lundi 25 janvier 2016

On a rarement vu une boutique vendre le poison et l'antidote

En sortant du restaurant, vers 21 heures, une idée m'est venue. J'allais au sex-shop où je pensais initialement acheter des préservatifs fins et je demandais au vendeur s'il avait un produit pour se débarrasser des morpions. La question lui a semblé incongrue. Je ressortais dépité.
J'imaginais alors trouver une pharmacie de garde. J'aurais pu y penser en premier... Je découvrais qu'il existe à Paris des pharmacies ouvertes toute la nuit. La plus proche était celle de la rue du commerce dans le 15e.
L'officine était très fréquentée. Je me penche vers l'homme de l'art et lui demande un produit pour traiter les poux de corps. Je le sens dubitatif. Je n'ai pas d'ordonnance. Vous êtes sûr que c'est ça ? Il veut connaître mes symptômes. Je lui parle de mes démangeaisons à la ceinture, des traces au torse. Le torse ne le convainc pas. Il se penche à son tour et me chuchote. Vous savez les poux du corps c'est ce qu'on appelle les morpions, on les trouve plutôt au pubis. Vous avez des poils très épais ? Justement non et j'ai envie de lui dire : vous voulez voir ? Je passe en mode affirmatif. J'en ai déjà eu, j'ai ai récupéré un, je n'ai pas de loupe, mais pour moi c'est ça, une forme ovoïde avec des pattes. C'est tout noir ? Non, plutôt brun clair. Il hoche la tête, enfin convaincu.  Il va chercher ce qu'il faut, une huile. Je prends aussi un insecticide pour mes habits. Quand je lui demande s'il a des sacs poubelles, il a l'air de trouver que j'exagère et m'indique l'épicerie ouverte la plus proche. Je vais faire mon affaire avec l'épicier.
Quand j'entre à nouveau dans le métro, mon téléphone vibre. C'est Thierry.
Toujours partant ? 
J'ai un problème. Je suis dans le métro, je rentre à l'hôtel et je te recontacte.
Oh, ça sent le lapin !
Je pense à un lapin à six pattes.
Non, ce n'est pas mon genre.



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