C'était avant

On avait du monde un soir de juillet et on a eu cette discussion sur ce qu’on pouvait dire avant et qu’on ne peut pas dire aujourd’hui. Il s’est révélé une fan de Michel Leeb, alors la conversation est devenue très compliquée. Hier en rentrant du travail, j’écoutais la radio. C’est difficile pour moi l’été. J’ai l’impression d’être devenu très casanier et qu’on m’a changé de maison. Un peu comme le vieux monsieur dont le staff d’accompagnement habituel est parti en vacances et qui croit qu’on l’a changé de maison de retraite. Tu vois ce que je veux dire ? Bref je ne trouve pas toujours mes marques sur France Inter et France Info l’été et je zappe un peu plus que d’habitude. Sur Nostalgie, on pouvait écouter Renaud avec Miss Maggie. 1985 et ça ne rajeunit pas ton blogueur. Je me souvenais assez bien de ces paroles qui pourraient aujourd’hui déclencher un blocage de concert et pas seulement pour défendre madame Thatcher ou réagir sur l’évocation des palestiniens vs les juifs. Le monde a bien changé, il y a beaucoup plus de femmes avec un fusil qui chassent ou sous les drapeaux. On tend vers l’égalité absolue pour le meilleur et pour le pire. Ça ne manquait pas de m’évoquer Brel, qui connaissait bien Ferrat, dans son album testamentaire et son « et je ne suis pas bien sûr comme chante un certain qu’elle soit l’avenir de l’homme » (La ville s’endormait). Le poète n’a pas toujours raison mais ce n’est pas forcément toujours mieux avant.