lundi 15 décembre 2014

La passion de l'homme-cheval

Si tu m'as connu à mes débuts, tu sais que le 14 décembre n'était pas seulement l'anniversaire de ce blog mais aussi celui de l'extinction d'une étoile. Le blog entre2eaux avait cessé. Oh brille désormais dans une autre galaxie. Et le lendemain, comme aujourd'hui, Oh prenait un an de plus... Petit hommage, légèrement prétentieux car je n'arriverai jamais à la cheville de ses posts opéras.

Avec le temps, on devient souvent minimaliste. L'amour s'exprime à demi-mots et plus besoin de ces moments où l'on s'embrasse à pleine bouche dans la rue. Un sourire suffit pour te dire, je suis là et je t'aime. Il en a va ainsi des artistes dont les œuvres finissent par confiner au dénuement. Cela ne nous empêche pas de nous extasier devant un tableau de Mondrian.
Il est aussi de belles confusions. J'en viens au fait.
Je pense à ces jeunes enfants qui auraient dû être au lit de bonne heure et que des parents plus attentifs auraient mieux fait d'amener un dimanche après-midi voir le cirque d'Alexis Gruss plutôt que de leur infliger une soirée d'art équestre.
Car le Golgota de Bartabas n'a rien d'un spectacle de haute voltige, au sens cavalier. Les virevoltes sont autres, la place équine est ici réduite à sa plus simple expression, la mystique qui pouvait transparaître, dit-on, des œuvres précédentes nous conduit seule pendant près d'une heure quinze, au rythme épuré de la voix envoutante d'un contre-ténor. Une musique sortie des âges qui guide l'homme aux pieds de cheval vers la croix.
De sa flagellation à la queue du cheval à l’ascension ultime, Bartabas nous livre-t-il une allégorie de son parcours d'artiste adulé mais aussi crucifié ?
Ne ratez pas Golgota.

2 commentaires:

  1. J'irais voir si je peux.
    J'aime bien l'hommage à "oh!'. Tu as ton style, mais tu n'es pas loin du sien!

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    1. Je ne crois pas, mais c'est gentil de me soutenir :-)

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