Mon copain Taylor était passé. On devait avoir 17 ans, 18 peut-être. C’était un coureur. Il enchaînait les conquêtes depuis ses 15 ans. Pour se déniaiser, il était allé voir une prostituée dans le quartier chaud près de la gare. Il nous avait raconté ça lors d’une soirée entre potes. Sans détails, juste pour nous dire comme il voyait les choses. Comme nous étions coincés ou idéalistes ! Il y avait Dilou qui se réservait pour le mariage, Émile qui lorsqu’il se décoinça racontait facilement ses frasques et Jo plus discret et pudique. Moi j’étais l’un des puceaux de la bande, je m’offusquais facilement, par protection.
Taylor était donc venu me voir, son casque de mobylette l’avait bien ébouriffé. Il replaçait tout le temps ses cheveux. Il était plutôt maigre, avec des muscles très fins. Je me souviens de boutons de sein trop secs avec quatre poils raides. On était en apparence très différents mais je mesure aujourd’hui à quel point, au fond, nous nous ressemblions. C’était un goûteur et un jouisseur. Il avait eu un amour de jeunesse et depuis il découvrait la vie sous toutes ses facettes. Ses facilités d’expression et d’action me ravissait.
Ce jour-là, j’ai ouvert l’une des portes du grand placard de ma chambre pour récupérer un objet. Au revers j’avais fixé une grande glace récupérée d’une vielle armoire que nous avions désossée.
Taylor ricana en supputant que je me branlais devant ce miroir. Je fis le mec un peu choqué qui ne se branle jamais. Bien sûr ce miroir était là pour ça. Avant de le fixer, j’avais argumenté auprès de ma mère sur le fait que, quand je m’habillais, j’étais obligé de passer dans la chambre parentale. Mais la raison principale était tout autre.
Je brulai d’envie de dire à Taylor je te montre ? ou veux-tu essayer ? Je pense qu’expérimenter avec un mec entrait dans son domaine de recherche. Mais il ne fallait pas compter sur nos autres potes ni je pense sur son milieu sportif, qui au mieux devait frôler le touche-pipi ou au pire atteindre des dynamiques grossières et stigmatisantes.
J’aurais été assez curieux de découvrir ce que lui trouvaient les filles. Mais j’étais diablement coincé et j’allais le rester encore longtemps.
En attendant, je continuais à me masturber frénétiquement devant mon miroir...
Et un miroir de face vous suffisait ? confidence pour confidence, j'y ajoutais un de côté et un de dos pour à la manière de Picasso avoir sous les yeux les différentes facettes sur une seule couche de tain !
RépondreSupprimerIl m’est arrivé aussi d’utiliser des jeux de miroirs !
SupprimerBen oui, mais tu vois, tu n'as pas basculé; c'est arrivé plus tard! Combien de fois je suis passé par ce genre de situation où cela aurait pu basculer! Notamment avec ce copain de Terminale, taillé comme un dieu, que je regardais avec envie lors des séances de piscine, dans son slip de bain noir, en admirant son corps de nageur. Il est venu dormir souvent chez moi, pour "réviser" le bac. J'ai rien osé faire. Et quand je l'ai retrouvé il y a quelques années, avec son copain, je me suis dit qu'effectivement, j'aurais du "basculer" pendant ces soirées de révision de bac.....
RépondreSupprimerComme nous étions niais, peureux ou prisonniers des conventions courantes...
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