31 mai 2011
Encore une belle lumière de fin de journée, un soleil couchant dans l'enfer vert des collines atlantiques.
On s'était retrouvé sur le parking d'une petite mairie dans un coin improbable.
Je pensais voir arriver sa petite voiture noire, pleine de nos souvenirs d'errances méditerranéennes.
C'est en vélo qu'il est venu, légèrement moite d'un trajet d'une trentaine de minutes depuis son lieu de stage.
3 bises et nous voilà parti dans ma voiture de loc.
Pas de bar par ici, une boulangerie a fait l'affaire pour trouver de quoi boire.
Un coup de fil, le voilà qui arpente le bord de route, je le regarde, je meurs d'envie de sortir mon appareil photo et de le mettre en boite, mais je dois respecter ça, je me contente de le regarder vivre sous mes yeux.
On repart.
La route serpente dans les collines, on s'enfonce sur un chemin de terre, puis à pied dans un sentier.
Au sommet du bois, une palombière, je lui parle du sport local, des appeaux, des palombes.
On cherche un coin tranquille, deux souches, un peu de tabac à rouler, du bio, sans additif.
On parle de nos vies, je lui dis mes à-coups, mes lassitudes, ma famille tourmentée, mes émois .
Il me parle de sa compagne, de leurs projets, d'une vie de couple qui se pose peu à peu, avec lucidité.
Il me laisse prendre ses mains et déposer un baiser sur sa joue, à la limite de sa barbe naissante.
Il me parle de son envie de le faire à nouveau mais de sa crainte pour cette belle relation qu'il construit depuis quelques mois.
Je lui dis que nous ne sommes engagés à rien, mais que déjà être là avec lui, se retrouver pour parler, c'est si bon.
On parle encore, de nos vies, des convenances, de la sexualité des hommes, de comment ça nous est arrivé.
Je reparle de Lucien qui m'a donné le sens de cette réalité.
Et puis il se lève, me fait face, me dit son envie, m'embrasse et va chercher de sa main ce qui déjà s'est tendu.
Alors le doux corps à corps reprend.
Il est beau, je me noie dans son parfum, je respire sa tendresse.
Tandis qu'il se saisit de moi, il me dit combien il préfère un clito mais ses yeux restent pleins de gourmandise.
Quand je me saisi de lui, il me dit comme il aime.
Le plaisir monte à tour de rôle, dans sa main, dans ma bouche.
Nous sommes heureux, je crois.
On en parle.
Il me dit avec délicatesse comme il aime l'avoir fait une dernière fois avant de glisser dans son couple.
On revient sur le chemin.
Je lui offre "un garçon d'Italie", une belle histoire qui pose nos questions.
Un dernier baiser dans la voiture, une dernière fois.
On se donnera des nouvelles, on se reverra désormais en version soft.
Un jour on finira par échanger nos adresses officielles.
On reparle de nos vies, d'elles, de leur désir d'enfant.
On se dit qu'il faudrait s'inventer une rencontre dans la vraie vie, pour se voir en ami à la lumière du grand jour.
Sur le parking on se quitte en 3 bises.
Il attaque la côte à vélo.
Je le double en voiture.
On se salue
Une dernière fois
je te l'ai deja ecrit, mais j'aime beaucoup. Et j'aimerais bien aussi organiser ou inventer une rencontre dans la vraie vie, avec certains de mes amants qui pourraient ressembler à MAurice.
RépondreSupprimerUne bonne idée Arthur qui,depuis que ce commentaire a été écrit est peut-être devenue réalité.
RépondreSupprimerSinon,tout est encore possible,surtout si j'ai une ressemblance,sensuellement parlant avec Maurice!?
Pierre