vendredi 25 mars 2016

Glanes #19 histoire b.

Je n'ai pas regardé les informations. Seulement lu quelques articles en ligne. Je suis déjà allé à Bruxelles en avion, j'y ai pris le métro, j'y connais des gens. Je ne peux plus tourner en boucle avec les infos.

Les Belges, ce sont des gens qui ne te regardent pas à travers la fenêtre en se cachant derrière les rideaux. Ce doit être assez pénible d'avoir une grande sœur un peu étrangère et grande gueule qui parle la même langue que toi en disant que c'est la sienne et en la ramenant tout le temps.

On m'a raconté une chose. Le premier ministre d'un grand pays très connu est allé en déplacement dans les grandes profondeurs rurales. Des lieux où l'on écoute encore le chant des oiseaux, où tous les agriculteurs ne sont pas inféodés aux lobbies phytosanitaires, où l'on n'est pas en état d'urgence permanente. Le soir il s'est inquiété de l'éclairement du lieu. Il a demandé si les gens n'avaient pas peur de sortir avec autant de pénombre. Il a proposé des subventions pour tout éclairer. Il ne savait pas que la commune avait réduit l'éclairage pour améliorer son bilan carbone, pour mieux voir le ciel étoilé, pour éviter ces barrières lumineuses nocturnes qui perturbent la petite et la grande faune. Il est sans doute reparti au pas de course. Il a peut-être fait peur à des gens paisibles.

Hier matin j'écoutais un instant Marie Darrieussecq chez Augustin Trapenard. Elle a dit une chose comme "... les religions, il faudrait fumer cet opium entièrement, une bonne fois pour toutes...".
C'est joli de s'appeler Darrieussecq quand on est écrivaine. Darrieussecq, en occitan gascon, c'est le ruisseau sec, c'est à dire le ruisseau temporaire, celui qui ne coule que quand il a quelque chose à dire.
C'est joli un ruisseau sec mais il faut aussi s'en méfier, parfois, quand il a vraiment beaucoup à dire, il peut tout emporter. Il en faudrait des ruisseaux comme cette Marie D.



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