Oyoyoye !

Drôle d’ambiance cette semaine. Je suis complètement dans le même état d’esprit que Vinsh. 

Peu d’échanges au boulot sur le sujet. La crise sanitaire a renforcé le fait qu’on connaît de moins en moins ses collègues et ses voisins. 

Je partage quelques billet sur fb. Une conversation privée s’en suit. Je découvre que pour certains émettre des positions contre leur candidate serait anti-démocratique. Je déploie un long argumentaire sur lequel je n’aurai pas de réponse.

Je pique un peu du nez pendant le débat mais j’en capte l’essentiel de sa vacuité. Mais comment peut-on tenir 2:50 à écouter et argumenter avec une telle buse ? Débattre avec elle est une prouesse qui efface tout le reste.

Le lendemain je me retrouve à écouter un groupe assis devant une table face à eux. C’est un peu long, pas toujours facile mais convivial. Je croise décroise les bras, je pose ma tête sur les avant-bras. Ma main se place devant ma bouche, l’index se pose un moment sur le nez. Soudain j’essaie de me tenir mieux, je ne peux éviter de penser à tous ces commentaires posturaux…

Dernier jour, je le passe avec des insoumis du premier tour, des voteurs dits utiles. À tenter de les convaincre de se bouger le cul. Je comprends que leur horreur du candidat-président les fera s’abstenir sans crainte car ils savent que des gens comme moi feront le job, malgré leur réserve ou leur exaspération. Ils pensent que nous leur éviterons le pire et qu’ils garderont leur conscience pour eux. Rien n'est moins sûr.

Je cite de mémoire un papier lu dans la semaine. "N’avoir aucune affinité avec les deux candidats n’empêche pas de hiérarchiser et choisir le moins pire."