dimanche 31 janvier 2021

Glanes #47 toutes choses égales...

(c) DR
Je me souviens encore de la première fois où j'ai entendu l'expression "toutes choses étant égales par ailleurs" (ceteris paribus [sic stantibus]), j'étais dans un cours sur un thème qui s’appuyait sur des considérations écologiques. S'il y a une discipline où les choses sont rarement égales par ailleurs, c'est bien l'écologie scientifique. J'écris "j'étais" plutôt que "j'assistais" car il s'agissait d'une présence à mon corps défendant. Rarement je ne connus de professeure aussi ennuyeuse. Je siégeais au fond de la salle, où je m'endormis le lendemain d'une grosse fête étudiante ; nous avions des comportements de collégiens mais nous étions à cet âge où l'on manque cruellement d'indulgence. Pour autant nous nagions dans l'incertitude comme cette professeure dans les approximations qu'elle tentait de minimiser en permanence, et ceteris paribus par ci et par là à tout bout de champ d'expérience.

Je démarre fort ce matin en lisant le dernier billet de David Madore (Pourquoi les confinements donnent-ils l'impression de marcher ?). David est d'une rigueur et d'une honnête intellectuelle à toutes épreuves. Comme il vit très mal les confinements, il met un point d'honneur encore plus scrupuleux qu'à l'habitude à décrire et analyser. Le fond du sujet est la question des corrélations et des causalités. Tu te souviendras peut-être des polémiques sur la question du changement climatique et des effets respectifs de l'activité humaine et de celle du soleil. Là il s'agit de discuter des effets éventuels du confinement, sur le ralentissement de l'épidémie qui nous agite au quotidien, et d'autres causes possibles. David note au passage que les choses ne sont jamais égales par ailleurs, ce que j'enregistre désormais sous le nom de théorème de Madore. David est parfois difficile à lire, malgré son écriture pédagogique, tant les sujets sont ardus, mais c'est vraiment très intéressant. La simple annonce de l'apparition d'Emmanuel Macron pourrait suffire à infléchir la courbe, un peu comme les rois étaient sensés guérir des écrouelles. Je suis volontairement très réducteur en évoquant ce qui n'est qu'un exemple d'hypothèse - et j'assume le parallèle avec les écrouelles -, pour t'inciter à le lire... Dis m'en quelque chose !

Avant que je ne commence ce blog, j'avais interrogé Oh sur sa manière de choisir les illustrations. Je lui trouvais un choix d'images fort à propos, alors que ce type de recherche me semblait peu évidente. Toutes choses étant la plupart du temps inégales par ailleurs, mes premiers billets ne sont pas illustrés. Je pense y remédier un jour. Comment fais-je ? En général, je cherche sur le sujet du billet, j'y ajoute de l'homme et du gay, pour rester dans une certaine ligne éditoriale, souvent j'en reste à la première impression, parfois je galère un peu mais je m'impose un temps limité. Aujourd'hui, un simple ceteris paribus me livre cette illustration dont j'ai bien peur qu'elle ne soit pas politiquement correcte, mais pour avoir aperçu la censure d’État dans mon jeune âge, je ne compte pas lui en substituer une autre.

Au passage, il faudrait que j'arrive à sourcer un peu plus les images choisies par respect a minima de la propriété intellectuelle, mais ce n'est pas si facile. Donc DR pour celle-ci (tous droits réservés). Si tu sais qui en es l'auteur, je suis preneur.

Je me suis fait à la nouvelle version de Blogger mais deux aspects restent assez pénibles. Le choix des  libellés est très fastidieux quand on en a trop fait comme moi. Il faudrait que je fasse une révision d'ensemble. La version sur smartphone ne propose plus la case à cocher "m'informer" quand on ajoute un commentaire.

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