Depuis cet épisode mémorable, j’avoue que je suis pas à l'aise dans le noir avec un gars que je connais pas. Bien sûr nous échangions depuis assez longtemps pour penser que cette constance n’était pas étrangère à la confiance. Mais quand il m’a proposé que je le reçoive dans le noir complet et de faire en sorte que nous ne nous voyions pas, j’ai hésité. Finalement la curiosité l’a emporté. Nous avons scénarisé le moindre détail de l’entrée en matière. Comme le noir ne pouvait être complet, faute de volets - il n’y avait que des rideaux épais aux fenêtres - je lui banderais les yeux. La porte n’était pas verrouillée. Il devait entrer et se diriger vers le mur à sa gauche. Je serais en caleçon derrière la porte que je refermerais moi-même. Devant le mur, il devait se déshabiller. Puis je venais lui bander les yeux. Je le fis avec ma grande écharpe en laine. Il n’avait gardé que son caleçon. Je l’enlaçais délicatement pour lui faire sentir mon érection déjà bien forte. La suite se passa sur grand lit blanc. Ce furent des étreintes sans dessus dessous, des baisers tendres du bout des lèvres et des langues à la lisière de l'écharpe dont je ne sais comment il la supportait, des caresses manuelles de nos sexes tendus, jusqu'au moment où dessous étant, je le fis venir inonder mon torse de plusieurs jets puissants. Je pris plaisir à le voir jouir ainsi, avant qu'à son tour il n'exprimât de mon vît une jouissance que j'aurais espérée plus forte. J'étais trempé quand je le fis s'allonger près de moi. Il resta peu de temps. J'observai sa haute stature pénétrer dans la salle de bain. Quand il revint, je n’aperçus que son profil sec. Il me tourna le dos pour se rhabiller puis se glissa dans le couloir sans me regarder. Nous avions échangé à peine quelques mots mais nos corps avaient bien plus parlé de nous-mêmes. Je restais étourdi sur le lit et je m'assoupis. Trois années que je n'étais venu à Paris. Le temps de ces passages fugaces et solitaires allait filer très vite. Il ne me restait que quelques cases à choser. On s'attendait depuis longtemps, nous nous étions ratés. Lors d'un de nos premiers échanges, il m'avait proposé un surprenant rendez-vous dans un cinéma que j'avais crû avoir décliné (je lis ailleurs que ça n’avait pu faire). Je comprenais mieux maintenant son attirance pour le noir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Tes commentaires sont bienvenus. Mais ceci est mon blog et je me réserve la possibilité de supprimer tout commentaire déplacé, inapproprié, hors sujet et/ou signé uvdp, ou encore tout commentaire anonyme ou signé d’un pseudo qui n’en est pas un comme par exemple uvdp. Les commentaires truffés de liens explicites et non interactifs ne seront vraisemblablement pas conservés. Pour insérer un lien, tu peux utiliser la syntaxe décrite ici. Tout autre syntaxe html est utilisable, par exemple pour mettre en italiques (j'adore les italiques) ou en gras.