Géant, Iwak 2024 #28

D’où viennent ces récits de géants qui peuplent les mythologies de toutes les cultures ? Le géant qui m’a le plus marqué est Polyphème, le cyclope de l’Odyssée. J’ai lu le texte intégral d’Homère assez tôt et mon souvenir s’interpénètre avec celui de la série télévisée de 1968 diffusée sur la deuxième chaîne en janvier 1970, avec bien sûr Irène Papas dans le rôle de Pénélope. Sacrée actrice, décédée en 2022, à revoir entre autres dans Z, Iphigenie, Eréndira et Chronique d’une mort annoncée…

Sur la route, Iwak 2024 #27

Je pense à des films, plein de films, où la route joue un rôle essentiel. Par exemple Duel de Spielberg, où la route est aussi importante que le camion. Son premier succès, que j'ai adoré. J'ai voulu partager ça avec mes proches il y a quelques années. Le film n'avait pas pris une ride à mon avis, ils n'ont pas aimé. Pourtant.

Caméra, Iwak 2024 #26

J’illustre avec Truffaut car c’est vraiment un réalisateur que je visualise bien grosse caméra sur l’épaule, à l’ancienne, j’aurais pu choisir Lelouch. S’il y a bien un métier artistique qui m’épate et dont je visualise mal la technicité c’est bien celui-ci. Comment imaginer, concevoir, monter un film ?

Epouvantail, Iwak 2024 #25

Ce serait une vanne étymologique que d’écrire épouvantaux au pluriel.

Expédition, Iwak 2024 #24

Je ne te parlerai pas de mes propres expéditions, je t’ai suffisamment conté mes explorations souterraines et je garde celles de surface pour d’autres proses. Mais comme j’ai voyagé par les livres, depuis la plus tendre enfance, au point d’avoir le sentiment d’être passé un peu partout et de n’avoir point besoin d’y revenir. Jules Verne lui-même a si peu voyagé.

Rouille, Iwak 2024 #23

La couleur rouille est aux habits ce que le roux est aux cheveux et au pubis. J'aime à porter du rouille, peut-être faute de n'avoir pas été assez roux, juste assez pour de jolis reflets à une époque où le blanc ne n'avait pas envahi, sauf dans la barbe où le fauve persiste autour de la bouche.

Je préfère ne pas camper dans un camp, Iwak 2024 #22

Je sais bien que camp tout seul ne préjuge de rien. Mais pour moi ce mot rime trop facilement avec l’univers militaire ou concentrationnaire. La seul fois où je fus en vacances dans un camp, cela tourna mal. J’ai encore honte des années plus tard d’avoir été mêlé à l’insu de mon plein gré à une balade nocturne en forêt qui tourna au parcours du combattant pour un groupe de jeunes adolescents dont la seule bêtise était de n’avoir pas sommeil. Et quand bien même.

Rhinocéros, Iwak 2024 #21

Je n’ai jamais connu le territoire des rhinocéros, écrivais-je hier. Je pense plutôt au rhinocéros laineux qu'aux actuels, dont je me demande comment ils ont bien pu survivre. Mais Rhinocéros évoque pour moi plutôt le théâtre d'Ionesco et cette représentation glaçante, il y a longtemps, où, à la fin du spectacle, des hommes coiffés en costume sombre envahissaient la salle. Je pensais avoir déjà raconté, je ne retrouve rien, seulement évoqué ici.

Territoires inexplorés, Iwak #20

Les territoires vierges, c’est l’aventure ! J’ai parfois trouvé étonnant ou paradoxal cette envie de découverte ou de conquête de nouveaux territoires alors que l’homme semble une espèce relativement peureuse et recherchant la sécurité. Je ne suis jamais allé vers des découvertes très exotiques, dans le lointain je n’ai emprunté que des routes bien tracées. A peu de route de chez moi, des pans entiers de montagne vierge ou quasi, où la main de l’homme n’a jamais mis le pied, pour paraphraser Châteaubriant, et où j’aime à partir en micro-découvertes.

Ligne de crête, Iwak 2024 #19

Le paysage était magnifique, entre minéral et végétal, tout ce que j’aime en haute montagne. Nous arrivions sur la ligne de crête. De l’autre côté, une vue fabuleuse, encore plus minérale avec des ocres, des rouges et des verts. Nous arrivions en crête quand soudain je l’ai vu, semblant crever le ciel, venu de nulle part, à quelques mètres.