Il n’y avait plus rien à espérer. Iel passait ses journées complément assommé par la morphine. Pour iel parler un peu et qu’iel se sente présentable, iel fallait prévoir de réduire la dose, iel nous recevait avec plaisir mais la douleur était là. Iel a pris des petits temps ainsi pour dire au revoir à chacun. Mais la mécanique humaine tenait bon. Alors iel a choisi. Nous étions avec iel dans la chambre d’hôpital. Le nécessaire a été fait. Iel est partie doucement sous nos yeux. Digne.
Le parlement va enfin voter pour le droit à mourir. Pour ceux qui s’opposent encore au nom de principes qui ne regardent qu'eux, qui êtes-vous pour vouloir nous infliger la vie quand elle a perdu tout son sens ? Mettre fin à la vie n’est pas forcément donner la mort.
Je ne peux qu’approuver ta conclusion. Ce qui me vaut parfois de bien longues discussions…
RépondreSupprimerPour le moment, j’ai échappé à ça. J’ai un environnement plutôt favorable j’ai l’impression…
SupprimerJe me suis souvent demandé si vraiment c'était au gouvernement de légiférer sur un sujet aussi intime.
RépondreSupprimerDans l’absolu, je suis bien d’accord avec toi, mais en réalité il y a quelques écueils qui poussent à légiférer. Sans droit à mourir, il ne nous reste que le suicide, ce peut-être violent, pas facile à faire et c’est possible d’en réchapper. Si on se fait aider, les aides peuvent être poursuivies pour meurtre ou complicité de meurtre, et les bien-pensants ne manquent pas pour s’en charger. Enfin, l’aide à mourir se pratique depuis la nuit des temps, mais les vieux qui détenaient le patrimoine n’étaient pas toujours consentants ! Alors, il faut bien en passer par un cadrage législatif…
SupprimerLa loi votée à l’Assemblée ouvre un droit très restreint. Peut-être un jour y aura-t-il une inscription dans la loi fondamentale, la constitution sous une forme du type « Chacun peut choisir librement le jour et l’heure de sa mort et dispose du droit à y être accompagné »…
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