samedi 1 juin 2019

Planifier ses plans ?

Ça fait quinze jours que je suis à fond pour répondre à un appel d'offre. Je travaille comme un malade. Certains de mes collègues m'ont complètement plombé avec quelques égarements inutiles. La conséquence ne se fait pas attendre, je vais devoir aussi rattraper le retard pendant le week-end. Les joies du chef de projet. Je me retrouve le dimanche soir en tête à tête avec une plateforme de téléchargement. Clics sur clics. Copier-coller en chaine. J'ai ouvert une autre plateforme en parallèle sur mon téléphone. Évidemment, il doit y avoir un grand frère quelque part pour faire le lien. Je pense que je suis grillé pour devenir un homme public. Avec toutes ces traces, que j'ai laissées sur le net, imagine la réputation qu'on me ferait. Mais je n'ai pas d'ambition autre que celle d'oublier ce temps qui passe avec un garçon sympathique. J'espère avoir fini avant minuit. Mais c'est incroyable comment dans une ville de plusieurs centaines de millier d'habitants, il est si difficile de trouver l'âme sœur. Je crois l'avoir identifiée cependant.
Ce mec me plait mais ce n'est pas raisonnable. Je dois rentrer de cette petite ville à demi-heure de la métropole régionale. J'ai encore les cours de demain à préparer. Qu'est-ce qui m'empêche de passer le voir cependant ? Je ne vais pas y rester la nuit. C'est l'affaire de une heure maximum. Cela me ferait du bien après ce dimanche en famille, ce repas interminable, mes parents qui ne se font toujours pas une raison et ma sœur avec son mari grotesque et leurs enfants épuisants.
Ce n'est pas tout à fait mon profil physique, mais je le trouve très sympathique, un petit côté déluré également. J'essaie de le convaincre. Mais oui c'est possible de se garer dans ce quartier.
J'ai trouvé le truc. Je ne vais pas pouvoir me garer. Il a beau dire. C'est une bonne excuse. Elle est plus pour moi que pour lui en fait. Je ne préfère pas imaginer qu'il y a des places disponibles dans ce coin du centre-ville. Je vais forcément tourner en rond un moment. Tant pis, il est encore libre demain matin, je passerai entre deux cours. Pour une fois, je ne trainerai pas une heure en salle des profs.
Ben non, il ne va pas venir. C'est vrai qu'il se fait tard. Demain matin ? Pourquoi pas, mais j'ai une réunion à dix heures. Il ne faudra pas que tu traines.
C'est décidé. J'irai demain.
Je termine sur l'autre plateforme. Putain, deux heures du matin. Une folie ce truc. Il va falloir que je me lève à six heures si je veux finir à temps. J'ai accepté le rendez-vous à neuf heures. Un défi de plus. N'importe quoi.

Ce cours n'en finit pas. Je suis mal à l'aise. J'ai l'impression qu'ils se rendent compte qu'il m'arrive quelque chose d'inhabituel. Pourquoi ai-je accepté ce rendez-vous ? Je ne pense qu'à ça. Il m'a demandé si j’amènerai des capotes. Non, bien sûr. Jamais la première fois. Sauf que j'aurais quand même aimé. Encore mes principes. Tu as vu à quoi tu penses là ? Tu ferais mieux d'écouter ce que cette élève te dit avec sa syntaxe à chier. Au premier rang, on a l'air surpris que tu ne relèves pas.
Finalement, je m'en suis sorti. Neuf heures approchent. Tout est bouclé. Je suis douché. Je n'ai pas mis de parfum. Il ne sera pas gêné par le risque d'emporter Armani code. Je me détends.
La sonnerie vient de retentir. Le jeune blond du premier rang a des questions. Désolé, je n'ai pas le temps. Je file. Quelle histoire ! Je me remémore l'adresse. Quinze minutes. Je vais arriver en nage, c'est sûr. Et si j'arrêtais ce trip ridicule ?
On sonne. Je déclenche l'ouverture. J'entends un pas dans l'escalier. J'ouvre. Il est super grand, costaud, un sourire mal à l'aise. Je ferme.
J'y suis. Il me plait. Mais je suis tétanisé. Complètement moite. Il me déshabille. Il m'embrasse. Je  suis désemparé. Non je veux garder mon boxer.
Il est super gauche en fait. Il va falloir que je le déride. Il est en nage. Je l'attire sur le lit. Je le caresse. Il est amusant, à vouloir garder son caleçon. Je suis super excité mais lui ne bande pas.

Allez, on plie. Je vais être en retard à mon rendez-vous. On s'est douché à tour de rôle, il en avait bien besoin, mon nounours du matin. C'était original et j'ai bien aimé, même si je suis le seul à avoir pris mon pied. Enfin de cette façon.
Je revenu en cours. Je suis encore troublé. Il a fini par m'enlever le boxer. Il était curieux de voir cette bite informe. Incapable de bander. Quelle idée ai-je eu d'y aller ce matin ?  Bien sûr, j'aurais dû hier soir. J'ai encore son sexe sous mes yeux, dans ma bouche, entre moi et cette classe qu'il faut que j'anime. Non mais franchement, on ne m'y reprendra pas.




1 commentaire:

  1. dans le temps les heures de fourche de nos professeurs ne duraient que 50 minutes… sauf au moment de la récré ! mais comme nous étions en pleine campagne ….mais je me souviens de moment de comme union avec la nature accueillante , à me coucher sur l'herbe tendre près d'un ruisseau lorsque en période de convalescence je pouvais me resourcer dans la nature ...seul

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