forger certains de mes goûts pour les sciences descriptives. Je lis en ligne que la méthode s'inspirait de Jean-Jacques Rousseau et que Célestin Freinet, avec cette incitation à l'apprentissage actif, a joué un rôle dans son développement dans l’éducation nationale. Avant que l'enseignement de la morale disparaisse -je suis trop jeune pour avoir connu cet enseignement - chaque leçon de choses finissait par une petite morale par exemple après avoir étudié la pomme, le maître aurait pu dire "La pomme que nous avons observée est le fruit du travail de la nature. Tout comme l’arbre produit des fruits pour nourrir les humains et les animaux, nous devons aussi apprendre à être généreux et à partager ce que nous avons avec les autres. C’est ainsi que nous pouvons vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure.". Bon ça va ce n'est pas trop moralisateur. J'imagine que dans l'enseignement privé, on devait glisser la main de Dieu quelque part ou faire peut-être une allusion à Adam et Ève quittant le paradis pour avoir croqué la pomme. Mais sous la IIIe République, la morale des Hussards pouvait être plus orientée, par exemple après l'étude du balai, "L’enfant propre et soigneux rend service à sa mère et garde sa maison agréable. Celui qui aime la propreté est digne du respect de tous. La saleté est le signe de la paresse."», ce qui est vraiment très tendancieux car on connait tous des personnes paresseuses et pourtant très propres ainsi que des personnes vaillantes et pas très soignées.

Image : en recherchant sur leçon de chose, Google me renvoie en très bonne position quelques tableaux de Pierre et Gilles. Dont acte et j'ai choisi celui-ci.

Iwak, c'est tout le mois d'octobre !