C’était bien parti. Pour une fois la loi de l’offre et de la demande fonctionnait à plein tube. Une promesse de rencontre avec Yann, un sympathique papa quadragénaire, était en passe de se concrétiser même si ma disponibilité était tardive car j’avais un dîner. Chris, un quinqua affûté rencontre quelques mois plutôt, avait posé aussi une option. En attendant, je devais assister à ce dîner où j’étais arrivé en retard. Je m’étais retrouvé mal placé eu égard aux affaires que j’avais à traiter mais les collègues étaient sympathiques et ma position en bout de table contre le mur était très pratique pour consulter régulièrement mes messages. Elle me sauva la mise. Yann n’arrêtait pas de m’envoyer des sms qui cherchaient à cerner notre rencontre. Jusqu’au moment où, contre toute attente, il m’envoya une photo de sa queue. Heureusement j’allumais le téléphone légèrement orienté vers le mur et je l’éteignis aussitôt. Ni vu ni connu mais je l’avais échappé belle !
Je dus me lever pour m’éloigner, mimer un appel téléphonique et supprimer la photo. Je lui rappelai que j’étais à un dîner. Il fut un peu confus.
Le repas tirait vers la fin mais une petite célébration m’empêcha de partir plus tôt. J’avais dépassé l’heure limite pour Yann qui se levait tôt le lendemain. Encore un qui gère son capital sommeil mieux que moi.
Chris par contre n’était pas encore couché. Je l’attendis à un angle de rue passagère face à un joli immeuble du début du XXe siècle dont les fenêtres du deuxième et dernier étage étaient ouvertes et laissaient flotter des tentures épaisses. J’étais très curieux de découvrir cet appartement. Il allait descendre. Des bandes de jeunes en cours d’avinage déferlaient dans une ambiance potache. Les tentures n’avaient pas bougées et la porte cochère ne s’ouvrait toujours pas. J’observai la jeunesse bruyante. Attendre à l’angle d’une rue dans ce mouvement nocturne m’évoqua un roman de Zévaco. Je vis arriver Chris sur ma droite. Il m’avait donné un mauvais numéro. Je le suivis.
On poussa la porte d’une bâtisse des années 1950, de celles qui ont défiguré la ville à une époque résolument progressiste. Une succession d’escaliers dans un agencement complexe et étonnant pour le style de construction nous conduisit à un étage ouvert en balcon sous les toits. Cela devenait intéressant, architecturalement j’entends. Son appartement était agréable, spacieux, lumineux, avec de grandes baies côté rue. Seulement elles donnaient aussi sur l’arrière de l’hôtel dans lesquels logeaient mes collègues. Dommage car j’aurais bien localisé nos ébats dans cette pièce.
Il m’emmena dans sa chambre et pris l’initiative. J’avais une forte envie d’abandon et ça commençait bien. J’aime son corps mûr et musclé. D’y penser en écrivant dans l’Orlyval réveille cette trique intense qu’il avait alors suscité. Chris a une bite particulièrement développée en diamètre, et qui ne bave pas, ce qui a pour effet de lever mes réserves même si je sais bien que sanitairement ce n’est pas un critère suffisant. L’envie de le déguster comme on savoure une glace fut donc plus forte. J’y allais avec délicatesse, du bout des lèvres et de la langue. Mais Chris n’avait pas baisé depuis plusieurs semaines, si ce n’est plusieurs mois. Il ne tint pas trente secondes. Il fut terriblement consterné et déçu. Je m’allongeai sur lui, pas vraiment rancunier mais il me signifia très vite qu’on allait s’arrêter là. Je me retrouvais dans la rue, avec la cigarette que je lui avait taxée, un gourdin entre les jambes, gourdin à ma mesure bien sûr, toutes choses étant égales par ailleurs.
Je me connectai pour balayer le domaine des encore possibles. Et qui sait, Luc’ien aurait pu être connecté et disponible. Ensemble vide, je filai au sauna, sans grand espoir vu l’heure et le jour, un lundi, mais il fallait bien éteindre ce feu brûlant.
C’était un jour de beaux garçons farouches qui donne du vous aux gens de mon âge. Ou sont intéressés par ton extrémité mais à travers une paroi. Mais je ne la donne plus à sucer par un glory hole, uniquement à toucher, donc nous allâmes pas très loin. Au hammam, je m’abandonnai quelques instants aux mains d’un homme avec lequel je ne souhaitais pas aller très loin. Et finalement je me retrouvai en cabine avec un jeune gars dont je réalisai soudain que la scène s’était déjà produite : un garçon qui jouit sous l’effet d’un travail de tétons avec des gémissements dignes du moine enveloppé et chauve du nom de la rose. Je me prêtai au jeu même si je jurai intérieurement, mais un peu tard, qu’on ne m’y reprendrait plus, parce que celui se fout carrément de ton propre plaisir.
Le sauna se vidait. Je rentrai la queue basse mais pas déconfit, car j'aime aussi donner.
Beau.J'attends la suite!?
RépondreSupprimerPierre
euh, non, je suis allé me coucher ! il faut aussi que je ménage mon petit corps sensible...
SupprimerPetit corps sensible? A d autres!!! Hahaha
SupprimerIl y a toujours le risque de s’apercevoir qu’on avait le cœur fragile ou de finir comme le président Félix Faure !
Supprimerâmes sensibles s'abstenir ? (je pense à tes nuits mal gérées suivant tes dires et les affres du sauna )
RépondreSupprimerj'espère bien qu'il n'y a pas d'âmes sensibles ici !
SupprimerIl y a des soirs comme ça, où on donne sans recevoir. Assez frustrant effectivement. J exige désormais l échange. Et l autre comprends très vite.,
RépondreSupprimerMais Arthur donner seulement est aussi une manière de recevoir :)
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