Immense émotion ce jour-là à la lecture de cette alerte d’Inter qui a surgi sur mon smartphone en pleine après-midi tandis que je peinais sur un sujet difficile. Émotion du spectateur, Gaspard Ulliel m’a toujours troublé par son physique et son jeu. J’en ai parlé plusieurs fois ici. Émotion du skieur, confronté si souvent à cette glisse grisante où la vie ne tient même pas à un fil.
« La perception que l’on a de nous tient davantage à ce que l’on renvoie sexuellement. Gaspard arrivait avec un physique tellement étrange et doux. Les gens fantasmaient vachement sur toi. Tu donnais une telle grâce à tes personnages, tu trimballais un truc d’éternel enfant. Avec « Saint Laurent », tu bascules dans quelque chose de plus agressif sexuellement. ». J'ai apprécié ces mots de Louis Gardel, qui nous disent la part de l'ombre de ce qu'on aime des acteurs au delà simplement de ce qu'on accepte de partager.
L'autre jour à table avec un groupe d'amis furieusement hétéros, la conversation a tourné sur l'identité de genre. J'ai fini par dire qu'il fallait cesser de regarder les uns et les autres en tant que hommes ou femmes selon ce nous croyons en voir de leur identité présumée. J'ai vu glisser les doutes et les incompréhensions sur les visages. Je ne sais rien de ce que fut la sexualité de Gaspard et peu m'importe. Il m'a toujours ému au plus profond de moi. J'y repensai encore hier en regardant le premier épisode de la mini-série "Il était une seconde fois" qui revisite ce thème récurrent du passage dans le temps qui me fait phosphorer depuis l'enfance.
Souvent ici les nuages coiffent le paysage altimontain d'une paréidolie himalayenne où je ne doute pas que quelque haut vol aviaire projettera pour moi l'ombre de Gaspard glissant dans les champs de neige.
Qu'il est beau! Merci.
RépondreSupprimerMerci Pippo, bienvenue dans les commentaires !
Supprimer