L'agité et moi

Je croyais n'avoir plus rien à dire sur les acteurs de la primaire de la droite et du centre. Je pensais n'avoir jamais croisé qu'Alain et Nathalie. Mais des souvenirs me sont revenus du temps du quinquennat précédent. J'avais plusieurs fois craint de le rencontrer à la mauvaise faveur de mes activités.
Un jour, le vol que je prenais avait pris beaucoup de retard. Il partait en week-end chez une célébrité culturelle dont la résidence jouissait de la même desserte que ma maison. Il avait fallu l'attendre. Les premiers rangs avaient été réservés au président et à sa suite. J'étais au fond, je ne risquais rien.
Une autre fois j'assistais à l'insu de mon plein gré à un grand moment de cette course qui impose son rythme à nos campagnes au début de chaque été. Il est d'usage que la plus haute personnalité de l’État suive une étape prestigieuse dans la voiture du directeur de l'épreuve. De l'endroit où je prenais mon mal en patience - j'avoue toutefois m'être un peu pris au jeu - deux rumeurs nous sont parvenus à quelques instants d'intervalle. La première nous soufflait "voilà Sarko", la seconde enflait jusqu'à couvrir le bruit des véhicules officiels "houououou...." nous donnant un instantané de l'impopularité de l'homme qui prétend aujourd'hui revenir au sommet.