Suis-je resté autant silencieux ? Je ne sais le dire en réalité. J’ai oublié. Je ne me souviens que de cette perception d’un vide sidéral. Peut-être un lien avec cette angoisse récurrente que j’ai déjà décrite.
Mais delà de la sensation du vide, je ressentais la situation comme une violence. Je la trouvais d’une cruauté sans nom. Voulait-elle me dire quelque chose ? Attendait-elle un cri ? Un autre type de réaction ?
Je n’ai jamais eu le fin mot de l’histoire. Je ne crois pas qu’il se soit passé quelque chose. Je lui en ai reparlé un jour bien longtemps plus tard alors qu’elle commentait la dite infidélité d’une personne. Elle fut étonnée. Elle dit ne pas se souvenir. J’avais vécu avec un tel sentiment d’insécurité alors qu’elle avait oublié cet émoi. Un détail de son existence.
Pendant l’été qui avait suivi, nous étions partis en séjour dans un lieu de réjouissances culturelles. Nous étions hébergés dans un centre d’accueil qui nous logeait dans des dortoirs. Régis et sa copine en étaient aussi. Ils dormaient au même étage. Nous nous croisions tous les jours. Prenions parfois le petit-déjeuner ensemble et échangions sur les spectacles que nous avions vus. Je n’ai pas dû parler beaucoup, il me tétanisait.
J'ai vécu une semaine partagée en éblouissement intellectuel et vertiges de l'amour.
Oublier Régis pour Pierre?
RépondreSupprimerPierre
Quel pressing !
SupprimerDésolé!
SupprimerPierre
"Le tournesol n'a pas besoin d'une boussole pour se tourner vers le soleil " et ce bougre de Vincent finit par se couper l'oreille tant il n'est pire sourd que celui qui ne veut entendre (dans le sens ancien de comprendre, peut-être)
RépondreSupprimerTrès intéressant Joseph. En fait, l’image illustre quelque chose qui s’est passé pendant le séjour et qui n’avait pas de lien a priori avec l’histoire de Régis. Elle avait juste un rôle mémoriel pour moi. Je suis quelque peu troublé que tu y mettes du sens...
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