Enjoy your flight

Combien de fois me suis-je dit que jamais plus je ne prendrai l’avion ? Après la crise sanitaire, je mis plus de deux ans avant de recommencer. Je m’étais juré d’arrêter. Je n'allais plus prendre que le train. Las, les prix sont ce qu’ils restent et payer si cher pour voyager si longtemps n’est pas donné à tous quand il coûte trois fois rien de faire un saut rapide. Je voulais sevrer cette avionitude essentiellement pour des raisons écologiques. Après avoir fait l’équivalent de plus de quatre fois le tour du monde, pour la part effectivement répertoriée par Air France, qu'il faudrait que je complète par les vols par les vol antérieurs à mon compte d'abonné et ceux en d'autres compagnies, mon impact carbone n’était-il pas suffisant ? Une autre raison s’était invitée, et non la moindre. La peur des coups de vent et des trous d’air. Le jour où j’ai poussé un cri en plein vol, j’ai pensé que je ne pourrai plus redécoller. Comme la dernière fois où j’ai fait un tour de montagnes russes - là je t’assure que c’est définitivement la dernière. Pour ce voyage d’il y a quelques jours, l’avion s’était mis à tanguer et j’ai regretté être là. Il fallu faire avec, tandis que ma pensée imaginait le pire et qu’il était trop tard pour rédiger un testament. Quelqu’un d’autre se chargerait de trier mon bordel. J’espérais seulement que mes enfants penseraient à remettre à Lucien ce que je lui avait légué de mon vivant.