Je me suis levé tôt pour profiter du calme matutinal. Mais toute la maisonnée a mal dormi. Il y a très vite trop de bruit, de questions, de ci de là. Il faut que je cède la place ici, que je répare un truc sur l'ordinateur.
Je change de lieu, je m'isole.
Je suis un peu tendu, je n'aime pas ça.
Je constate la dissymétrie des choses, par exemple le fonctionnement de ceux pour qui ce n'est jamais le bon moment pour faire ou répondre mais qui n'hésitent pas à te solliciter n'importe quand en fonction de leurs propres besoins.
Des portes claquent, à l'étage il semble qu'on passe le motoculteur, on a dû perdre quelque chose dans une panique monstrueuse. C'est toujours impressionnant de voir comment un labour peut faire remonter des objets inattendus.
Ce matin je voulais enfin raconter la suite de ma rencontre avec Jim. Ces trois jours un peu hors du temps que nous avons passés. Mais je ne suis pas en état. Ma pensée n'est que bouillon, il se forme des grosses bulles à la surface, il y a un peu d'écume sur les bords. Des matins comme ça je serais meilleur pour jouer Charles, de la petite maison dans la prairie. Tu n'imagines pas ce qu'on évacue en fendant du bois.
Je n'aurais pas pensé être aussi contrarié du blocage de mon compte facebook. Depuis quelques temps, ma connexion était devenue très difficile, il fallait que je confirme que j'étais bien moi, je devais pointer les actions de mon fait dans des listes, j'ai dû changer de code plusieurs fois. La plateforme sociale pensait soi-disant que mon compte avait pu être piraté. Je recevais des tas d'invitations improbables, des messages désobligeants me traitant de hacker, quelques partages un peu militants ont déclenché des commentaires haineux. Je pense avoir fait l'objet d'un signalement calomnieux. Jusqu'à hier soir où l'on m'a demandé de justifier de mon identité grâce à une pièce officielle. Autant ce type de vérification ne m'a pas gêné sur blablacar, autant sur facebook c'est vraiment se foutre du monde. De toute façon, comment veux-tu que je justifie l'identité d’Étienne Maurice ? Ça m'agace car il y a quelques personnes ou pages que je suivais avec assiduité, et inversement. Ça va prendre du temps pour reconstituer un nouveau compte et son réseau. Et je ne serai pas à l'abri d'une nouvelle dénonciation.
Malgré tout, il fera jour demain*.
*si cette expression t'évoque quelque chose de particulier, ça me ferait plaisir de le lire en commentaire.
Et on ne saura pas aujourd'hui ce qui s'est passé avec Jim !
RépondreSupprimerExcellente déduction, et tu auras remarqué que je ne poste jamais plus d'un billet par jour...
Supprimerautant en emporte le vent
RépondreSupprimerMerci pour la suggestion roijoyeux, demain est un autre jour avec Scarlett, je n'y avais pas pensé...
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