dimanche 10 mai 2015

Il m'a proposé de rester pour la nuit, deuxième, dernière ?

Je m'étais installé à cet hôtel du boulevard de Magenta. La chambre était assez petite mais bien agencée, avec un lit en 120 cm. J'avais craint de tomber sur un 90. Je me suis connecté aussitôt. Il fallait qu'on décide avec Matthieu si je passais le soir même ou le lendemain. J'étais là pour 3 nuits mais il n'était libre que les deux premières. Il était hésitant. La soirée était déjà un peu avancée. Je pensais que demain nous aurions plus de temps mais un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. On a pris le tiens. Je suis là dans 25 mn. J'étais prêt. J'avais repéré le trajet depuis la place de la République. J'avais envie de voler mais il fallait plutôt que je ne marche pas trop vite pour garder le bénéfice de la douche que je venais de prendre.
J'ai quand même monté les escaliers quatre à quatre. Si tu te souviens, il habite au 4e étage...
Il était toujours aussi séduisant, mince dans ses habits de fin de journée qui devaient trancher avec ce qu'il doit porter pour travailler. Là un tee-shirt au col très large ouvert sur son torse imberbe.
On s'est assis à nouveau sur le canapé. Je pensais qu'on discuterait un moment. Qu'on parlerait cette fois de nos vies. Qu'il me questionnerait un peu. Je ne prends pas l'initiative dans ce genre de situation. C'est idiot peut-être, mais je préfère laisser la main, au risque de passer à côté. Surtout avec quelqu'un qui est en mode rencontre. Oui c'est idiot puisque je suis en mode plan rencontre. En fait, non, je laisse aller, au ressenti, mais lui m'impressionne, parce que j'en sais plus sur lui que je ne devrais. Parce que c'est avec un mec comme ça que j'aimerais fait un bout de chemin. Sauf que ce chemin n'est pas le mien, parce que je ne suis pas libre ou plus assez souvent à Paris. Parce que je n'ai pas assez à donner. Je sais ce qu'il m'en a coûté avec Maurice.
Alors très vite il me regarde dans les yeux, il tend la main vers mon visage et il m'embrasse.
Et c'est si bon de partir comme ça avec lui.
De se mettre à chercher nos corps. De détendre les pantalons et d'y trouver nos sexes prêts à tout.
Son salon est éclairé de grandes fenêtres aux regards des appartements des immeubles d'en face.
Alors, il me dit qu'on sera mieux là-haut.
On y va.
Cette fois-ci on s'étreint debout en arrivant dans la chambre et on se dévêt face à face.
Point de massage, on fait l'amour direct.
D'abord on s'embrasse encore très longuement. Puis on part à l'aventure.
J'aime être avec lui. Je le sais, je le sens. Je n'ai aucune appréhension. Je peux le toucher, le caresser, l'embrasser partout sans retenue. C'est mon signe.
Je pourrais y passer la nuit, m'endormir y revenir.
Et puis ça fini comme l'autre fois dans un grand éclat de rire.
Et je suis allongé sur lui bouche contre bouche dans un dernier baiser avant le sommeil.
Pour une fois j'ai dormi du côté de la porte.
Je me suis moins réveillé que la fois précédente. Au petit matin, il dort sur le ventre, je n'en finis pas de le câliner doucement jusqu'à ce qu'il se retourne, que je puisse atteindre son sexe avec ma bouche.
Maintenant il est redressé sur le lit, les jambes repliées. On s'embrasse encore. Je le trouve si beau que je le lui dis.
On se lève ensemble. Je me rhabille et il me raccompagne à la porte. Sans trop de mots. Juste bonne journée.
Je repars de boulevard en boulevard.
Je flotte même si pas de promesses, tu le sais bien.
On reparlera le soir. J'oserai lui dire mon seul regret et lui sa délicatesse à ne pas brusquer les choses.
Depuis, quelques mots, à mon initiative, des banalités. Je crois qu'il m'avait mis dans ses contacts mais je n'y suis plus. Dernière ? Peut-être. Qui sait, à quoi bon, que dire ?



si tu as raté le début

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