samedi 10 décembre 2022

Tant qu’il y aura des bites

Pour une fois j’ai écouté France culture, d’une oreille certes un peu distraite par moment, envahi que j'étais par des pensées un peu tristes. Il était question de l’infertilité masculine. J’ai trop tendance à penser a priori que les homos s’en fichent un peu mais le désir d’enfant n’a rien à voir avec la sexualité même s’il faut la plupart du temps en passer par là pour arriver à ses fins. Mais ce n’était pas le sujet. Même si nous sommes des milliards sur la terre, la fertilité masculine dans l’espèce humaine est en réalité assez mauvaise. Il est possible qu’on ne fasse guère mieux que les poissons (je suppute cela sans l’avoir entendu). Nous savons tous qu’il faut produire des millions de spermatozoïdes pour qu’un seul s’en sorte de cette nage libre où une bonne partie d’entre eux tournent en rond sans parler de ceux qui pénètrent l’ovule sans que la fusion des membranes ne se produise. Bref le nombre de flops avant et après est énorme, et c’est finalement tant mieux. Des millions d’années d’évolution pour en arriver là, ça interpelle sur le hasard et la nécessité. Une discussion intéressante fut celle sur la stérilité héréditaire. Oui, c’est totalement contre-intuitif et pourtant. Un cas de stérilité est lié à la perte d’un morceau du chromosome Y chez certains hommes. Passer par une fécondation assistée peut régler le problème mais si l’enfant est un garçon il sera stérile à son tour puisqu’il héritera du Y tronqué de son père. Ce n’est pas la plus belle chose que l’on puisse transmettre. Ne vaudrait-il pas mieux adopter un petit garçon avec plus de chance qu’il n’ait pas de facteur de stérilité ? L’émission ne philosophait pas et se contentait de restituer des travaux de recherche. 

Je ne sais pas si le sujet a été abordé dans l'émission - outre mon manque de concentration, je n'ai capté qu'une partie -, j’ai lu ailleurs que le chromosome Y pourrait carrément disparaître, mais pour autant que ce n’est pas forcément la disparition annoncée de l’homme et la gloire programmée du génie lesbien. Une petite espère de rat nous prouve qu’on peut s’en sortir autrement. Ouf ! Le pire aurait été la disparition de la bite.

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