vendredi 1 juin 2018

Endurances

J’ai ouvert un œil et j’ai vu ta semence jaillir.  
Tu jouis ! Ai-je dit. Excuse-moi j’ai fermé les yeux.
Oui tu étais bien parti, me raillas-tu.
J’étais collé contre ton flanc. Je suis sorti de ma torpeur.
On avait joué un moment. À celui qui tiendrait le plus longtemps. Je voulais être le denier ou au moins exploser en même temps. Mais impossible. De toute façon, il n’était pas question que je jouisse avant toi. Tout était sous ton contrôle.
Pourtant je t’avais guidé au début. Nous avions commencé sur le canapé. Mais tu n’étais pas très à l’aise. Je voulais te voir nu. J’ai proposé d’aller dans ta chambre. On y fut. Tu fermas les contrevents. J’ai commencé à te déshabiller. Tu as voulu éteindre la lumière. Dommage, ai-je pensé.
Tu pliais tes habits au fur et à mesure. J’ai fait de même. Je t’ai poussé à t’étendre sur le lit. Nous avions gardé nos caleçons gonflés. Allongé je te l’ai ôté et j’ai retiré le mien. Une belle queue un peu méplate, j’ai pensé à Lucien. J’ai eu envie de la sucer, une légère odeur d’urine m’a rendu raisonnable. On s’est branlés, caressés, embrassés, des alternances, on se poussait à bout, nous n’étions jamais loin de jaillir l’un ou l’autre. Mais la même endurance, nous aurions pu rester des heures ainsi. J’ai lâché prise, tu m’as fait venir, j’ai explosé, un abandon total, à toi, un plaisir intense, immense, je me suis effondré dans tes bras.
J’ai glissé sur le côté, tu t’es fini seul, je ne pouvais plus rien pour toi, que me serrer tout contre.
J’ai basculé sur toi, mêlant nos spermes, te bécotant.
Tu as voulu te doucher, tu ne pouvais pas rester comme ça, as-tu dit. Tu m'as fait sourire. Comme si nous étions sales. Tu as quitté la chambre, puis j’ai pris le relai.
On s’est retrouvé après. Côte à côte. C’est là que tu m’as dit qu’il n’était pas question que... J'ai compris, nous avions passé la soirée à parler, je te connaissais déjà beaucoup.
Je suis resté dormir.
La nuit fut courte. Mais j’ai dormi comme une masse jusqu’à ce que tu me chuchotes : c’est là que tu vas me détester.
Basile, cher Basile, comment aurais-je pu te détester !
L’aventure avait commencée trois semaines auparavant. Je ne me doutais pas que.


2 commentaires:

  1. La semence qui jaillit,là où l'on a envie,quel bonheur!

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  2. Semence accueillie par chacun l'un après l'autre,c'est encore mieux,non?
    Et si ces moments se font dans la tendresse,c'est la cerise sur le gâteau.
    Après,que le jus soit gouté,reçu sur le visage,ou autres...,ce n'est qu'un agréable détail!
    Pierre

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