En général, le garçon ne reste pas inscrit très longtemps, du moins sous le même profil. L'occasion doit se saisir vite. La première fois nous n'avions pas pu concrétiser assez rapidement. Une condition essentielle est d'aimer masser, d'avoir quelque aptitude à la chose et surtout de savoir résister à tout emballement que pourrait déclencher le fait d'avoir sous la main un corps masculin de rêve, car en général le garçon est plutôt bien fait, si tant est que deux cas puissent faire une généralité. A priori le massage se doit d'être envisagé comme éthique c'est à dire qu'il ne prendra pas de tournure sexuelle, même si les parties génitales sont traitées - vois le terme particulièrement neutre que j'utilise. A posteriori, il ne faut présager de rien mais c'est une autre histoire qui peut commencer et elle ne doit pas dépendre de celui qui masse. Dans le cas d'un masseur professionnel, le massage éthique ne donnera absolument rien d'autre par principe élémentaire. Il y a quelque années j'avais tenté l'expérience avec Alain Cabello, sympathique masseur qui professe aux Batignolles (Alain, si tu me lis, c'était vraiment très agréable...).
La discussion initiale sur le site permet de définir les conditions, et de préciser cette dimension éthique en définissant quelles parties du corps seront massées.
J'étais arrivé devant une belle bâtisse dans le XVIe arrondissement. J'avais pu me glisser dans le hall, et j'attendais maintenant devant la loge qui autrefois abritait le concierge. Je me demandais dans quel bel appartement aux plafonds hauts à moulures il m'attendait. Mon téléphone bipa. Le texto me demandait de prendre l'ascenseur jusqu'au 6e puis l’escalier qui se trouvait à gauche et enfin de longer un couloir sur la droite. La porte s'ouvrit. Quelques minutes plus tard j'arrivais sous les toits, à l'étage des chambres de bonnes. Il patientait devant une porte entrebâillée. Le grand garçon mince et roux me tendit la main et me fit entrer dans une chambre minuscule. Le matelas posé sur un sommier extra plat occupait une grande partie de la place, d'un côté un petit réfrigérateur environné de piles de livres et d'ouvrages d'étude. De l'autre, une penderie, un tout petit lavabo,un micro-four posé à même le sol. Les volets étaient tirés, la lumière venait d'un éclairage tamisé.
Il avait étendu une grande serviette de plage sur le lit. L'huile de massage à l'arnica était prête. Il s'est déshabillé de dos et s'est allongé sur le ventre. Comme convenu, j'ai également ôté mes vêtements sauf le caleçon.
J'ai mis du cœur à l'ouvrage, commençant par le cou et le crane, pour redescendre vers le dos puis plus bas encore. On pouvait sentir quelques tensions dans les muscles dorsaux en relation avec son activité physique. J'étais légèrement en suspens au dessus de lui, les cuisses repliées sur les mollets, le frôlant à peine, reculant au fur et à mesure.
Il m'avait accordé sa confiance pour un message intégral. Ses globes fessiers bien rond et fermes, révélèrent une belle corolle dont je doutais à son apparence qu'elle n'ai jamais accueilli une quelconque intromission, sans doute un objet puisqu'il disait n'avoir jamais connu d'homme. Je chassais l'idée d'un fourreau de velours tout en massant le muscle souple.
Un peu plus tard quand je le fis se retourner, son sexe était abondamment mouillé et quelques filaments d'argents s’échappèrent du méat. Il était réellement magnifique. Je repris au plus haut, sur les traits fins de son visage, avec d'entamer une lente redescente par son large torse qui m'occupa un moment, puis le ventre et plus bas encore, avec toute la délicatesse nécessaire au respect du contrat.
Je ne terminais pas aux pieds : je remontais pour finir à son torse qui m'avait ravi. Plus d'une heure s'était écoulée, dans un grand silence, il ne souhaitait pas spécialement parler, j'avais aussi respecté cela.
Il semblait avoir apprécié mon service, je le quittais également satisfait de la détente que cela m'avait procuré. Je n'avais plus pensé à rien sans effort à me concentrer sur son corps.
J'allais maintenant rejoindre Jim qui avait dû rentrer.
Quelques semaines plus tard, mon bel hétéro disparaissait du site de rencontres, peut-être pour réapparaitre plus tard ou sous un autre pseudo. Je ne doutais pas que celui-ci serait un jour aux hommes, s'il ne l'était pas déjà.
Comme l'exprimait Marshall McLuhan dans les années 60: The medium is the message.
RépondreSupprimerMerci pour cette référence André !
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